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La mise en oeuvre d'un projet républicain

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Par   •  21 Avril 2022  •  Cours  •  2 038 Mots (9 Pages)  •  626 Vues

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H6

I. La mise en oeuvre d'un projet républicain

A. Le difficile retour de la République

Chronologie :

• –  4 sept 1870 : alors que Napoléon III prisonnier, la République est proclamée depuis le

balcon de l'hôtel de ville de Paris. Gouvernement de Défense nationale mis en place : les principales figures républicaines, comme Léon Gambetta, sont en effet partisans d'une poursuite de la guerre.

• –  janvier 1871 : la défaite militaire se confirme [cf. chapitre précédent] = armistice

• –  février 1871 : élections. L'enjeu de l'issue à donner au conflit (accepter conditions de paix ou reprendre une résistance) est important. Les monarchistes sont les plus rassurants pour une population majoritairement rurale, qui aspire à la reconstruction nationale. Ils remportent les élections, mais sont divisés : orléanistes et légitimistes [vous savez ce que cela veut dire désormais]. Pouvoir exécutif confié à un homme politique conservateur, Adolphe Thiers.

• –  mars 1871 : une grande partie du peuple parisien

- qui refuse de reconnaître la majorité nouvellement élue ;

- qui est aussi favorable à la poursuite de la guerre (la ville avait résisté aux Allemands au prix d'immenses souffrances) ;

- qui veut des réformes politiques et sociales radicales,

déclenche l'insurrection de la Commune [je vous raconterai deux ou trois choses sur cet épisode important] et installe un gouvernement autonome pour Paris. Quelques-unes des mesures prises : laïcisation de l'enseignement, démocratie directe, anticléricalisme (rupture du Concordat, dizaines de prêtres massacrés et l'archevêque de Paris fusillé), coopératives ouvrière, etc.

• –  mai 1871 : reconquête extrêmement violente de Paris par l'armée régulière (les « Versaillais » ; le gouvernement avait dû se replier à Versailles). « Semaine sanglante » = plusieurs milliers de morts. La Commune devient événement de référence pour les mouvements d'extrême-gauche ou libertaires (fondateur notamment pour Marx). Et repoussoir pour les conservateurs.

La majorité monarchiste entend mener à bien son projet de restauration. Mais les divisions compliquent cela. Episode connu sous le nom de "l'affaire du drapeau blanc" [que je vous raconterai] avec le prétendant légitimiste, le comte de Chambord = l'espoir d'une restauration s'éloigne fortement.

En attendant une autre solution, un accord se fait pour voter les lois constitutionnelles de 1875 volontairement très brèves et techniques pour laisser la porte ouverte à plusieurs projets politiques potentiels. Un amendement voté à une voix de majorité (« l'amendement

Wallon») accepte la dénomination de République pour le nouveau régime [ici comprenez bien : la proclamation de la République le 4 septembre s'était faite au balcon de l'hôtel de ville de Paris ; en 1875, on entérine cela officiellement d'une certaine manière. Mais cette République n'est pas encore gouvernée par des républicains.

Cela ne va pas tarder.]

B. L’instauration volontariste d’un modèle républicain dans la société.

• Les victoires législatives des républicains.

En 1876, les républicains remportent les élections législatives. Graves crise en 1877. Dissolution de la chambre des députés par le président Mac-Mahon. Nouvelle élections. Mac-Mahon démissionne, triomphe des républicains.

Fonctionnement politique de la troisième république à l’issue de cette crise de 1877.

• Démocratie parlementaire, avec un président de la république très effacé (expression: inaugurer les chrysanthèmes) citation du général de Gaule. Le président refuse à son droit de à son droit de dissolution (chambre des députés)

• Suffrage universel masculin. Les républicains refusent le vote aux femmes, qu’ils disent être sous l’influence des prêtres. En général forte participation aux élections. Caractéristiques de la troisième république: passion politique dans la société, et grande figure marquante des société.

• Justement, rôle fondamental de la loi, pour installer la république dans les années 1880:

-> Certaines sont des lois de libertés fondamental s’inscrivant dans les but anciens républicain: Liberté de la presse, de réunion, liberté syndical, d’association (1901).

-> D’autres sont des lois forte: Marseillaise devient hymne national en 1879; fête national le 14 Juillet…

-> D’autres lois enfin répondent à la volonté d’inscrire la république dans les mentalités contre les oppositions qui restent forte.

- Lois de 1884: La forme républicaine du gouvernement ne peut pas être révisé.

- Ecole. Le principal combat politique de ces années = celui de l’enseignement. Lois scolaires de

Jules Ferry (1881-1882). Plus que le caractère obligatoire de l’instruction, entre 6 et 13 ans, et plus

que la gratuité de l’école (deux aspects qui sont renforcé mais qui existaient déjà largement), c’est

le caractère laïc de l’école qui constitue la principale nouveauté et polarise les débats. Forte

tensions avec l’église. Si la lutte contre l’influence de l’église est un objectif affiché de Ferry, les

lois scolaires ne se résument pas à cela: cf: toujours le poids de la défaite de 1870 -> volonté de

diffuser un fort patriotisme dans le pays, cela passe par l’école

- Armée. Lois de 1889 = service militaire obligatoire de deux ans (pour les hommes). Au de la de

l’idée bien présente de revanche. But = favoriser brassage social et culture national commune.

C.

...

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