Les frontieres de l'ex-yougoslavie
Étude de cas : Les frontieres de l'ex-yougoslavie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar valentinerullaud • 31 Mars 2022 • Étude de cas • 1 544 Mots (7 Pages) • 917 Vues
RULLAUD VALENTINE spé géopolitique
LES FRONTIERES DE L’EX-YOUGOSLAVIE DEPUIS 1991
(Dossier page 232-233)
- Mise en relation des documents
- Dans les années 1930, la Yougoslavie formait un pays composé de nationalités, de langues et de religions différentes : Serbes, Croates, Albanais, Musulmans... Des guerres, dites balkaniques, éclatent en Yougoslavie à partir de 1991. Ces guerres successives vont provoquer l’éclatement de la Yougoslavie et par la suite la naissance de nouveaux états. Cependant les frontières entre ces états restent encore aujourd’hui disputées. En effet la Yougoslavie s’est disloquée en sept pays : la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, la macédoine et le Kosovo qui a proclamé son indépendance en 2008, cependant celle-ci est remise en cause par la Serbie.
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Cependant ces bouleversements sur les frontières vont avoir de nombreuses conséquences sur les populations de l’ex-Yougoslavie. En effet, en Bosnie, les dirigeant vont mettre en place une politique dites de « nettoyage ethnique ». il s’agit « d’une politique délibérée conçue par un groupe ethnique ou religieux visant a faire disparaitre, par le recours à la violence et à la terreur, des populations civiles appartenant à une communauté ethnique ou religieuse distinctes de certaines zones géographiques » (doc 2). Dans le cas de la Bosnie, après la déclaration de son indépendance le 3 mars 1992, de nombreux Serbes de Bosnie-Herzégovine, ont refusé leur nouvelle situation de « minoritaires », bien qu’ils aient été reconnus comme l’un des trois peuples constitutifs du nouvel État. Beaucoup de Serbes de Yougoslavie préféraient une union avec la Serbie et le Monténégro pour former un nouvel État où ils seraient majoritaires. Ainsi, dès la déclaration d’indépendance de la Bosnie-Herzégovine, ils attaquèrent certains villages et villes du nord et de l’est de la Bosnie-Herzégovine dans le but de « nettoyer » ethniquement ces territoires des populations non-Serbes et d’unir ces territoires ethniquement « purifiés » à la Serbie. Le processus de purification ethnique a donc été une stratégie militaire tout autant qu’un des objectifs principaux de la guerre de 1992-95. La politique de purification ethnique n’a donc pas été la conséquence, mais bien le but de la guerre en Bosnie. Le nettoyage ethnique provoqua non seulement des déplacements de populations à l’intérieur de la Bosnie, mais aussi des vagues de réfugiés. Ainsi, plus de la moitié de la population de la Bosnie fut déplacée durant la guerre. Cependant ce « nettoyage ethnique » aussi appelé « génocide bosniens », car on estime le nombre de mort à environ 33 000 personnes, a été caractérisée par son extrême violence avec des emprisonnements arbitraires, des « assassinas » (doc 2), « viols » (doc 2), « torture » (doc 2), « vols » (doc 2), déportation, « destructions de biens personnels » (doc 2).
L’intervention de l’OTAN, en 1995, permet de faire reculer les serbes. Grâce à cette intervention, le 14 décembre 1995, les Accords de Dayton sont signés et « font de la Bosnie-Herzégovine une confédération composée de deux entités : la fédération croato-bosniaque et la république serbe de Bosnie » (doc 3). L’un des principaux buts des Accords de Paix de Dayton fut le retour des réfugiés et personnes déplacées dans leur foyer d’origine. Cependant ces accords sont beaucoup critiqués, en effet la caricature de Plantu illustre bien que sous une apparence de paix, avec la pognée de mains, on voit des gens désemparés ce qui provoque de ombreuses souffrances car, personnes ne semble satisfait des « accords de paix ». Toutefois, en dépit des efforts de la Communauté Internationale pour renverser les effets du nettoyage ethnique, les extrémistes nationalistes au pouvoir n’ont cessé de faire obstruction aux retours. Ainsi, malgré la présence de différents groupes ethniques en Bosnie aujourd’hui, la Bosnie actuelle ne ressemble guère à la Bosnie multiethnique d’avant-guerre.
Au Kosovo, la ville de Mitrovica/Mitrovicë, subi les conséquences des bouleversements des frontières. En effet, cette ville située au nord du Kosovo est scindée en deux par la rivière qui traverse la ville, l’Ibar. C’est ici que « le clivage nord/sud du Kosovo apparait de la manière la plus éclatante. » (Doc 4). Aussi, aujourd’hui tout sépare le nord serbe de la ville, du sud albanais : le nom de la ville, « la langue » (doc 4), « la devise » (doc 4) et même « l’alphabet » (doc 4). Aujourd’hui deux administrations distinctes s’occupent chacune de leur partie de la ville. Les géopoliticiens précises également que « rares sont ceux qui franchissent la rivière pour aller au travail ». Ainsi cette rivière à le rôle de frontière officieuse, « ne reposant sur aucun statut juridique » (doc 4). Ainsi cette frontière change complètement les relations entre les populations des différents peuples.
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