Existe-t-il une nature humaine?
Dissertation : Existe-t-il une nature humaine?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alishou • 14 Novembre 2017 • Dissertation • 1 874 Mots (8 Pages) • 15 978 Vues
A première vue, il ne semble pas absurde de dire qu'il existe une nature humaine. En effet, la doxa, l'opinion commune serait d'avis que tout ce qui oppose les hommes aux animaux révélerais la véritable nature de l'homme. Pourtant la nature humaine pourrait être définie comme étant les aspects innés, non choisis qui s'imposent a nous. Par opposition a la culture qui est un aspect acquis. L'aspect culturel a été acquis au fur et a mesure de notre civilisation. L'inné n'a t'il pas été modifié par l’acquis chez les Hommes ? Nous y répondrons en trois parties, la première reposera sur une nature existante qui persiste. La nature humaine persiste mais reste fragile sera le thème de notre deuxième partie. Pour finir, la troisième partie se portera sur la nature qui devient culture.
Dans un premier temps, nous pouvons qualifier la nature humaine d'inné, par opposition à l’acquis. Les aspects inné chez l'homme sont tout ses besoins qui relèvent du nécessaire. Selon la pyramide de maslow, le premier des besoins qui se situe à la base de la pyramide serait tout les besoins physiologiques. En conséquent, la nature humaine serait de se nourrir, de boire et de dormir entre autres. Une fois que ces besoins serait acquis l'homme pourrait passer au besoin supérieur de celui ci. Pour permettre à l'homme de se consacrer à d'autres besoins que physiologiques il va lui falloir une association avec d'autre humains pour qu'il arrêtent de survivre et enfin qu'ils puissent commencer à vivre. C'est ainsi qu'une cité va se créer selon Aristote ,dans La Politique. En effet, il va montrer que l'homme est naturellement sociable en étant un « animal politique ». Il va commencer par démontrer que la plus petite forme de lien social est le couple et la famille qu'il engendrera. La famille a pour but de survivre, ce but est commandé par l’instinct, il est donc naturel. A un deuxième niveau, la famille ne pourra pas pourvoir à tout ses besoins seules car les taches ne seront pas correctement réparties. Dû a un trop petit nombre, la famille s'associera à une autre famille pour commencer a vivre et non plus a survivre. Les familles ainsi regroupées formeront un village qui aura pour principe la mise en commun et donc l'efficacité. La liberté de choix arrivera seulement après lorsque les villages s'associeront ensemble. Ce qui été à l'origine de la survie deviendra une association pour bien vivre. Les hommes serait donc naturellement poussés à bien vivre contrairement aux animaux. Notre société ainsi formée serait une société de luxe et de choix permettant au plus pauvre de moins s'appauvrir en ayant le choix de ce qu'ils achètent. Nous pouvons donc considérer cela comme un enrichissement collectif. Une autre conséquence d'une « cité » ainsi formée serait la culture. Effectivement, le fait de ne pas devoir pourvoir aux besoins de tout le monde laisse du temps libre au travailleurs. Durant ce temps libre, l'homme aurait accès à la culture et ainsi à l'éducation. Cela différencie une fois de plus l'homme des animaux. Selon Aristote, l'association humaine est inscrite dans sa nature. Par exemple dans le paradigme de Daniel Defoe, Robinson à besoin d'une société pour survivre, un effet si il n'agit pas comme en société il se comporterait comme un animal. La société a donc un caractère humanisant. Il va donc se forcer à recréer une société avec des règle, où il travaillerait tout les jours. L'essence de l'association humaine est par conséquent le travail. En effet, le travail est le fruit d'une conception chez l'homme alors que chez les animaux cela relève de l’instinct. La nature animale serait de travailler et la nature humaine serait de s'associer pour travailler et donc par conséquent bien vivre. A première vue l'homme est un élément de la nature car il utilise sa force physique pour survivre. Il utilise la nature comme si elle était à son service. Cela a aussi un caractère dialectique car la nature modifie aussi l'homme, le fragilise en fonction de son action sur la nature. Par exemple, en fonction des actuelles professions les hommes ont des pathologies physique correspondant à leur travail. Malgré cela, l'homme va aussi s'éveiller à la culture, sortir du physique pour éveiller son esprit. Cela montre bien que l'homme réfléchi avant d'agir, c'est pour cela qu'il est différent des animaux. Le propre de l'être humain est de concevoir pour réaliser, une fois le produit réalisé il sera la marque de l'intelligence humaine. Le travail a donc une dimension humanisante car c'est ce qui prouve nous compétences. La nature humaine serait donc de dépasser la survie pour bien vivre. L’acquis dépasserait ici l'inné, en passant de l’instinct à la pensée.
Dans un second temps, si on regarde la nature humaine au point de vue de la culture et de la connaissance nous pouvons nous rendre compte que c'est une nature fragile et instable. En effet les préjugés sont le fruit de la connaissance, ou de l'illusion de la connaissance. Par exemple, dans la république de Platon, des esclaves sont enchaînés dans une caverne face à un mur ou est projeté des ombres projetant de marionnettes. Tous les esclaves croiront que ce qu'ils ont toujours vu est la réalité et que rien d'autre n'existe. Si un jour on délivre un esclave pour qu'il voit dehors de la caverne il ne voudra pas sortir du milieu qu'il a toujours connu et qu'il juge bon et réel. Sa sortie sera difficile et il lui faudra un temps d'adaptation pour voir la lumière du jour, lui qui a toujours vécu dans l'ombre. Une fois qu'il aura compris qu'il existe un autre monde et que son ancien monde n'étais qu'une caverne, il voudra prévenir les autres esclaves qui étaient avec lui de ce qu'il a découvert. En retournant dans l 'obscurité après avoir si longtemps vu la lumière il aura besoin d'un temps d'adaptation. Pour les autres esclaves il paraîtra maladroit car il n'arrivera plus a se repérer dans le noir. Les autres esclaves en tirerons la conclusion que sortir de leurs milieu naturel l'a rendu fou et que ce qu'il y a en dehors est dangereux et mauvais. Ainsi, à travers la voix de Socrate, Platon montre que les préjugés sont dangereux et ont un caractère coercitif. La lumière serait donc la connaissance et l'obscurité l'ignorance. La nature humaine (du point de vue de la connaissance) des esclaves dans la caverne est d'avoir des préjugés, par extension c'est une nature fragile. Reprenons l'exemple de Robinson Crusoé, si il reste trop longtemps sans société il ne se comporte plus comme un humain, mais comme un animal. Il doit faire attention à ce qu'il fait pour agir comme un humain. Par conséquent, la nature humaine est fragile car elle nécessite de toujours faire des efforts pour se comporter comme humain. Si un humain se retrouve isolé trop longtemps, il ne sera plus un humain à part entière. Ainsi, se faire rejeter de sa cité (dans les cités Grecques) est quelque chose de déshumanisant. Tous les jours les hommes ont des préjugés qui font agir d'une mauvaise manière et quelque fois en déshumanisant certaines personnes. Pour quelques humains, les critères physiques définissent leur degrés d'humanité. La xénophobie par exemple, est une peur irrationnelle et spontanée, cette peur est naturelle et nous somme tous xénophobe dans un sens. Là où elle devient dangereuse c'est quand elle se transforme en racisme. Le racisme va normaliser l'exclusion et donc la déshumanisation de l'autre. Par conséquent la nature humaine est fragile et à la fois dangereuse quand les hommes restent dans l'illusion de savoir, dans l'ignorance. La culture est le remède de cette nature.
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