L’Affaire Dreyfus : Comment la presse et l’opinion publique se sont mutuellement influencée ?
Dissertation : L’Affaire Dreyfus : Comment la presse et l’opinion publique se sont mutuellement influencée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aandk • 16 Janvier 2023 • Dissertation • 665 Mots (3 Pages) • 399 Vues
L’Affaire Dreyfus : Comment la presse et l’opinion publique se sont mutuellement influencée ?
L’affaire Dreyfus débute avec une histoire d’espionnage
en 1894 entre l’Allemagne et la France. Alfred Dreyfus officier de l’armée française est accusé a tord de trahison et d’espionnage au profit de l’Allemagne. Cette affaire a susciter énormément d’intérêt au près de l’opinion publique notamment grâce a la publication de l’article romancier « J’accuse » d’Émile Zola. Avec le développement de la presse survenu après la loi de la liberté de la presse de nombreux journaux devienne des quotidiens, c’est à dire qu’ils s’expriment dans un presse très engagée. C’est ainsi qu’ils partagent leur opinion auprès de l’opinion publique et l’influence. On se demande donc comment la presse et l’opinion publique se sont mutuellement influencée pendant cette affaire.
Cette question sera analysée sous deux angles, d’abord l’influence de la presse sur l’opinion publique puis l’influence de l’opinion publique sur la presse .
Tout d’abord, la presse écrite, dont les tirages sont de plus en plus importants, véhicule les opinions des dreyfusards et des antidreyfusards. Près de 100 000 articles ont ainsi été publiés sur l’affaire entre l’arrestation du capitaine Dreyfus en 1894 et sa réhabilitation en 1906. Elle contribue à forger et à radicaliser les opinions ainsi qu'à diviser la population pendant l'affaire. La presse constitue une tribune pour chaque camp et occupe donc une place essentielle dans la crise. On peut ainsi prendre l’exemple de « l'Aurore » un quotidien parisien de gauche, républicain et progressiste, fondé en 1897, dont les idées sont principalement incarnées par Georges Clemenceau, son éditorialiste. Le journal devient le fer de lance des dreyfusards après la publication du « J'accuse » de Zola, dirigé contre l’armée et le gouvernement. Cet article lance l'affaire Dreyfus et entraîne la constitution du camp dreyfusard, constitué notamment les « intellectuels » dont Zola est la figure de proue.
D’un autre côté, il y’ a aussi la presse antidreyfusarde inspirée d’idées nationalistes antisémites ; dénonçant le péril allemand, l'argent juif corrupteur, elle prône le respect de la chose jugée, de l'ordre et de l'Armée. Les journaux hostiles à la révision de la condamnation du capitaine Dreyfus sont très majoritaires ; ils représentent 96% de la presse parisienne en 1898 et encore 85% en 1899. Conforme à des centaines de titres, « Le Journal de l'Aveyron » dénonce une diabolique machination des dreyfusards mais assure que les juifs en « sortiront écrasés, anéantis, voués pour des siècles à l'exécration de tous les Français et traqués comme des bêtes fauves ». C'est le même ton qui irrigue les brochures, chansons et pamphlets.
Ensuite, les journaux s'adaptent en développant des techniques de vente et de persuasion efficaces, la caricature devient donc un élément essentiel du vocabulaire journalistique. Les juifs sont représentés avec un air fourbe, un nez crochu etc. On la retrouve dans la plus part des journaux de l’époque, les campagnes de presse sont souvent très violentes, dans les mots et dans les images, à l'instar de celle contre Zola après la publication de « j'accuse ». La caricature est donc adaptée à un large public, pas forcément instruit ou alphabétisé, dans le but de faire passer un message simple de manière directe. La diffusion de la caricature a toujours été destinée à influencer l’opinion publique, mais il existe un rapport complexe entre la caricature et l’opinion publique. L’opinion agit sur le caricaturiste, et ce dernier cherche à persuader celle qui l’influence.
...