L’évolution de la mémoire de la Shoah en france
Étude de cas : L’évolution de la mémoire de la Shoah en france. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Léna Déchamps • 25 Février 2019 • Étude de cas • 589 Mots (3 Pages) • 664 Vues
L’évolution de la mémoire de la Shoah en france
Plus nombreux qu’on ne l’a dit à vouloir exprimer leurs souffrances dès l’époque de la libération, les survivants du génocide trouvèrent néanmoins une société relativement indifférente à leurs témoignage. Il se réfugient alors dans le silence. Nous disposons de deux documents, le premier étant un extrait du livre Une Vie de Simone Veil publié en 2007, et le second est un extrait du livre La mémoire, entre histoire et politique, publié par Yves Léonard en 2001. Nous allons, suite à l’analyse de nos deux documents, analyser la place occupée par la mémoire de la Shoah à la libération. Dans un premier temps nous parlerons dans un premier temps des oubliés de la mémoire et dans un second temps de l’importance de la mémoire Juive dès 1960.
En effet le retour des camps d’extermination provoque une vive émotion mais la société française est peu réceptive au souvenir de la Shoah et va même jusqu’a éviter son evocation durant de longues années. Dans le premier document, Simone Veil nous décrit parfaitement la gêne et l’incompréhension des autres à son égard, elle évoque des « regards fuyants », des propos très blessant et très illustratif de cette ignorance « Ça prouve bien que ce n’était pas si terrible que ça. », il existe également très peu d’endroit où les survivants des camps peuvent discuter de ce qu’il c’est passé là-bas, on apprendra plus tard qu’aucune prise en charge psychologique n’a eu lieu. Le document deux nous parle « d’associations de survivants » mais que ces associations ne permettent pas aux rescapés de s’exprimer aux gens qui n’ont pas vécu ce cauchemars. De plus, l’Etat ne privilégie pas non plus le souvenir de la Shoah ni le témoignage puisque le document nous apprends que durant les procès de Laval et de Pétain, il n’y a eu aucune évocation de la déportation. Ainsi pendant de nombreuses années, l’Etat ne se sent pas concerné par tout ce que les juifs ont subis et par honte ou pudeur, préfère taire le sujet laissant alors le rôle des juifs en suspens.
Alors que pendant des années, les juifs sont totalement mis de côtés et font partis des oubliés de la mémoire, un véritable tournant à lieu lorsqu’en 1960 le tout premier procès se basant sur des témoignages juifs et non sur des documents a lieu. Le procès d’Eichmann permet alors l’émergence de la mémoire juive dont il est alors question pour la première fois. Bien que ce procès soit le premier à parler de la mémoire juive, d’autres auront lieu comme celui de Klaus Barbie, accusé du meurtre de Jean Moulin et de beaucoup d’autres chefs d’accusation, qui permet également de regrouper des témoignages sur lesquelles s’appuyer et faisant ainsi progresser la libération de la parole. Ainsi pour la première fois depuis la Libération, les survivants sont reconnus par la société pour ce qu’ils sont, des survivants des camps de concentration.
Ainsi, on constate que la mémoire de la Shoah ne s’est fait une place qu’une dizaine d’année après la Libération et non directement après. Au contraire, lors de la libération les juifs (tout comme les prisonniers de guerre ou les Tziganes) font partis des oubliés de la mémoire. Leurs témoignages ne feront surface qu’à partir
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