Mémoires et Histoire: à partir de 1990, une approche plus complexe

III- A partir de 1990, une approche plus complexe :

La prise en compte des responsabilités s’est effectuée par étapes. En 1985, le président François Mitterrand refuse de présenter les excuses de l’état concernant les crimes commis envers les juifs. C’est le président Jacques Chirac qui reconnait officiellement la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs, en juillet 1995. Durant son mandat trois lois mémorielles sont votés. En 1999 les familles de déportés sont indemnisées. Plusieurs mémoriaux sont construits et en 2005, il inaugure le mémorial de la Shoah.                                                                                                                                               Sous la présidence de Sarkozy, hostile à la repentance, plusieurs décisions font débat. Il demande que la lettre de Guy Moquet soit lue dans tous les lycées. Il est accusé d’instrumentaliser l’histoire et la mémoire de la Résistance. C’est polémique montre que le Syndrome de Vichy, comme le défini Henry Rousso n’a pas disparu.

Les historiens s’interrogent sur cette résurgence des mémoires et son incidence sur leur travail. En effet l’historien ne doit pas être soumis aux différents groupes qui veulent ne retenir que certains aspects de l’histoire, voir les modifier. Il ne doit pas céder aux revendications des groupes. Ainsi les historiens  se prononcent contre les lois mémorielles, qui restreignent leur liberté.                                    

 Conclusion : Mémoire et histoires tissent cependant des liens étroits. Les mémoires se nourrissent des travaux historiques en effectuant une sélection. Les historiens montrent alors la complexité des faits et apaisent les débats sur les différentes mémoires.

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