En quoi l’humanisme existentialiste se distingue-t-il de l’humanisme classique ?

En quoi l’humanisme existentialiste se distingue-t-il de l’humanisme classique ? (En quel sens l’existentialisme est-il un humanisme ?) (p74-78)

Tout d’abord, dans cet extrait, Sartre nous explique que l’humanisme à deux sens très différents. En effet on peut distinguer l’humanisme classique de l’humanisme existentialiste. D’une part, l’humanisme classique se caractérise par la responsabilité d’un homme sur une invention ou autre qui pourrait ainsi être attribué à toute l’humanité. L’humanisme classique est caractérisé par Sartre comme une humanité à laquelle nous rendons un culte. Ainsi l’homme est le seul à posséder la raison, la pensée et se différencie donc des animaux comme le chien ou le cheval par exemple (p75). D’autres parts, selon Sartre, l’humanisme existentialiste serait à l’opposé de l’humanisme classique. En effet Sartre explique que seul le chien ou le cheval pourrait porter un jugement d’ensemble sur l’homme. L’homme ne peut en effet pas porter un jugement sur lui-même, il faudrait pour cela qu’il est une vue d’ensemble sur lui-même et cela reste impossible. Selon Sartre, l’homme n’est pas enfermé dans son seul univers mais bien dans tous l’univers humain et c’est cela qui lui permet d’exister en se « projetant et en se perdant hors de lui-même », c’est d’ailleurs cela qui caractérise l’humanisme existentialiste. L’humanisme existentialiste est uniquement propre à l’homme car ce dernier est le seul qui possède cette capacité de transcendance. L’humanisme classique se distingue de l’humanisme existentialiste dû au fait que l’individu n’est pas fermé sur soi dans son propre univers mais bien dans l’univers humain ce qui lui permet cette capacité de délaissement. (p76-77)

De plus, l’existentialisme est un humanisme dans le sens où dans un premier temps l’humanisme consiste à rappeler à l’homme qu’il est le seul législateur de lui-même et que c’est dans le délaissement que celui-ci pourra parvenir au dépassement de soi. C’est en effet en cherchant hors de lui : un but, une concrétisation qui pourra lui permettre de se réaliser en tant qu’humain (dans le sens du dépassement de soi). Et cela sans pour autant faire appel à des présences divines telles que Dieu par exemple. L’existentialisme est donc un humanisme comme le suggère le titre du livre.

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