La Chine et le monde depuis 1960

LA CHINE ET LE MONDE DEPUIS 1960

Les documents proposés sont un extrait du communiqué de la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, adopté le 12 août 1966 et une affiche chinoise datant de 1970. Le premier document nous informe à propos de la politique étrangère et de la position à l’égard des grandes puissances mondiales du Parti communiste chinois. Le deuxième document est une affiche de propagande émises par le gouvernement chinois communiste à destination de la population chinoise, rappelant le soutien de la Chine aux autres révolutions pour susciter un

sentiment de fierté mais aussi faire accepter les sacrifices demandés à la population en

rappelant que la Chine s'inscrit dans un mouvement de révolution mondiale.

À partir de l’étude de ces deux documents nous allons en un premier temps expliquer les rapports entretenus par la Chine maoïste avec les États-Unis et l’URSS et dans un deuxième temps expliquer les rapports entretenus par la Chine avec les pays du tiers-monde, pendant les années 1960.

Après 1949, la Chine devient un État communiste dans lequel le Parti ­communiste chinois (PCC) est un élément clé. En 1950, elle signe un traité d’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle avec l’URSS et intervient dans les zones périphériques pour lutter contre le monde capitaliste et les Américains. Mao met en place la dictature du prolétariat et s’appuie sur le culte de la personnalité pour mieux mobiliser la population chinoise de plus, la collectivisation des biens de production et la planification sont appliquées méthodiquement.

La Chine est l’allié principal de l’URSS en Asie. Elle joue ainsi un rôle majeur dans divers conflits de la Guerre Froide. Elle s’engage dans la Guerre de Corée au côté de l’armée nord-coréenne et entre 1946 et 1954 elle soutient les Vietminh dirigés par Hô Chi Minh contre la France et les Etats-Unis.Mais à la mort de Staline en 1953, les relations se distendent. Mao, bien qu’il ait toujours ignoré les directives de Staline, reconnaissait cependant ce dernier comme le dirigeant incontestable du mouvement communiste international. À la mort du dirigeant soviétique, Mao se considère en quelque sorte comme le nouveau doyen et le successeur légitime dans la prise en charge de ce rôle symbolique. Le nouveau dirigent soviétique, Khrouchtchev, rejette l’autoritarisme stalinien et cherche à minimiser la thèse marxiste-léniniste qui prévoyait un conflit armé inéluctable entre socialisme et capitalisme. Il n’admet pas que l’URSS choisisse la déstalinisation, la coexistence pacifique qui n’aide pas la chine à se doter de l’arme nucléaire. Mao accuse donc l’URSS de trahir la cause communiste. Enfin, en 1960, Mao rompt le traité avec l’URSS et en 1962, l’URSS met fin à son aide économique envers la chine.

La Chine affirme son indépendance en refusant de signer le traité de Moscou de 1963 qui met fin aux essais nucléaires atmosphériques et fait exploser sa première bombe atomique en 1964.

La Chine met alors en place sa propre voie vers le communisme qui prend en compte le caractère rural de la société et la nécessité du changement politique ce qui se traduit par une

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