Désobéissance civile

L’auteur soutient que la désobéissance à la loi n’est pas toujours criminelle, selon lui, c’est une notion à nuancer. Il différencie les actes criminels d’un côté et ceux qui relèvent de ce qui devrait être du devoir de chacun.

Dans un premier temps, Hannah Arendt explique les causes de ces actes de désobéissance. Des actes de désobéissance civile peuvent naître dès lors que des citoyens estiment que la société n’évolue pas dans le sens qu’elle devrait. Ou que les décisions prisent pour eux ne suivent pas leur ligne directrice et leur perception de la normalité. Les citoyens entreprennent des actes de désobéissance civile aussi pour se faire entendre, en effet ce n’est pas parce qu’ils ont une réclamation ou une proposition que celle-ci sera mise en place. La désobéissance constitue pour eux un moyen de se faire entendre, d’exprimer leur désaccord de manière pacifique. Dans le cas où le gouvernement est considéré comme fautif, par des actions douteuses à la limite de la loi, la désobéissance civile peut s’avérer plus efficace que des actes par exemple de violence, qui seraient immédiatement réprimés, tandis que face à une foule pacifique, on ne pourrait charger dans raison valable.

Dans une deuxième partie l’auteur fait la distinction entre le criminel qui désobéit à la loi et le criminel qui fait acte de désobéissance civile. Dans les deux cas ils désobéissent à la loi, mais pas pour les mêmes raisons. Il y a d’abord le criminel qui se sait criminel, qui est conscient que ce qu’il fait n’est pas légal, mais agit quand même, et ce pour ses intérêts personnels. Il a conscience de l’illégalité de ses actions, c’est pour cela qu’il cherche à les cacher, à ce que le moins de personnes soient au courant, histoire de ne pas rendre ses méfaits publics. Opposé à lui il y a celui qui fait acte de désobéissance civile. A la différence de la désobéissance criminelle, la désobéissance civile se fait en public à découvert. Dans tous les cas, elle est assumée et revendiquée afin que le plus grand nombre de personne possible soit au courant C’est une action qui mène à faire de la publicité .Cette action permet de mettre en valeur les principes moraux qui motivent ceux qui enfreignent la loi pour défendre une cause supérieure à leurs propres intérêts. Ce dernier désobéit aux lois en défiant les autorités, au sens de la loi il peut être considéré comme un criminel. Mais si au départ les lois et droits ne sont pas ce qu’ils devraient être, peut-on vraiment le considérer comme un criminel ? Ce type de criminel s’estime en droit de défier les autorités puisque qu’il estime avoir d’autres droits que ceux mentionnés par la loi.

Dans un troisième temps, l’auteur explique qu’elles relations lient le delinquent de droit commun à l’autorité et le désobéissant civil à l’autorité. Le premier n’agit que pour son propre compte, même s’il appartient à un groupe, peut s’opposer aux décisions. La seule entité qui pourrait l’arrêter, c’est la violence exercée par les autorités qui incarnent la loi, autrement dit le système judiciaire. Celui qui fait preuve de désobéissance civile agit pour un groupe et non pas pour sa propre personne. Quand le criminel s’incline face à l’autorité du gouvernement, le désobéissant, loin de s’incliner, se dresse face aux lois, remet en cause

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