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La relation féodo-vassalique d’après Fulbert

Commentaire de texte : La relation féodo-vassalique d’après Fulbert. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 605 Mots (7 Pages)  •  358 Vues

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BENTEMTAM Lila                                                                                                    15/10/2022 L1 DROIT

Commentaire de texte:

Ce texte soumis a notre à notre examen est un texte littéraire et plus précisément une lettre épistolaire, issu d’une lettre dédiée à Guillaume V d’Aquitaine et écrite par Fulbert de Chartres en 1020. Elle apparait comme réponse à une première lettre envoyée par Guillaume V, qui demandait à Fulbert de Chartres qu’elles étaient les obligations que le vassal avait envers son seigneur.

Né entre 952 et 970  dans une famille très modeste, et mort en 1028. Auteur de poèmes liturgiques et épistolier, il était un écolâtre renommé. Son enseignement y gagne une grande notoriété et préfigure les futures écoles de la ville. Fulbert est aussi réputé comme conseiller des rois et des princes, notamment par sa proximité avec le roi Robert II le Pieux ou avec le duc Guillaume V d'Aquitaine.

Le roi de France Robert II le Pieux le fait même nommer évêque de Chartres en 1006.

Dans cet extrait Flubert expose la notion de fidélité entre le seigneur et son vassal. En effet d’après lui, la relation féodo-vassalique repose sur des obligations que le vassal avait envers son seigneur car dans le contexte le vassal de Guillaume V ne lui obéissait pas. Ainsi, ces critères d’obligation se compte par six, le vassal doit être “sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile, possible”.

Nous somme sous le regne de Robert II, surnommé « le Pieux » de 996 à 1031. Il est le deuxième roi franc de la dynastie capétienne et est ainsi l'un des souverains de l’an mil.  Poursuivant l’œuvre politique de son père, après 996, il parvient à maintenir l’alliance avec la Normandie et l’Anjou et à contenir les ambitions d'Eudes II de Blois. Sa vie est alors présentée comme un modèle à suivre, faite d’innombrables donations pieuses à divers établissements religieux, de charité envers les pauvres et surtout de gestes considérés comme sacrés, tels que la guérison de certains lépreux : Robert est le premier souverain considéré comme thaumaturge.

Comment s’organisé la relation féodo-vassalique selon Fulbert ?

Au Moyen-Age, la relation entre un vassal et son seigneur repose sur des devoirs et des sanctions mutuelles(I). Les éléments de fidélité sont à la fois la vassalité et la concession     d‘un fief (II).

I. Les devoirs et sanctions mutuelles du lien féodo-vassalique.

Le lien qui uni un seigneur à son vassal est un contrat de fidélité qui engendre des devoirs réciproques aussi bien concernant le lien de vassalité que la concession en fief (A). Par conséquence, le manquement à ces devoirs, comme le dit l’auteur, entraîne aussi des effets, des sanctions (B).

A. Les devoirs issues du lien de vassalité

Le lien de vassalité engendre des obligations. Ainsi, le vassal devient l’homme de son seigneur et doit le servir en respectant les six aspects soutenus par l’auteur : « être sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile et possible ». C’est à dire qu’il ne doit pas nuire à son seigneur d’une quelconque façon que ce soit en matière d’atteintes physiques, morales, patrimoniales ou juridiques. Mais il doit aussi s’acquitter de « l’auxilium » et du « consilium ». L’auxilium est une obligation d’aide militaire et financière. L’auxilium militaire consiste à l’obligation de servir militairement son seigneur quand il est en guerre par l’OST, la chevauchée. L’auxilium financière consiste en une aide financière dans quatre cas : le vassale doit payer la rançon du seigneur quand celui-ci est fait prisonnier, participer financièrement à l’adoubement de son fils aîné, au mariage de sa fille aînée et à sa croisade. La consilium, quant à lui, consiste à l’obligation de conseil au sein de la cour du seigneur en matière de justice et d’organisation de la seigneurie, ce qui signifie que le vassal doit répondre présent à chaque fois que le seigneur fait appel à lui que ce soit en matière de justice comme en matière de conseil. En retour, le seigneur doit à son vassal « dans tous ces domaines, la pareille » dont l’entretien, d’où la concession en fief, le soutient, la protection en cas de conflit si le vassal est injustement attaqué et la justice. C’est à dire que le seigneur doit pouvoir subvenir aux besoins de son vassal et être en mesure de le protéger. Il doit aussi réunir sa cour de justice à chaque fois que son vassal à une action à faire valoir ou qu’il fasse l’objet d’une plainte. Comme tous devoirs et obligations, le manquement est sanctionné.

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