Peut On être Heureux Sans être Libre ?

Peut-on être heureux sans être libre?

Le bonheur a une définition différente pour chacun, même si les grandes idées apparaissent à chaque fois. Le bonheur est un des buts que la plupart des hommes cherchent à atteindre dans leur existence, quelles que soient leurs conditions de vie. La liberté est l’un des facteurs. Pourtant tous les hommes dans le monde ne sont pas libres, ce qui n'empêche pas certains de connaître le bonheur. Alors, peut-on être heureux sans être libre ? Pour mieux répondre à cette question nous allons analyser les différents termes du sujet : être exprime le fait que ça soit possible ou non. Le mot bonheur indique un Etat de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du cœur et de l'esprit. Le mot sans exprime l'absence et enfin le mot libre signifie sans entrave, en faisant ce que j'ai décidé de faire, maître de ma vie autant que je le veux. Maintenant que nous voyons plus clair sur les termes du sujet nous allons pouvoir l’approfondir en examinant dans une première partie en quoi la liberté n'est pas nécessaire pour être heureux, mais au contraire que la liberté est un atout majeur dans notre bonheur. Enfin nous verrons dans une dernière partie que la liberté ne nous rend pas forcement heureux.

I)Nous pouvons être heureux sans être libre

Le bonheur ne réside pas dans les éclats de rire mais dans la conscience d’un être qui est pleinement lui-même et aurait pu ne pas l’être. L’homme heureux est celui qui revivra pour l’éternité la vie qu’il a eu. Il est possible d’être heureux sans être libre car L’Homme est un être de désirs. Le désir est un manque purement humain, un manque d’ordre physique. Sa satisfaction induit du plaisir. En effet, tout au long de sa vie, l’Homme cherche à satisfaire ses plaisirs. Nous cherchons donc à remplir des manques soit vitaux, qui sont les désirs naturels, nécessaires, soir les désirs non nécessaires qui constituent un excès. Pour les maîtriser, l’Homme a comme moyen la volonté, qui d’après Kant est définie comme tout ce qu’un Homme peut vouloir. Or, nous sommes poussées à les satisfaire, ce qui nous rend esclaves directs de ces désirs, d’abord ceux qui sont d’ordre vital puis ses désirs non naturels. L’individu n’est donc plus libre à ce moment-là, mais il ressent un plaisir durable lorsqu’il réussit à satisfaire ses désirs. Une réaction en chaîne car un désir en entraîne un autre, ce qui rend l’être humain esclave et en même temps il a cette sensation de bonheur.

De plus, Il est également possible d’être heureux sans être libre car l’homme est un être de morale. L’homme vit en société car il vit dans la culture, ainsi, il va à l’encontre de toutes les idées reçues pour se faire une idée de lui-même du monde où il vit en faisant le choix de ce qui est bien et de ce qui est mal, c’est la conscience morale. Il agit donc en fonction de la morale, qui est un ensemble de devoirs par rapport à la société dans laquelle il est intégré. C’est exactement cet ensemble de devoirs qui varie d’une société à l’autre. Etant donné que les devoirs ne sont pas pareils d’une société à une autre. Le comportement de l’Homme varie entre les différentes sociétés. D’après Kant, nous sommes soumis à la loi morale, ce qui veut dire que ce n’est pas une force extérieure qui nous prive du comportement que l’on a la volonté d’avoir. Mais une force intérieure telle est notre raison. La raison limite donc notre liberté, nous sommes obligés de nous y soumettre. Or, nous sommes conscients de cela et acceptons de vivre ainsi. Nous sommes donc en mesure d’accomplir nos actions véritablement par devoir mais aussi conformément au devoir dans le cas où nous recherchons à satisfaire ses désirs insatiables. C’est un acte immoral, notre liberté est contrainte mais nous atteignons un plaisir durable dans le temps grâce à l’utilitarisme, matérialisme. Imaginons un esclave (c'est l'homme le moins libre qui existe), donnons-lui une femme et faisons qu’il ait un enfant. Je pense qu'il sera heureux de fonder une famille. De même si on lui dit qu'il travaillera moins la journée il sera heureux même si il n’est pas libre.

La liberté est l’essence de l’homme. Effectivement, L’homme n’a pas d’état de nature, ce qui veut dire qu’il ne survit pas dans la nature grâce à ses instincts, mais grâce à sa raison. Il est dans la nature de l’Homme d’être rationnel, il ne peut pas y échapper et n’a pas non plus choisi d’être qui il est. Ce n’est pas un choix assumé, il est implicite d’après Sartre. Etant privé de sa liberté, l’homme ne peut plus être lui-même et est donc restreint de sa vrai nature. De plus, être heureux est strictement humain et, en portant atteinte à la liberté de l’Homme, il n’est pas en mesure de chercher à être heureux et, donc n’est plus lui-même.

Le bonheur dépend donc de notre mode de vie plutôt que de la liberté, certes le sentiment de liberté apporte le bonheur, mais on peut être heureux sans. Si on améliore ma façon de vivre, si on me soigne quand je suis malade, si on me nourrit etc. je suis heureux sans impliquer aucune forme de liberté.

II) Il faut être libre pour être heureux

Il semble bien que la liberté se présente comme une condition du bonheur. En effet, on saisit difficilement comment on pourrait être heureux dans une situation d’esclave ou encore enfermé dans un cachot. La liberté apparaît ainsi bien comme une revendication constante, que ce soit d’un point de vue individuel ou d’un point de vue collectif. L’homme se croit libre parce qu’il n’a pas conscience de la contrainte des causes extérieurs et qu’il a seulement conscience de son désirs d’agir d’une certaine manière. La liberté n’est qu’une illusion qui ne fait qu’exprimer l’ignorance de ce que nous sommes. L’illusion est

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