Les élargissements vers le sud – Enjeux et opportunités
Commentaire de texte : Les élargissements vers le sud – Enjeux et opportunités. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Iliz 23 • 12 Février 2019 • Commentaire de texte • 3 850 Mots (16 Pages) • 565 Vues
Les élargissements vers le sud –
Enjeux et opportunités
Tom Zeimetz
17.06.2017
1. Introduction 3
2. De l’autoritarisme vers la démocratie… 4
3. …vers la Communauté économique européenne 6
3.1. Le cas de la Grèce 6
3.2. Le cas des pays ibériques 8
4. Conclusion 13
Bibliographie 14
1 Introduction
Dès la création de la Communauté économique européenne (CEE) en 1957, les membres fondateurs prennent la possibilité d’élargissement en considération. Mais ce n’est qu’en 1973 que la CEE accueille les trois premiers nouveaux membres . Aux années 1970 et 1980 la politique d’élargissement fait partie de l’agenda de la CEE. Après avoir élargi son terrain d’opération vers le nord de l’Europe, quelques années plus tard la Communauté adresse son attention vers de sud. En 1981 la Grèce adhère à la CEE et en 1986 le Portugal et l’Espagne suivent. Les négociations et les processus d’adhésion sont accompagnés par des défis ainsi que des occasions exceptionnels.
L’objectif de cette étude est d’identifier les majeurs enjeux ainsi qu’opportunités que les élargissements vers le sud ont apporté à la CEE et aux pays adhérents. La méthode utilisée est l’analyse comparative sur double niveau : non seulement les deux élargissements font l’objet d’une comparaison mais aussi les trois pays adhérents. En ce qui concerne l’état de recherche quelques études ont été fait dans les années 1980, c’est-à-dire juste après les élargissement. Une deuxième vague d’études suit autour de l’année 2004, dans le contexte de l’élargissement vers l’est. Toutefois on doit dire que l’élargissement vers l’est est l’adhésion qui a fait le plus objet d’étude des chercheurs. Pour se fournir un aperçu concis mais informatif le centre de recherche et de documentation Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe est très utile. L’historienne portugaise Cunha ainsi que le politologue espagnole Royo consacre une grande partie de leurs recherches aux études des élargissements vers le sud.
Ce travail est divisé en deux parties. La première partie est consacrée au contexte historique en traitant la période jusqu’à la demande d’adhésion des pays méditerranéens ainsi que les raisons d’admission. La deuxième partie traite les négociations et les résultats ainsi que les défis et opportunités qui y sont liés. En dernier lieu une conclusion général sur les élargissements va être tirer.
2 De l’autoritarisme vers la démocratie…
Les trois pays méditerranéens sont des démocraties modernes relativement jeunes – ce qui est plutôt surprenant si on prend en considération que la Grèce antique est d’un point de vue historique le berceau du concept politique de la démocratie. Un point commun des trois pays, à part de leur position géographique, est donc le fait que jusqu’aux années 1970 ils sont sous des gouvernements autoritaires.
En Grèce les années 60 sont marquées par des forts troubles politiques et sociales. Dans un coup d’État en 1967 le militaire prend le pouvoir et établit la dictature des colonels. Le roi Constantin II, qui est supporté par les Etats-Unis, doit fuir en exile. Ce changement de régime met fin à l’accord d’association de 1962 entre la Grèce et la CEE en écartant les deux parties les unes des autres. La Grèce doit aussi quitter en 1969 le Conseil d’Europe. Le régime dictatorial, qui a poussé la Grèce dans une situation de diplomatie isolée, s’effondre en 1974. La constitution est rétablie et des élections libres sont tenues et remportées par les conservateurs. D’autant plus la Grèce est de nouveau acceptée au Conseil d’Europe et l’accord d’association est rétablie et dans ce cadre aussi les relations diplomatiques et économiques. La Grèce dépose sa demande d’adhésion en juin 1975.
1975 marque une année décisive pour l’Espagne. La mort du dictateur Franco, qui a régné le pays pendant presque 40 ans avec une main de fer, ouvre le chemin pour des reformes politiques démocratiques. Franco a désigné le roi Carlos I comme successeur et celui ci décide d’établir une monarchie constitutionnelle et l’ouverture de la société envers le libéralisme et pluralisme. Même si un groupe d’officiers militaires essayent en 1981 de reprendre le pouvoir, cette aspiration arrive à être étouffée, grâce aussi à l’intervention du roi qui se place dans les camps démocratiques et assure sa légitimité et popularité. L’Espagne qui avait déjà soumis une demande d’adhésion en 1962 – mais à cause de son régime autoritaire aucune réponse n’a été livrée – soumet sa deuxième demande officiel en juillet 1977. Toutefois on doit mentionner que l’Espagne et la CEE sont liées depuis 1970 par un accord tarifaire préférentiel.
Le Portugal est sous régime autoritaire depuis l’installation de l’ Estado Novo en 1933. Après 40 ans sous influence d’un gouvernement dictatorial, marqué notamment par la figure emblématique de Salazar, les militaires organisent en avril 1974 un coup d’Etat, la Révolution des Œillets. Le but de cette révolution est de renverser la dictature et d’établir la démocratie, des élections libres ainsi que de rejeter au colonialisme. La majorité du peuple a soutenu ce coup d’Etat qui marque aussi le retour et l’ascension du politicien portugais Soares qui a une grande influence sur le chemin du Portugal envers la CEE. C’est en fait cet événement qui a marqué le début d’une vague de démocratisation en Europe du Sud, suivie par la Grèce et l’Espagne. Le Portugal, qui est déjà lié à la CEE depuis 1973 par un accord de libre-échange, devient membre du Conseil d’Europe en 1976 et dépose sa candidature d’adhésion à la CEE en mars 1977.
Conclusion intermédiaire
Avant de déposer leur candidature à la CEE les trois pays d’Europe
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