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Explication de texte les Pensées de Pascal

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Par   •  2 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 556 Mots (7 Pages)  •  629 Vues

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Dans cet extrait de son ouvrage principal , Les Pensées, Pascal étudie le thème de la condition humaine et du divertissement au sens premier du terme. Étymologiquement, se divertir signifie se détourner de. Blaise Pascal se pose la question suivante : Quelles sont les raisons de la misère de la condition humaine et le divertissement permettrait-il de s’en détourner ?

Selon le philosophe du XVIIième siècle, tout le monde est en proie au divertissement, qui consiste à la recherche désespérée d’une consolation face à la difficulté d’être soi. Le divertissement n’est qu’une fuite en avant qui ne résout rien mais révèle plutôt le fait que l’homme éprouve des difficultés à vivre avec lui-même, à être en paix avec ce qu’il est.

Pourtant, la vision pessimiste de l’auteur interroge : le divertissement serait un répit, du moins temporaire, aux malheurs des hommes et pourrait donc être bénéfique pour quelqu’un qui souffre notamment.

Dans un premier temps l’auteur expose sa thèse sur les raisons du malheurs des hommes; avant de montrer grâce à un exemple que le divertissement permet de détourner l’ homme de sa condition misérable et serait même nécessaire à l’homme ; enfin il souligne l'ambiguïté du divertissement en incitant que le fait que le divertissement n’apporte pas de bonheur véritable.

Personne n’échappe au malheur de la condition humaine. Ainsi par définition tout homme recherche le bonheur, c'est-à-dire ce qui est bon pour lui. Aucun homme ne souhaite le malheur. Or si l’on observe les hommes comme Pascal, ceux-ci ont tendance à s’agiter, c’est-à-dire à poursuivre des activités inutiles, sans véritable intérêt, qui ne conduisent à rien; et ont tendance à s’exposer aux « périls » et aux « peines » et à poursuivre volontairement des activités qui leur sont « souvent mauvaises » et néfastes et les rendent malheureux. Cette attitude est paradoxale. Comment expliquer que les hommes fassent volontairement leur malheur alors qu’ils devraient chercher leur bonheur ?

Pour Pascal, l’explication de ce paradoxe vient de l’incapacité des hommes à rester seuls avec eux-mêmes : “tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre” ligne 5 et 6. Comment comprendre que la solitude et l’inaction sont insupportables à l’homme ? Parce que dans cette situation, l’homme ne peut échapper à la conscience de son insuffisance, de sa misère, de l’inertie de son existence. En effet l’ennui, qui peut évoquer une détresse émotionnelle liée à une absence d’intérêts, d’objectifs, peut s’accompagner de désespoir. L’homme qui cherche à se détourner de la réalité de sa misère préfère les actions futiles et parfois même néfastes pour lui plutôt que la solitude et l’inaction.

Pourtant le “repos” dont il est question ici est cette solitude existentielle que l’homme ressent même lorsqu’il est en société. Or pour Pascal exister c’est être misérable. Telle la condition de l’homme. Tel est « le malheur naturel » de l’homme. Celui auquel nous ne pouvons remédier et dont « rien ne peut nous consoler ». Ainsi Pascal rappelle qu’éviter la solitude est donc insuffisant à l’homme pour se détourner de sa “condition faible et mortelle”. Ce dernier doit se rendre à l’évidence qu’il n’est rien face à l’immensité de l’univers. Cela peut paraître humiliant à l’homme de nature vaniteux ce qui le laisse “inconsolable”.

Pour Pascal, l’homme ne peut pas remédier à la misérabilité de sa condition ; c’est une fatalité. Cependant il peut s'en détourner notamment grâce au divertissement, mais ses actions subtiles sont elles-mêmes la cause du malheur des hommes.

Pascal poursuit son argumentation logique pour démontrer qu’aucun homme échappe à sa condition seulement le divertissement pour les en détourner.

L’opinion commune pense généralement que celui qui ne manque de rien, est le plus heureux ; que le bonheur s’accompagne de la capacité à répondre à tous nos besoins ou plutôt envies surtout matériels. Ainsi Pascal prend l'exemple d’un roi. Celui qui possède le pouvoir, la richesse et les honneurs est généralement le plus envié de tous. Aux yeux de tous son bonheur est évident. Pourtant comme le célèbre dicton “l’argent ne fait pas le bonheur”, Pascal rejette cette opinion et la critique “et cependant”: le roi aussi, bien qu’il ne manque de rien, a besoin de se détourner d’une réflexion “sur ce qu’il est”. Si le roi est malheureux, par quels moyens pouvons-nous atteindre le bonheur ? Pascal n’y répond nullement dans ce texte. Cependant le divertissement serait “par nécessité” utile à l’homme pour oublier ses peines. Dans ses Essais, Montaigne avait jugé la diversion comme il l’appelle, bénéfique car elle peut constituer

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