Médias et opinions publiques depuis l'Affaire Dreyfus
Étude de cas : Médias et opinions publiques depuis l'Affaire Dreyfus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sana Farhi • 22 Avril 2019 • Étude de cas • 669 Mots (3 Pages) • 515 Vues
Sana Farhi
Tle ES3
MAI 68
En mai 1968, la France se trouve plongée dans une crise politique qui fait vaciller le pouvoir exécutif. En effet, tandis que les rues de Paris deviennent le lieu de manifestations violentes par les étudiants et ouvriers en colère, le pays est paralysé par un mouvement de grève générale à partir du 17 mai. Dans ce contexte, les Français cherchent donc à s'informer. Pour ce faire, ils disposent de nombreux médias tels que la presse papier mais aussi la télévision et les radios.
Comment les différents médias ont-ils joués un rôle controversé dans les événements de mai 68 ?
Pour répondre à cette problématique, on verra que les médias dans cette crise politique ont eu pour but d'informer ou de mobiliser les français, mais que néanmoins certains médias, sous le contrôle du pouvoir politique, ont fait l'objet de la parole et censure d'Etat.
Au début du mois de mai 1968, un mouvement de contestation du pouvoir est initié par les étudiants de Nanterre, rejoints par ceux de la Sorbonne. Cette révolte à l'encontre du pouvoir mis en place ( Charles De Gaulle occupait alors la place de Président de la République) va s'étendre à l'ensemble des ouvriers et des partis politiques et donc entraîner une vague de grève dans tous les secteurs économiques.
Ainsi, les Français qui soutiennent, critiquent ou s'intéressent à ce mouvement vont chercher à s'informer sur le pourquoi de cette crise, son évolution ainsi que ses retombées sur le pouvoir politique et cela par le biais de divers outils de communications.
A cette période, plus de la moitié des Français regardent quotidiennement la télévision et plus des deux tiers écoutent la radio.
Les médias dont la fonction première est d'informer le public joue alors un rôle primordial.
C'est en effet par l'intermédiaire des médias que la société française révoltée a la possibilité de transmettre ces revendications, que ce soit à l'encontre du pouvoir public ou bien des citoyens français et d'ainsi pouvoir rallier des personnes à leur cause.
Tandis que les médias ont eu pour but premier d'informer la population française quant à l'origine et l'avancée de la crise de mai 68, les outils de communication ont aussi permis aux deux groupes adverses de rattacher et mobiliser un plus grand nombre de personnes à leur cause.
Effectivement, mobiliser l’opinion contre ce qu’ils jugent inacceptable est l’une des missions que s’attribuent les médias depuis l'Affaire Dreyfus. De ce fait, certaines presses d'opinions se rangent du côté des manifestants dont leur remise en cause du gouvernement fut partager par un grand groupe de personnes. Ces personnes s'étaient alors empressés de rejoindre les rangs des violentes manifestations, et cela quand bien même que la télévision et la radio soit sous le contrôle du pouvoir politique.
Les événements de mai 68 sont caractérisés par une forte explosion médiatique qui libère ainsi la parole public et permettent aux deux camps qui s'opposent de rattacher plus de monde à leur mouvement. En effet, tout comme les grévistes français, les gaullistes ne se priveront pas d'utiliser les médias pour appeler les Parisiens à soutenir de Gaulle lors de la manifestation du 30 mai.
Toutefois, tandis que certains médias ont eu la possibilité de s'exprimer librement (radios périphériques, presse écrite) et d'ainsi informer la population de manière objective pour les presses neutres ou de permettre la mobilisation de personnes via les presses d'opinions. L'ORTF est, elle, perçue comme un outil de propagande et est très critiquée par l'opinion publique car exposée à la censure du gouvernement et à la seule représentation des gaullistes par l'intermédiaire de la télévision et de la radio.
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