La Chine et le monde depuis 1949

La Chine et le monde depuis 1949

INTRODUCTION

Actuellement, la Chine est considérée comme l’une des plus grandes puissances économiques mondiales mais ça n’a pas toujours été le cas, pendant plus de 150 ans, la Chine s’est sentie humiliée par les puissances étrangères. En effet, la Chine n’a jamais été une colonie, mais une demi-colonie, les puissances étrangères ont obtenues une autorisation de l’empereur de Chine pour s’installer dans un certain nombre de territoires afin d’y faire du commerce. C’est une humiliation pour le pays car les chinois se pensaient être le centre du monde et ne pas avoir besoin d’apports extérieurs des pays étrangers pour se développer.

En 1949, la Chine est en pays à la recherche de puissance, elle veut en redevenir une, après la Révolution Russe en 1917, deux partis politiques se développent et s'opposent lors d'une guerre civile à partir de 1927 : le parti nationaliste et le parti communiste chinois créé en 1921, dominé par Mao Zedong. La Seconde Guerre mondiale introduit une pause dans cette opposition violente, puisque le pays est occupé par le Japon à partir de 1931. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, lorsque les Japonais capitulent, la rivalité entre nationaliste et communiste est toujours présentes, donc la guerre civile reprend pour se terminer par la victoire du parti communiste en 1949.

Pourtant au début du XXIème siècle, la Chine est devenue une grande puissance et l’un des principaux moteurs de la croissance mondiale.

PROBLEMATIQUE : Comment la Chine a-t-elle su se reconstruire et affirmer progressivement sa puissance ?

I. La Chine et le monde sous Mao Zedong

A. Les premières années de la République Populaire de Chine ( RPC ) : entre alliance soviétique et expansion régional.

1. L’Alliance avec l’URSS

La République populaire de Chine (RPC) met en place un régime communiste, sur le modèle de l'URSS, et s'allie avec lui. Un traité d'alliance est signé en 1950 entre les deux pays, permettant le développement d'une aide militaire et économique, l’URSS va fournir à la Chine des techniciens, ingénieurs pour relever le pays. Mao va s’inspirer du régime de Staline, en utilisant, le culte de la personnalité et la fin du pluralisme politique (un parti unique, le parti communiste chinois). Mais aussi la centralisation administrative (tout est contrôlé), avec la collectivisation des campagnes, elles appartiennent à l’état, fin des fermes familiales, privées, c’est un TOTALITARISME « subit » en douceur. L’entente entre la Chine et l’URSS a duré une dizaine d’années et sera moins forte avec le successeur de Staline.

A l’époque, la Chine, c’est la ruralité, 90% de la population est rural, vit à la campagne, pourtant, Mao Zedong utilise en majorité le budget de l’état pour le développement des villes, ce qui va créer des foyers de pauvretés.

2. L’expansion régionale

L’objectif de Mao est de restaurer la puissance régionale de la Chine en Asie. Cela passe par le contrôle d’espaces qui avaient été chinois pendant l’Empire, et devenus quasiment indépendants, ce sont donc des souvenirs de la Chine impériale. C’est le cas de Hong Kong, de la Taïwan mais aussi du Tibet, mais Mao réussit seulement à récupérer le Tibet.

3. La participation de la Chine à des guerres

La Chine a participé à la guerre d’Indochine et de Corée. La guerre d’Indochine est une colonie d’exploitation dont le but est d’exploiter économiquement les ressources de l’Indochine.

La guerre de Corée, elle se produit dans un contexte de guerre froide, la Corée du Nord est soutenue par les chinois et les soviétiques, et la Corée du Sud est soutenue par les Etats Unis. La Corée du Sud veut faire une seule Corée communiste, en 1950, la Corée du Sud se fait envahir par la Corée du Nord et les chinois viennent en aide aux soviétiques avec environ 250 000 hommes. Cette guerre se termine avec un million de morts et un retour à la situation initiale pour les deux Corée.

A partir de cela, la Chine commence à acquérir le statut de puissance militaire et politique sur le continent asiatique, la Chine met alors en place une forte propagande pour montrer que le pays a résisté aux Etats Unis et montrer aux Occidentaux que la Chine retrouve sa puissance. Dès la fin des années 1950, les relations entre l’URSS et la Chine vont devenir difficiles jusqu’à la rupture en 1962-1963.

B. La rupture sino-soviétique et affirmation à l’international du modèle publique de la République Populaire de Chine ( RPC )

La rupture entre la Chine et l’URSS fut progressive, elle est liée à plusieurs facteurs, la position de Mao qui considère que l’URSS après Staline lui semble un peu trop « libéral », suivie de la Crise de Cuba en 1962, un mouvement dirigé par Fidel Castro qui se révolte, les Américains refusant de l’aider, il se tourne alors vers l’URSS qui installe ses missiles à Cuba mais menacer par les Américains, l’URSS les retire et Mao considère que l’URSS a trahis Castro.

Mao pense que le modèle soviétique n’est pas adapté à la Chine car c’est un pays très rural, alors, il développe un modèle communiste chinois, celui-ci va leur permettre de concurrencer l’URSS, la Chine se présente alors comme le chef de file du communisme à la place de l’URSS. Cette rupture va permettre aux communistes dans le monde de ne plus suivre le modèle communiste soviétique mais de choisir le modèle chinois. Les pays non alignés ne veulent rejoindre aucun de ces deux modèles comme l’Inde, l’Indonésie ou encore l’Egypte, Mao décide alors de se rapprocher de ces pays. Mais à la conférence de Bandung, ces pays décident de créer leur propre modèle.

D’après ce modèle chinois, Mao collectivise les campagnes, il s’agit du « grand bond en avant », il veut accélérer la modernisation en s’appuyant sur les masses paysannes. Mao comprend que pour que la Chine devienne une puissance économique, il lui faut produire de l’acier (pour faire des machines agricoles, des chars…), ceci passe par la création de « communes populaires » regroupant plusieurs villages, véritables unités de production agricole et industrielle entièrement collectivisées et visant à l’autosuffisance alimentaire et l’industrialisation des campagnes. Le « Grand

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