Comment être heureux si nous ne sommes pas libres mais que nous vivons constamment dans l'attente ?
Dissertation : Comment être heureux si nous ne sommes pas libres mais que nous vivons constamment dans l'attente ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Aliceduk • 3 Novembre 2019 • Dissertation • 1 168 Mots (5 Pages) • 890 Vues
« Espérer le bonheur, c’est se condamner a ne jamais l’obtenir », selon pascal descartes. On a coutume de définir la raison comme une faculté à connaître, a bien juger, a discerner le vrai et le faux ou le bien et le mal. Et le bonheur peut lui, se définir comme l'état de complète satisfaction. Si seul l'usage de la raison, c'est-à-dire la faculté de bien juger, peut permettre le bonheur pour certains, d'autres affirment au contraire que raison et bonheur sont incompatibles. Nous verrons donc dans une première partie que l’usage de la raison peut conduire au bonheur mais que cette raison a une certaine limite et en puis que ce chemin vers le bonheur n’est pas garanti.
Tout d'abord, imaginons que la raison peut nous apporter le bonheur.
L'homme est naturellement corrompu par ses désirs, qui prédominent dans ses actes. Or, cette tyrannie exercée par nos désirs nous pousse dans une attente, une dépendance à l'égard des événements. Alors, comment être heureux si nous ne sommes pas libres mais que nous vivons constamment dans l'attente ? C'est là que la raison peut intervenir. La raison, par définition, est le pouvoir de distinguer le vrai du faux, notre capacité de raisonnement qui nous distingue de l'animal, et qui peut donc, surtout, nous permettre de prévoir. En en faisant le meilleur usage, je peux ainsi me détacher des désirs que j'éprouve : être raisonnable, c'est me consacrer uniquement à ce qui dépend de moi. Ainsi, user de sa raison permet de ne plus désirer, c'est-à-dire de ne manquer de rien. On a donc tout pour être heureux puisque l'on est libre.
De plus, la raison joue un rôle important dans l'accession au bonheur dans le sens où elle permet d'accéder à la connaissance. En effet, ce n'est pas la satisfaction incessante de nos désirs qui nous rend heureux mais la connaissance de la vérité : quand je suis confronté à un choix, par exemple, je dois utiliser ma raison, penser le pour et le contre, utiliser mes facultés mentales et mon entendement de telle sorte que ma réponse soit le fruit d'un véritable jugement. Ainsi, en réfléchissant, je ne vis pas dans l'illusion mais dans la lucidité qui me fait éprouver une satisfaction, car j'ai le sentiment d'avoir « bien agi », et à chaque fois que j'agis ainsi, je me rapproche du bonheur car je connais de mieux en mieux le « vrai bien », la vérité. Lucidité et bonheur peuvent donc, dans cette première partie, sembler compatibles. Cette conception de la raison comme génératrice de bonheur a été adoptée par un grand nombre de philosophes, et qui plus est en tout temps. Platon, puis Descartes, dans les principes de la philosophie, affirment ainsi que le libre exercice de notre volonté, éclairée par notre raison, génère la vraie satisfaction, autrement dit le bonheur, grâce à « l'action bien faite ». Donc, pour eux, de la bonne connaissance résulte la bonne action donc le bien-être. Ainsi, seule une vie juste et bonne, guidée par la raison, permet d'atteindre le bonheur.
La raison peut aussi être influencée par la doxa. Notre raison dépend de notre opinion qui, elle même, est influencée par l’opinion publique ; autrement dit la doxa. Celle-ci désigne l’opinion majoritaire, ou l’esprit majoritaire. Cette majorité lui donne une certaine légitimité et par conséquent, en devient indiscutable. La doxa est donc une forme normalisatrice qui veut nous rendre normal en effaçant toute différence de pensée. La raison de chacun a donc des limites et peut différer en fonction de son jugement,
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