L'Europe, de Yalta aux derniers élargissements de l'UE

Le 9 novembre 1989, le Mur de Berlin tombe sous la pression des manifestants, provoquant la stupeur des journalistes chargés de couvrir l’événement, mais aussi la surprise des Berlinois eux-mêmes, qui vivaient séparés entre les parties « Est » et « Ouest » depuis 1962.

L’accroche :  elle est facultative, mais valorisée. Vous pouvez utiliser une citation, un extrait de votre cours ou des documents, ou une référence à l’actualité.

Cet événement est lourd de conséquences, pour les Allemands eux-mêmes, mais aussi pour les Européens, qui voient les rapports de force internationaux se redéfinir. Membre de la CECA dès sa création en 1951, puis de la CEE, l’Allemagne se retrouve face à un défi inédit, et ses partenaires européens avec elle. Les événements qui suivent la chute du Mur, jusqu’en décembre 1991, date à laquelle l’URSS disparait officiellement pour laisser la place à la Russie et plusieurs anciens pays « satellites » devenus indépendants, sont synonymes, pour l’Europe, d’une foule de nouvelles perspectives.

L’introduction : Vous devez présenter les enjeux de la question qui vous est posée, et introduire votre problématique.

En quoi l’effondrement du bloc de l’est ouvre-t-il de nouvelles perspectives au projet européen ?

La problématique est la question qui va guider rédaction, c’est la question à laquelle vous allez répondre.

Nous nous attacherons à montrer en quoi la nouvelle donne internationale a-t-elle eu pour effet l’élargissement de l’Union Européenne, notamment par de nouvelles adhésions (1). Nous verrons ensuite dans quelle mesure ces adhésions ont eu des conséquences sur le fonctionnement de l’Union Européenne et les rapports entre ses membres (2), avant de s’attarder sur la redéfinition de la position internationale de l’Union Européenne, suite à l’effondrement du bloc de l’est (3).

L’annonce du plan, est essentielle, elle vous permet de préciser la façon dont vous aller répondre à la question qui vous est posée. Elle annonce vos parties (trois, éventuellement deux).

Les années 1990 sont charnières pour la construction de l’Europe. Quelques mois après la fin de l’URSS, le traité de Maastricht, en 1992 est l’acte de naissance de l’Union Européenne, qui remplace la CEE issue du traité de Rome. La chute de l’Union Soviétique a également pour conséquence la redéfinition des équilibres internationaux : partagé depuis la fin de la seconde guerre mondiale entre Est et Ouest, le monde, de bipolaire, devient multipolaire, et l’Union Européenne, joue un rôle croissant sur la scène internationale. En 1995, trois nouveaux Etats intègrent l’Union Européenne (l’Autriche, la Suède et la Finlande), accroissant son poids politique, et économique. Les pays issus de l’ancien bloc de l’est se rapprochent des institutions européennes qui, en retour, soutiennent leur développement et approuvent leur entrée dans l’Union Européenne (par exemple, en 2004, dix Etats supplémentaires rejoignent l’UE).

La première partie

La multiplication des nouveaux pays membres de l’Union Européenne a plusieurs conséquences. Tout d’abord économiques, car les niveaux de développement des pays de l’Europe de l’Est sont parfois très différents de ceux des pays de l’Europe de l’Ouest. L’ouverture des frontières et l’entrée dans une économie libérale ne va pas toujours de soi pour ces anciens pays communistes. Sociales, ensuite, car les écarts de salaires (dus aux différences de niveaux de vie) créent une compétitivité jugée parfois biaisée entre les états membres de l’UE. Les conditions de travail sont, par exemples, souvent pointées du doigt et dénoncées, tout comme le prix de la main d’œuvre. Enfin, ces conséquences sont également politiques, l’accroissement des membres de l’UE rendant plus compliqué l’unanimité autour de certaines questions pourtant cruciales et urgentes (comme la question des réfugiés à partir des années 2015).

La deuxième partie

A la chute de l’URSS, l’UE entend bien jouer un rôle important au niveau international. La redéfinition des relations internationales et la fin de la partition du monde en deux blocs opposés est vue comme l’opportunité de s’affirmer comme une puissance d’envergure, notamment face aux Etats-Unis. Les accords économiques issus du traité de Maastricht (et en particulier le passage à la monnaie commune, l’Euro, en 2002), augmentent le poids économique et l’attractivité de l’Union Européenne. Néanmoins, certains aspects (qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux) mettent en lumière les difficultés de l’UE à s’imposer internationalement. La guerre des Balkans, par exemple, est un échec diplomatique dans les années 1990.

La troisième partie

L’effondrement du bloc de l’est a ouvert, nous l’avons vu, de nombreuses perspectives au projet européen. De la création de la CECA en 1951 au Brexit voté en 2017, l’Europe politique a été confrontée à une série de défis auxquels elle a su répondre. Néanmoins, ces défis ne sont pas terminés, et de nouvelles interrogations, directement issues des événements de 1991, demandent des réponses. Ces interrogations nouvelles rappellent que la construction européenne est un processus, qui loin d’être fini, est plus que jamais d’actualité.

La conclusion : c’est la partie de votre devoir qui est lue en dernier. Il ne faut pas la négliger. Vous pouvez éventuellement finir sur une ouverture, en faisant le lien avec une problématique actuelle.