Explication de texte Philo: Bienheureuse insouciance animale
Commentaire de texte : Explication de texte Philo: Bienheureuse insouciance animale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar samka14 • 27 Avril 2019 • Commentaire de texte • 1 689 Mots (7 Pages) • 984 Vues
Explication de texte: Bienheureuse insouciance animale.
Le 3 janvier 1889, Nietzsche se précipite sur un cheval sévèrement battu par son cocher, lui fait un bouclier de son corps, l’enlace et s’effondre en larmes. Cet incident lui fait perdre la raison, et Nietzsche est interné. Platon, Descarte, Kant affirme la supériorité de l’homme sur l’animal. Nietzsche lui, peut voir l’inverse: l’homme est parfois inférieur à l’animal car il envie sa capacité à vivre pleinement le présent sans être tourmenté par le passé.
Nietzsche s’est confronté à la question du bonheur de l’homme. Dans Bienheureuse insouciance animale, il différencie l’homme et l’animal et leurs différents rapports aux temps. Il interroge les conditions du bonheur et nous montre que l’homme prisonnier du passé peine à être heureux.
On a pu considérer que l’homme est devenu véritablement Homme au moment où il y a eu des tombes. La différence fondamentale entre l’homme et l’animal serait peut-être la conscience de la mort. Nietzsche lui, insiste sur une autre différence, celle de la conscience du temps. L’animal, indifférent au passé et sans doute à l’avenir, a donc la chance de pouvoir vivre pleinement l’instant présent.
Nietzsche dans le premier paragraphe entre en matière et expose le problème en utilisant une image. Un homme, sans doute en réflexion, demande à un animal pourquoi il reste béat devant lui sans lui parler de son bonheur. Ici, cela suppose certainement que l’animal est dans sa nature heureux tandis que l’homme ne semble pas l’être. Cet homme se demande alors pourquoi l’animal serait plus heureux que lui? Pour Nietzsche, la joie de l’animal vient du fait qu'il n’a pas conscience du temps, et surtout du passé. Dans cette image, l’animal aurait souhaité expliquer cela à l’homme mais instantanément il oublie, et ne peut donc apporter une solution à son compagnon.
L’homme en absence de réponse à sa question continue de réfléchir.
Sa réflexion se tourne alors sur lui même. Pourquoi comme l’animal, il ne pourrait pas apprendre à oublier pour pouvoir se libérer du poid du passé? Nietzsche voit l’espèce humaine comme captive par rapport au temps. L’homme est “prisonnier du passé” et même si il parvient à avancer dans sa vie, à s’épanouir ou peut-être même à la réussir du mieux qu’il peut, le poids de ce passé sera toujours là pour le ralentir et le tourmenter.
Ensuite Nietzsche analyse sur le court terme comment la conscience du passé vient troubler la vie de l’homme. L’auteur se concentre alors sur le moment présent. Nietzsche n’aborde pas le présent comme on l’entend ordinairement.
L’instant n’est absolument pas continue, il ne fait que naître et mourir. Il n’est pour Nietzsche que finitude. Il ne fait que vivre brièvement puis mourir. Seulement après sa mort commence son véritable impact sur le court des choses, car il vient hanter l’homme qui tente de saisir à nouveau l’instant présent. L’instant n’est pas mauvais en lui même, il est même paisible, le problème vient de l’homme car il a conscience de sa finitude et est donc continuellement troublé par les échos de l’instant qui a précédé.
Nietzsche utilise ensuite une nouvelle image: celle des feuilles qui se détachent du temps puis qui tombent. Les feuilles vivent puis en hiver meurent et se détachent des arbres. Ici les feuilles désignent des morceaux du présent. Le présent une fois mort se transforme en passé et devient alors souvenir de l’homme. Finalement le passé n’existe t-il pas uniquement parce que l’homme a la capacité de se souvenir? Existe t-il un sens à parler du passé sans parler du souvenir. L’homme se souvenant d’un présent qui est déjà écoulé, envie l’animal qui lui ne peut vivre que dans le présent. La condition humaine apparaît alors comme triste car nous possédons une capacité, la mémoire, qui de premier abord semble être très pratique mais qui est en réalité le premier de nos fardeaux.
Selon Nietzsche l’animal oublie tout et c’est pourquoi il vit l’instant qui est “retombé dans la nuit et le brouillard à jamais évanoui”. Nietzsche, en employant ces mots suggère que l’instant vient du néant et finit dans le néant. Peut-être pense t-il finalement que le passé et le futur n’existe pas? Seul l’instant serait donc véridique? L’animal ne vivant que l’instant et ne pouvant pas se remémorer des faits antérieurs, ne connaît pas l’Histoire car il n’en a pas créé. Il vit de manière non historique. Nietzsche le compare à un chiffre que l’on divise ou il n’y a pas de reste, c’est à dire une division qui tombe juste, une division dont le résultat est un entier. L’auteur en effet considère l’animal dans son entièreté. Il ne peut être que sincère, complètement transparent car il ne connaît pas le passé.
Il oppose cette plénitude et cette sincérité que possède l’animal à l’homme qui lui est bridé, opprimé par son passé. De la ligne 19 à 24, Nietzsche expose donc le fardeau qu’est le passé pour l’homme Le passé n’est plus vu comme une chaîne qui ralentit l’homme mais comme un poids extrême qui vient du haut et qui l’écrase au sol. L’homme ne peut alors ni s’élever ni avancer. Il peut faire semblant de ne pas être atteint
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