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Les relations féodo-vassaliques durant le Moyen-Age

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Par   •  17 Octobre 2016  •  Dissertation  •  2 661 Mots (11 Pages)  •  4 657 Vues

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Dissertation : « Les relations féodo-vassaliques »

« Celui qui jure fidélité à son seigneur doit avoir toujours les six mots suivant à la mémoire : sain et sauf, sûr, honnête, utile, facile, possible. » Ces caractéristiques exigés du vassal par son seigneur ont été énoncés par l’évêque Fulbert de Chartes à Guillaume V duc d’Aquitaine en l’an 1020. Par ces mots, il est possible de dégager les axes importants des relations féodo-vassaliques, qui distinguent la féodalité parmi les autres systèmes politiques. Le terme « féodalité » est une dérivée du mot fief et n’est apparu qu’au XVIIe siècle, tandis que le mot féodal existe depuis le XIe siècle. La féodalité est une société caractérisée par la généralisation des liens de dépendances. Ce système est basé sur une hiérarchie contractuelle entre dominants et dominés.

Après les carolingiens, les Robertiens et Capétiens se sont chargés d’entretenir les relations entre les différents étages de la hiérarchie et de trouver un équilibre contractuel. Il est mis en valeur par la concession d’un fief par le seigneur à son vassal, en échange de services nobles, d’où résulte le contrat féodo-vassalique. Lors de l’avènement des Carolingiens, la relation entre le Roi et ses fidèles s’était déjà contractualisée. En effet, le conseil et l’aide des fidèles contre la sécurité assurée par le Roi constituait l’échange censé garantir la paix et le développement du royaume. L’objectif était de créer des collectivités locales pour renforcer son royaume, cependant, les modalités d’opération ont eu des effets pervers.

Comment les relations féodo-vassaliques, partant de l’échange entre fief et services, sont-elles restées en place pendant des siècles ? Le seigneur et son vassal signe un contrat où ils ont à gagner (I). Cependant, ce nouveau mode de relation va s’avérer désordonné (II).

I. Une relation contractuelle

Le contrat de fidélité invite les deux acteurs à s’investir mutuellement (A). Ces relations se fondent sur des obligations, tenant à ce titre des sanctions (B).

A. Une réciprocité dans les engagements

L’hommage est le nouveau nom de la recommandation. Les deux termes cohabitent un temps. Faire hommage c‘est faire don de sa personne, le vassal doit être prêt à mourir au cours d’une bataille pour défendre son seigneur. C’est un acte de soumission noble. L’hommage commence par la dation des mains: le vassal s’agenouille puis il y a une déclaration de volonté, le vassal déclare vouloir devenir l’homme du seigneur: il s’agit de montrer qu’il s’agit d’un engagement libre. Enfin le baiser de la paix est censé symboliser l’égalité des deux hommes mais il n’est pas réciproque.

Le vassal prête également serment devant Dieu sur un objet sacré, c’est la cérémonie de la foi.

De la cérémonie de l’hommage et de la foi découle des obligations. Les obligations négatives, « ne pas faire », sont larges et caractérise une fidélité totale. Le vassal ne doit pas nuire au seigneur, à sa vie, son intégrité, son honneur, ses biens, son pouvoir. C’est un pacte de non-agression. Ces obligations ne suffisent pas. Les obligations positives, « faire », découlent au départ du lien de fidélité, d’homme à homme mais à partir du XIème, le fief devient un élément important. Le fief est dès lors le siège, le support des obligations positives. a

Les obligations positives sont donc celles nécessaires pour avoir un fief et le garder. Ces obligations positives sont l’aide et le conseil.

L’aide militaire qui dans le cadre d’une société qui se recompose est le premier but du contrat vassalique. De plus, la Guerre est le moment pour montrer son courage, son honneur qui est alors la valeur cardinale. L’aide militaire comprend aussi la participation à la défense du château et la participation aux expéditions militaires. Progressivement, la règle de l’expédition militaire se fixe sous le nom d’ost; elle est limitée par la coutume à 40 jours par an et l’organisation elle aussi se fixe. Au cours des siècles, quand les seigneurs demandent beaucoup à leurs vassaux, pour de longues expédition se met en place une sorte de soldes aux vassaux.

Quant au seigneur, il n’a pas prêté de serment, les obligations sont donc différentes. Il a une obligation de fidélité à son vassal, c’est-à-dire qu’il ne doit pas lui porter préjudice. Il y a un pacte de non-agression mutuelle.

Ensuite il y a une obligation d’entretien. Au départ, pour les plus bas des guerriers: des armes, des chevaux mais dès le XIème siècle cela implique la concession du fief.

Enfin il y a une protection de la personne et des biens du vassal: une protection militaire et une protection judiciaire. Cela qui signifie que si le seigneur doit juger son vassal, il doit lui une justice équitable mais sous d’autres juridictions que la sienne, le seigneur lui doit assistance.

L’aide financière est fixée progressivement à quatre cas : l’adoubement du fils ainé du seigneur, la dot de la fille ainée du seigneur, la rançon si le seigneur est fait prisonnier, la participation aux frais de départ en croisade.

B. Des obligations à assurer des deux cotés

Avec ce contrat synallagmatique, chacun des signataires a des engagements à respecter. Le vassal doit agir dans un cadre limité, il aide financièrement et militairement son seigneur et il le conseille. En échange, le seigneur entretient le fief et protège le territoire. En matière de justice, le vassal a une certaine indépendance mais le seigneur s’occupe des crimes (viols, vols importants, meurtres). Des sanctions sont mises en place pour renforcer le lien.

Les obligations négatives, « ne pas faire », découlent du lien de fidélité, de la cérémonie de l’hommage et de la foi: ne pas nuire au seigneur, à sa vie, son intégrité, son honneur, ses biens, son pouvoir. C’est un pacte de non-agression. Cependant, ces obligations ne suffisent pas.

Les obligations positives, « faire », découlent au départ du lien de fidélité, à partir du XIème, le fief devient un élément important. Le fief est dès lors le siège, le support des obligations positives.

Elles sont nécessaires pour avoir un fief et le garder. L’aide et le conseil sont les deux éléments majeurs de l’engagement.

L’aide militaire, dans le cadre d’une société qui se recompose est le premier but du contrat vassalique. De plus, la

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