Explication de texte: préface du « Traité des autorités théologique et politique » par Spinoza
Dissertation : Explication de texte: préface du « Traité des autorités théologique et politique » par Spinoza. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar skybluu • 16 Novembre 2015 • Dissertation • 601 Mots (3 Pages) • 7 014 Vues
Ce texte est un extrait de la préface du « Traité des autorités théologique et politique » écrit par Spinoza en 1670, aillant pour sujet la théologie qui est l’étude des textes sacrés, en relation avec la politique c’est-à-dire l’organisation de la vie collective au sein de la cité, de quelle manière doit-il être gouverné afin de convenir à tout homme. Il attire l’attention du lecteur sur une croyance : la superstition. Cette superstition serait ce qui empêcherait l’Homme de réfléchir par lui même et d’exprimer son individualité. Sa thèse dit que la passion est à l'origine de la superstition, mais le problème est que la superstition est une croyance irrationnelle, absurde et incohérente.
(Spinoza décrit ici le fonctionnement psychologique de celui qui est enclin à la superstition. Il part d’un constat : les hommes qui ont peu de prise sur les événements sont ballottés entre la crainte et l’espoir. Redoutant le hasard et ignorant de l’ordre des choses, ils sont enclins à interpréter le réel comme autant de signes du bonheur (trèfle à quatre feuilles) ou de malheur (un chat noir). Ils ne cherchent pas à expliquer le réel rationnellement mais ils interprètent, paniqués, des signes qui ne sont que des délires de l’imagination individuelle ou collective. On remarquera à ce titre que les joueurs, les plus soumis au hasard sont aussi les plus enclins aux délires superstitieux. La superstition est donc la projection d’un délire sur le réel quand la science est, au contraire une entreprise de connaissance de celui-ci. La superstition ferait rire si elle ne menaçait pas la liberté. Or elle la menace de deux façons. Elle menace la liberté humaine de connaissance quand elle détient un pouvoir de censure. On peut penser aux effets de l’Inquisition. Mais elle menace aussi la liberté politique en ce qu’elle constitue un pouvoir dès que ses détenteurs l’utilisent pour inspirer de la crainte et asseoir leur domination. La superstition va aussi rabaisser la raison.)
En s’appuyant sur le dernier paragraphe, on remarque que pour l’auteur, la foi n’est plus ce qu’elle fut autrefois. Elle n’est désormais faite que de « crédulité » ; elle ne repose, selon lui, plus que sur des actes et des faits infondés, l’Église essayant d’inculquer ses propres règles au nom de la soit disant croyance, au peuple n’ayant que pour seul espoir la religion à laquelle ils s’attachent et s’adonnent aux valeurs qui leurs sont imposés, rendant comme il le dit « un homme raisonnable à l’état de bête », bête qui ne s’attachera qu’à sa ferveur pour une idéologie qui ne fera qu’« éteindre la lumière de l’intelligence » au fil des préjugés qu’elle aura su fonder.
Spinoza remet en question les religieux/croyants se disant « éclairé » par la lumière divine, or, dit il, s’ils étaient si illuminés comme ils le disent, il n’aurait pas autant de mépris pour ceux qui ne partagent pas les mêmes idéologies qu’eux et apprendrais à voir le monde avec plus de sagesse, au lieu d’imposer leur doctrine à ceux jugés différents.
Il traite les croyants, ceux qui détiennent la « lumière divine » comme étant des personnes orgueilleuses, démentes et qui
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