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La loi de 1905

Commentaire de texte : La loi de 1905. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 360 Mots (6 Pages)  •  852 Vues

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Histoire : la loi de 1905

Lors de la IIIème république, les républicains au pouvoir craignent l'Église catholique car son influence dans la société est très importante. Le 9 décembre 1905, à l'initiative du député socialiste Aristide Briand, la loi de séparation de l'Église et de l'État est votée. Cette loi met un terme au Concordat établi en 1801 sous le Consulat par Napoléon Bonaparte qui dirigés jusque-là les rapports entre les deux institutions. Mais, la chambre des députés est tiraillée entre la population dont certains sont pour et d’autres s’opposent à cette loi, provoquant un grand débat. Pourquoi la loi de 1905 provoque-t-elle des tensions avec les catholiques ? Afin de répondre à cette question, nous verrons les arguments des républicains partisans de la séparation, puis ceux des opposants catholiques et pour finir, le caractère parfois violent de la séparation.

Afin de convaincre les catholiques sur l’adoption de la loi de 1905, un grand nombre de républicains s’expriment. Tout d’abord, la loi de 1905 proclame en premier lieu une liberté de conscience : "La République assure la liberté de conscience" ce qui ouvre la laïcité afin d’arrêter de croire qu’il n’y a qu’une seule religion, le catholicisme. Ainsi le catholicisme n’aura plus la main sur le pouvoir et permettrai à d’autre cultes de s’étendre. Aristide Brian, avocat et homme politique français défend la séparation de l’état et de l’église par son art oratoire et sa sociabilité hors norme. Lors d’un débat à la chambre des députés le 6 avril 1905, il avance des arguments convainquant face à l’abbé Gayraud qui voulais un ajournement de cette loi. Pour commencer, Rome n’a jamais reconnue les articles organiques qui sont les principaux avantages du concordat car ils ont déclaré qu’ils n’avaient pas d’avenir, d’ailleurs la doctrine fondamentale de l’église s’oppose formellement à ce qu’elles ne les reconnaissent jamais. Et, dans des moments dur, l’église ne les a jamais soutenues comme lors de la mise en place de lois libérales alors que la république a elle, aidée le clergé. De plus, à la suite de violation successives du concordat, la relation avec Rome a été rompu, tout le monde a approuvés cette rupture et reconnu que la situation avait besoin d’une décision rapide et que la seule, conforme à la dignité et aux intérêts de la république est cette séparation. Enfin, il énonce : « si vous avait l’imprudence d’accordé cette ajournement, le saint siège ne manquera pas d’interpréter ce vote comme un signe d’impuissance et une preuve de manque de prendre des responsabilités ». Il préfère mettre les députes devant leurs responsabilités au moment où l’ouverture du débat créé dans le pays une agitation qui ne peut durer. La majorité vote contre l’ajournement, Aristide Brian l’emporte. A la suite de ce premier débat, Maurice Allard, antireligieux présente un contre-projet le 10 avril 1905 ou il veut déchristianiser le pays et évoque une incompatibilité entre l’église et le régime de l’Etat. Aristide lui, veut un accord entre république et église et fait constater à la chambre des députés qu’entre le projet de séparation et le contre-projet de Maurice Allard, il y a des nuances. Cette surenchère de l'extrême gauche est habilement utilisée par Briand pour faire ressortir les aspects libéraux de son texte. Le projet est rejeté. Pour finir, Aristide Brian lors de l’ultime confrontation le 9 décembre 1905 déclare que la loi de la séparation de l’église et de l’Etat se montre respectueuse de toutes les croyances et accorde justice et liberté, il pense également qu’une république laïque serait meilleur pour tous.

L’approbation de la loi de 1905 n’est pas unanime. En effet, les catholiques s’y opposent en exposant également leurs arguments. L’abbé Gayraud qui voulait l’ajournement comme énoncé précédemment a lui aussi annoncé des arguments contre cette loi. Pour commencer, selon lui l’idéal est l’union de la société civile et de la société religieuse sinon cela va anéantir la religion et l’Etat perdra l’autorité sur le clergé. De plus, cette loi enlève le budget de culte ce qui détruirai le catholicisme, anéantirai la religion et entraverai la liberté des consciences chrétienne et protestante. C’est une déclaration de guerre selon l’abbé. Albert de Mun, figures majeures du catholicisme social en France avance ses arguments contre cette loi. Agé et malade, il n’est plus en mesure de prononcer de discours et intervient surtout comme un meneur d’opinion dans le monde catholique par la presse. Il publie de nombreux articles dans le Figaro par exemple. De Mun voit dans la loi de Séparation une dénonciation unilatérale du concordat, une « apostasie officielle », mots qu’il publie dans Le Figaro le 13 mars 1905. Il reproche à la France d’être contraire a toutes les traditions, les coutumes et qu’elle a été votée sans la consultation du pape, chef de l’église catholique et les évêques. Il pense que la loi doit être repenser avec l’accord de l’Etat. Ainsi, Albert de Mun reproche la brutalité du vote de cette loi et la rupture violente que celle-ci a entraîné dans les relations diplomatiques entre le Vatican et la France. Par ailleurs, une caricature a été faite par Achile Lemot le 17 avril 1904, paru dans le journal catholique intitulé Le Pèlerin. Elle nous permet de mieux comprendre le point de vue des catholiques par rapport à ce projet de loi qui a était mis en place, ainsi qu'au tension qu'il créa. Sur cette caricature il y a Jésus en haut de l'illustration lors de sa crucifixion et juste derrière sa croix nous pouvons voir une foule de fidèle qui se prosterne. Ainsi, elle renforce bien la dimension sacré et unique du Christ. Pour finir, la loi est violemment critiquée par Pie X qui condamne la rupture unilatérale du concordat, proteste contre les nouvelles spoliations et refuse catégoriquement la mise en place des associations cultuelles, incompatibles avec l’organisation hiérarchique canonique catholique et les fonctions ministérielles de l’évêque et du curé qui en découle.

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