La naissance de la France
Chronologie : La naissance de la France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kayy • 14 Avril 2020 • Chronologie • 17 503 Mots (71 Pages) • 555 Vues
La naissance de la France
De la Francia occidentalis au Royaume de France. IXe-XIVe siècle.
Introduction
L’histoire de la France est un sujet brûlant, ainsi que le manifeste la querelle autour de la notion de « roman national » !
« Celui qui ne sait pas d’où il vient ne sait pas où il va car il ne sait pas où il est ».
Appliquer les règles de la méthode historique pour étudier l’histoire de la « patrie charnelle ».
Source principale de l’exposé : L’histoire de la France de Jean-Christian Petitfils.
Problématique : Comment est née la France ?
Il faudrait d’abord évoquer les choses sur la longue durée et aborder les racines les plus profondes de la France au cours de la préhistoire, du néolithique, au temps des Celtes (« Nos ancêtres les Gaulois » !), à travers également l’influence de l’hellénisme (ex : Marseille), de la romanité et surtout du christianisme.
Nous avons évoqué les invasions barbares, les royaumes barbares, dont celui de Clovis et des Mérovingiens, leur dissolution, l’Empire de Charlemagne.
Des faits significatifs pour la naissance de la France jalonnent cette histoire : le baptême de Clovis (498-499), la bataille de Poitiers (732), l’élection d’Hugues Capet (987).
Pour appréhender la naissance de la France, il faut prendre en compte cinq éléments : le territoire, le pouvoir, la nation, la foi, la mission.
La naissance de la France a lieu par l’intégration progressive de ces cinq éléments. Elle est l’œuvre des Capétiens. Cet exposé a pour but d’étudier leur œuvre entre le Xe et le XIVe siècle à travers la naissance de la monarchie capétienne, son ascension au XIIe siècle et son apogée au XIIIe siècle. Comme il s’agit des descendants directs d’Hugues Capet, on parle des « Capétiens directs ».
Plan détaillé :
- Des Carolingiens aux Capétiens : la naissance de la monarchie capétienne
- La Francia occidentalis (841-877)
- La bataille de Fontenoy-en-Puisaye (841).
- Du serment de Strasbourg (842) au traité de Verdun (843)
- L’Empire effondré. Le capitulaire de Quierzy (876).
- Les incursions barbares au IXe siècle. Hongrois, Sarrasins, Normands.
- La société féodale. Décomposition et recomposition des pouvoirs à partir des autorités de proximité.
- Les premiers Capétiens (877-1108)
- La concurrence des Robertiens. Le comte Robert le Fort. Son fils Eudes repousse les Vikings qui assiègent Paris (885-886) et est élu roi (888). Partage du pouvoir avec Charles III le Simple. 911 : Traité de Saint-Clair-sur-Epte.
- L’assimilation des Normands.
- Les Robertiens à la conquête du pouvoir. Robert, duc des Francs, frère d’Eudes, est couronné en 922 sous le nom de Robert Ier (+923). Hugues le Grand, duc des Gaules : le faiseur de rois. Il fait élire son beau-frère Raoul, duc de Bourgogne (+936). Louis IV. Lothaire. Louis V.
- L’avènement d’Hugues Capet (987). Hugues de France, fils d’Hugues le Grand.
- La succession capétienne. Les grands. Guillaume le Conquérant. Hastings (1066). Les atouts du roi. Le sacre. Rôle d’Hincmar. Robert II le Pieux lui succède (996-1031). Henri Ier (1031-1060). Philippe Ier (1060-1108).
- Un monde en mutation (XIe-XIIe siècles)
- Les racines chrétiennes. L’Eglise aux mains des laïcs. La réforme clunisienne (909). Les institutions de paix.
- La réforme grégorienne (1049-1122). Grégoire VII (1073-1085). Cîteaux (1098). Saint Bernard. Robert d’Arbrissel (Fontevraud). La Chartreuse. Les conciles locaux. La question de l’élection du pape, des évêques, des abbés. Querelle du sacerdoce et de l’Empire (querelle des investitures). Henri IV versus Grégoire VII. Canossa (1077). Paris nouvelle capitale du savoir. Guillaume de Champeaux, Hugues de Saint-Victor, Pierre Abélard.
- La première croisade. Prêchée par Urbain II en 1095. Prise de Jérusalem en 1099. Création des ordres militaires : Hospitaliers et Templiers.
- Les mutations économiques du XIIe siècle.
- Essor urbain.
- L’ascension capétienne au XIIe siècle
- Le réveil de la monarchie capétienne
- Une mission universelle ? Le mythe des grands ancêtres. Le nouveau peuple élu.
- Le règne de Louis VI le Gros (1108-1137). Conseiller par l’abbé Suger. Politique de pacification du domaine royal. Une suzeraineté théorique sur les principautés. Bataille de Brémule (1119) contre Henri Ier Beauclair. Le mouvement d’émancipation des villes. L’appui à la papauté. Le perfectionnement de l’administration royale (prévôts). L’Etat commence à poindre derrière l’idée de justice royale.
- « Montjoie Saint-Denis ! » Les rois thaumaturges. Le culte de Saint-Denis. Etendard. Lieux symboliques : Saint-Denis, Reims, Paris.
- Le regnum Franciae.
- Un timide obstiné : Louis VII (1137-1180). Il épouse Aliénor d’Aquitaine une semaine avant la mort du roi Louis VI. La souveraineté pointe sous la suzeraineté royale.
- Le désastre de la seconde croisade. Prêchée par saint Bernard.
- La rupture avec Aliénor. Mariage déclaré nul. Elle épouse alors Henri II Plantagenêt. Empire angevin. Emergence d’une famille rivale. A l’Est, ambitions de Frédéric Ier Barberousse.
- La première guerre de cent ans. 1173 : rupture entre Henri II et Aliénor qui encourage la révolte de ses trois fils aînés contre leur père. Ils sont soutenus par le roi de France. Henri II reprend le dessus. Le Regnum Franciae menace de disparaître.
- La cour et l’administration. Une administration réduite.
- Philippe Auguste (1180-1223)
- Philippe II. Paix avec Henri II en 1180. Soumet les grands féodaux en 1185. Reprend la guerre contre les Plantagenêt. Ruse et force. Défaite des Francs aux Cornes de Hattin face à Saladin puis chute de Jérusalem. Les deux rois prennent la croix. Episode de la forteresse de Bonsmoulins en novembre 1188. Richard se déclare le vassal du roi de France. Guerre. rencontre et accord en 1189. Henri meurt juste après. Richard hérite de la totalité de l’empire Plantagenêt.
- La troisième croisade. Rivalité entre les deux rois. Prise de Saint-Jean-d’Acre en 1191. Retour du roi en France au lieu d’assiéger Jérusalem. Richard captif du duc d’Autriche Léopold V. Le roi de France en profite pour envahir la Normandie.
- La guerre toujours. Elle reprend à la libération de Richard qui parvient à rallier les grands féodaux du roi de France. Trêve. La monarchie capétienne est mal en point.
- Avènement de Jean sans Terre à la mort de Richard en 1199. Philippe Auguste déclenche à nouveau la guerre. Paix (Traité du Goulet). Reprise de la guerre : Jean perd ses droits sur ses terres continentales (« rapt » de la fiancée d’un vassal du roi de France). Affaire de l’assassinat d’Arthur de Bretagne (1203). Philippe Auguste prend Château-Gaillard, verrou de la Normandie en 1204. Jean sans Terre ne conserve sur le continent que l’Aquitaine.
- Le dimanche de Bouvines. Coalition constituée par Jean sans Terre pour se venger (Impériaux, Anglais, Lorrains, Flamands). Roi de France : débarquer en Angleterre. Adversaires : débarquer à La Rochelle et marcher sur Paris + envahir la France par le Nord. Louis, fils du roi, fait fuir Jean sans Terre. Philippe affronte Otton et Ferrand. Otton attaque le dimanche 27 juillet 1214. Victoire de Philippe Auguste. Capture de Ferrand, comte de Flandre et de Renaud, comte de Boulogne.
- Surgissement d’une nation ? Conséquences immenses. Onde de joie. Coup porté au système féodal. Jean sans Terre, vaincu par ses barons, doit signer la Magna Carta en 1215.
- L’invasion de l’Angleterre. Par Louis, fils du roi. 1216 : mort de Jean sans Terre.
- De Philippe Auguste à Louis VIII
- La croisade contre les Albigeois.
- La bataille de Muret et ses suites. Mort de Pierre II d’Aragon. Conséquence : le rattachement du Midi au domaine capétien. Simon de Montfort tué au siège de Toulouse en 1218. Intervention du prince Louis de France.
- La vie privée. Marié à Isabelle de Hainaut qui lui donne un fils, Louis. Elle meurt à 19 ans. le roi épouse Ingeburge de Danemark en 1193. Il la rejette le lendemain. Enfermée. Le roi épouse Agnès de Méranie deux ans et demi plus tard. Bigamie. Excommunication. Interdit.
- Progrès de l’administration. L’appareil d’Etat se renforce et se structure. Création des baillis. Sédentarisation de la monarchie à Paris. Transformation de la ville. Mur d’enceinte. Université de Paris. L’essor de la puissance capétienne semble irréversible : domaine royal presque multiplié par quatre. France au premier rang de l’Europe. Rex Franciae. Autorité royale fondée non plus sur les liens d’homme à homme mais sur une base territoriale : étape essentielle dans l’affirmation de l’Etat et de la souveraineté.
- Le court règne de Louis VIII (1223-1226). Le premier à ne pas avoir été reconnu roi du vivant de son père = victoire définitive du principe héréditaire sur le principe électif. Tournant politique majeur changeant la nature du pouvoir royal. Il combat l’aristocratie. Croisade contre les Albigeois.
- « Le beau XIIIe siècle » : l’apogée des Capétiens directs
- Saint Louis (1226-1270)
- Blanche l’indomptable.
- Les derniers soubresauts cathares.
- Une personnalité exceptionnelle.
- Guerres et apanages.
- Le roi de justice.
- La vocation universaliste de la France.
- Septième et huitième croisade.
- Economie et société.
- Des cathédrales au fin’ amor
- L’émergence de l’Etat : Philippe III, Philippe le Bel et les derniers Capétiens directs (1270-1328)
- Philippe le Hardi
- Le sphinx royal
- Angleterre et Flandre
- Administration et fiscalité
- Conflits avec la papauté
- Le mystère des Templiers
- La fin du règne
- Métamorphose de l’Etat ?
- Laïcité ou universalisme chrétien ?
- Les « rois maudits »
- Des Carolingiens aux Capétiens : la naissance de la monarchie capétienne
- La Francia occidentalis (841-877)
- La bataille de Fontenoy-en-Puisaye
Samedi 25 juin 841.
Guerre fratricide entre Lothaire + son neveu Pépin II, roi d’Aquitaine contre Louis de Bavière (futur Louis le Germanique) et le futur Charles le Chauve.
Querelle à propos des territoires à recevoir en héritage entre les fils de Louis le Pieux, dit le Débonnaire, mort le 20 juin 840. « Jamais depuis la bataille des plaines de Châlons contre les Huns et celle de Poitiers contre les Sarrasins, de si grandes masses d’hommes n’avaient été aux prises ». (François Guizot).
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