Étude de cas : Le Sahara, ressources, conflits :
Étude de cas : Étude de cas : Le Sahara, ressources, conflits :. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexis56450 • 31 Octobre 2015 • Étude de cas • 1 103 Mots (5 Pages) • 1 443 Vues
Étude de cas : Le Sahara, ressources, conflits :
« Espace inutile » à l’époque coloniale, le Sahara suscite convoitises depuis la découverte de ses ressources en eau et en énergie dans les années 1950. Mais le contrôle et l’exploitation de ces ressources provoquent des conflits et profitent davantage aux États qu’aux Sahariens eux-mêmes. Par les tensions récentes, la question des migrations, le Sahara est au cœur de la géopolitique internationale.
Quels sont les enjeux économiques et géopolitiques de l’ensemble saharien au regard des ressources qu’il recèle ?
Quelles sont les multiples convoitises qui s’y manifestent ?
I- Un espace à fortes contraintes, mais disposant de ressources importantes :
a) Un milieu hostile, peu peuplé :
Le Sahara est un désert marqué une forte chaleur (de 25 à 40° C) et par l’aridité. Ainsi, ses limites Nord et Sud sont délimitées par les lignes isohyètes, entres lesquelles il y a moins de 100 à 150 mm de précipitations par an. Situé dans la diagonale aride, le Sahara est caractérisé par une situation de stress, voire de pénurie hydrique.
Ce vaste espace (8,5 millions de km2, soit 15 fois la France), est très peu et inégalement peuplé (12 millions d’habitants), majoritairement dans ses marges littorales où se concentrent hommes et animaux, mais néanmoins en forte croissance démographique, due à la baisse de la mortalité infantile et à l’apport migratoire. Ainsi, 90% de la population est urbaine, vivant parfois dans des « villes champignons » comme Nouakchott en Mauritanie, dont l’accroissement de l’étendue fut très importante ces dernières décennies.
b) Des ressources abondantes, principalement souterraines :
Les énergies et les aménagements hydrauliques sont variés, mais ne profitent pas à la population. La principale ressource, essentielle mais rare, reste l’eau, de par la présence de nombreux oasis, mais aussi d’aquifères fossiles, nappes d’eau souterraines profondes, captives de la roche, et donc peu ou pas alimentée. Ces aquifères sont donc non renouvelables, leur exploitation les épuisant irrémédiablement. Pour utiliser ces ressources, des aménagements sont mis en place, tels que des forages profonds pour atteindre l’eau et la redistribuer ensuite, via des rampes pivots permettant l’irrigation d’un vaste périmètre circulaire, ou encore des aqueducs conduisant l’eau vers les villes sur de longues distances, telle la « Grande Rivière Artificielle » en Libye.
Le Sahara dispose aussi de grandes ressources en hydrocarbures : gaz et pétrole (Algérie, Libye), des minerais comme le fer (Mauritanie), le phosphate (Maroc, Mali), l’uranium (Niger, Mali). Elles permettent aux états d’avoir une économie de rente, faiblement diversifiée, qui s’appuie surtout sur l’exploitation des matières premières et leur exportation, sans transformation préalable. Pour pouvoir exporter ces ressources, des infrastructures de transport ont été aménagées : gazoducs, oléoducs, ports, raffineries, et même routes transsahariennes.
La région a également connu un développement du tourisme, notamment dit d’aventure (treks…), mais cela est freiné depuis quelques années, à cause des aléas politiques et terroristes.
II- Un espace politiquement morcelé, marqué par l’instabilité :
Quelles visions territoriales s’opposent au Sahara ? Quels conflits majeurs strient la région ? Où trouvent-ils leurs racines ? Quelles formes revêtent-ils ?
a) Des frontières héritées de la colonisation :
En 1885, la conférence de Berlin organisée par Bismarck trace les frontières des colonies entre les grandes puissances européennes. Lors de la décolonisation en 1964 l’OUA (Organisation de l’Union Africaine) valide ces frontières. Dès lors, le Sahara est donc partagé entre dix
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