Les femmes et les mémoires
Commentaire de texte : Les femmes et les mémoires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Axelle777 • 19 Novembre 2017 • Commentaire de texte • 1 366 Mots (6 Pages) • 654 Vues
Axelle TS6
MAGA
Montrez comment l'histoire des femmes contribue à faire évoluer aujourd'hui la mémoire des événements de la Libération.
La violence de la guerre n'est pas que pertes humaines et blessures. Elle crée aussi des traumatismes et des conflits moraux. Ces trois documents nous montre bien cette facette de la guerre. La seconde guerre mondiale a été le théâtre d'horreur. Bien sûr du côté nazi que nous connaissons bien, mais également du côté français et américain. Certaines actions sont connues du grand public comme la tonsure des françaises « collabo » ou qui ont eu des relations avec des soldats allemands comme nous le montre le premier texte. Il s'agit d'un extrait du livre de Fabrice Virgili La France « virile » : des femmes tondues à la libération publié en 2004. Fabrice Virgili est un docteur en Histoire et chercheur au CNRS. Il est spécialisé dans la relation hommes/femmes au cours des Guerres Mondiales et auteur d'une première thèse en 1999 sur les tontes.
D'autres sont restées longtemps dans obscurité, en témoigne le deuxième document écrit, une interview de Mary Louise Roberts, auteur de Des GI et des femmes en 2014. Cet entretien à propos de son livre nous permet de voir la libération sous un autre œil, celui des femmes qui ont connu des horreurs, des viols, jusqu'après la guerre.
Le dernier document est un film d'Alain Resnais, sorti en salle en juin 1959, Hiroshima mon amour. Ce film raconte l'histoire d'amour et surtout de confidence entre une jeune française réalisatrice qui se rend au Japon et un japonais. Elle lui parle de son adolescence à Nevers pendant la seconde guerre mondiale, de son amour pour un soldat allemand et de l’humiliation qu’elle a subie à la Libération. De part sa thématique, ce document rejoint donc le premier.
Ces différents documents prennent donc place dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale et de l'après guerre immédiat. Lors du 6 juin 1944, les soldats des nations alliées à la France et soutenue par le Général De Gaule, représentant de la France libre à Londres, débarquent sur les plages normandes. La reconquête de la France occupée puis l'occupation américaine sur le territoire français a duré plusieurs années après la guerre. Cela a amené à des violences de la part des soldats américains en place mais aussi des français résistants qui souhaitent mettre un terme aux souvenir du nazisme en punissant les personnes qui ont pu se rapprocher des occupants pendant la guerre.
Ces différents documents et les rapprochement qu'on peut faire entre eux nous amène à nous demander comment la mémoire des femmes contribue-t-elle à faire évoluer la mémoire collective, l'histoire des événements de la libération ?
Nous verrons dans un premier temps les violences faites sur les femmes durant la libération et ainsi la façon dont elles étaient traitées.
Puis dans un second et dernier temps, l'évolution de l'image des femmes et leurs causes.
Il est vrai que durant la Libération, la France n'est pas encore rétablie des violences psychologiques et physiques qu'elle a subi. Les Français sont humiliés, et emprunt a une soif de vengeance extrême, le climat du pays est plongé dans la haine et la colère.
Pour ainsi garder en mémoire cet événement, les Historiens sont en charge de raconter a bon escient « l'histoire » et son déroulement. Mais discerner le vrai du faux reste difficile, car beaucoup se disent victimes, mais restent acteurs de violence en France. Les différents points de vues des différentes populations ne permet pas de connaître la vérité.
Les Français jugent alors les femmes collaboratrices comme l'ennemi à abattre et la première violence en France s'exerce alors sur elles. D’après Fabrice Virgili dans La France virile, plus de 20 000 femmes ont étés rasées en public pour avoir eu des relations sexuelles avec des soldats allemands. Mais la raison de collaboration, ainsi que la dénonciation est montrée du doigt, les femmes ont incarné « l'ennemi ».
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