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UE SO01OP6V - Dynamiques du genre en Europe

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Par   •  11 Octobre 2021  •  Dissertation  •  2 178 Mots (9 Pages)  •  413 Vues

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UE SO01OP6V - Dynamiques du genre en Europe

Le contrat social entre les sexes en Suède

        Le rapport social de sexe met en lumière une tension qui traverse le champ social selon le Dictionnaire critique du féminisme. Cela forme des groupes qui s’opposent entre les hommes et les femmes. La tension se porte sur « l’enjeu du travail et de ses divisions ». Cette division au travail par rapport au sexe devient donc un « enjeu » de ces fameux rapports sociaux entre les hommes et les femmes basée sur une hiérarchie des sexes. La question de pouvoir et de domination se pose et introduit donc l’idée du féminisme. Il y a donc des stratégies mises en place pour l’égalité des sexes qui mettent notamment en avant des enjeux pour les femmes à l’accès à la citoyenneté (droit au divorce, libre disposition de leur corps et des biens propres...). De ce fait, l’État joue donc un rôle majeur dans cette mise en place d’un contrat social entre les sexes. Nous allons prendre l’exemple de la Suède car elle est l’un des pays les plus avancés en terme de contrat social.

Nous nous demanderons donc en quoi la Suède est-elle devenue un des modèles les plus aboutis en terme de parité et d’égalité des sexes ?

Tout d’abord, dans un premier temps nous verrons que l’égalité de tous repose sur une égalité parentale permettant à la femme un accès à la sphère professionnel alliant famille et travail.

Ensuite, dans un second temps nous verrons que la Suède privilégie une égalité des sexes quant au mariage pour tous, révélatrice d’un refus de discrimination et donc d’un contrat social égalitaire.

I) Le congé parental égalitaire et l’accès au travail pour la femme

  1. La sphère privée de la famille : l’intervention de l’état qui égalise les situations

        Dans un premier temps, notons que le congé parental égalitaire fait de la Suède un pionnier en terme de contrat social entre les sexes. Ce congé parental mis en place dès 1974 en Suède permet l’égalité des sexes mais surtout vise à un rapprochement familiale, la famille étant semble-t-il en Suède, une réelle priorité. En effet, cette loi, réaffirmée en 2008 avec ce fameux « bonus à l’égalité » permet donc à la mère et au père de prendre soixante jours de congés chacun. Si les deux parents prennent équitablement le même nombre de jours de congés, ils bénéficient d’un bonus. Le fait que l’État met en place soixante jours minimum à prendre pour le père, met en lumière cette envie de parité dans la sphère privée de la famille, pour permette une égalité des chances dans la sphère publique du travail. Le site de la Commission Européenne explique qu’en Suède « Les deux parents ont droit à une allocation parentale d'une durée totale de 480 jours par enfant ». Les suédois ont comme droit le Code de sécurité sociale (2010:110) et la loi (2008:313) relative à la prime à l’égalité de sexes vu précédemment. Cela permet alors un contrat social équitable d’un sexe à l’autre sans faire de distinction de sexe. La femme n’est pas cantonnée à garder ses enfants toute seule en étant « femme au foyer », il n’y a donc pas de « grève des ventres » car la Suède met en place une harmonieuse conciliation entre la vie privée puis la vie professionnelle. En Suède, le père est totalement inclus et invité à prendre autant de jours de congés que sa compagne permettant ainsi d’acquérir un bonus. D’autres jours de congés sont à repartir comme le couple l’entend, mais cette première étape de répartition égalitaire de soixante jours de congés entre l’homme et la femme est révélatrice du rôle de l’État et des autorités publiques en faveur d’une égalité des sexes. La Suède met en lumière la vie familiale comme étant au sommet de la hiérarchie, incluant totalement le rôle du père. Cela permet donc une égalité au sein du couple et plus largement une égalité sociale. Ainsi, la Suède prône une parentalité égalitaire comme le détaille Nathalie Bouteillec dans un de ces autres articles en 2011.

b)  La sphère publique du travail : droits égaux et individualité du citoyen

        Ensuite, l’engagement professionnel des femmes en Suède montre cette envie de l’État d’égalité pour tous avec notamment la signification du temps-partiel. 43% des femmes suédoises occupent un travail à temps-partiel. Le temps-partiel permet de sortir la femme de ce statut de « femme au foyer », et lui donne un rôle actif et donc une autonomie et indépendance. Ce fameux temps-partiel associé à un congé parental égalitaire permet aussi à la femme de ne pas s’arrêter de travailler lorsqu’elle a un enfant ou très peu et de façon égal à son conjoint. Cela réduit les inégalités homme-femme et ainsi les discriminations de genre. Les pays nordiques comme la Suède cherche à allonger ce temps partiel et à réduire les temps pleins afin de palier une éventuelle inégalité entre les hommes et les femmes et repartir de façon plus équilibré le temps de travail. Le taux favorable de fécondité vient appuyer cette idée d’une « non-concurrence » entre le sphère du travail et celle de la famille. Les femmes réussissent donc à se faire une place dans ce monde du travail et de ce fait, ont des droits. Ce contrat social entre les sexes résultent des « fondements du système ». Ces politiques sont en faveur des droits des femmes avec notamment le droit de vote en 1919 en Suède. De plus, la Suède en 1971, met aussi en place une fiche d’imposition pour chaque personne du couple. Cela permet donc aux femmes d’acquérir une certaine indépendance en tant qu’individus. Plus généralement, nous avons en Suède une « individualisation des citoyens » grâce aux lois de cet État-providence. Notons d’ailleurs que cette indépendance dans la sphère publique n’est pas le fruit seulement de l’État-providence. En effet, des acteurs autres que l’État, comme les mouvements féministes permettent une égalité des sexes. Dans un article en date du 16 septembre 2014 parut dans Madame Figaro un mouvement féministe Feministiskt initiativ réussit une grande avancé : « L’Initiative féministe, le parti qui lutte contre les inégalités entre hommes et femmes, a fait une percée inattendue lors des élections législatives ». Effectivement, ces mouvements aident aussi à ce que les choses évoluent pour un meilleur contrat social entre les sexes. Cela témoigne donc d’un rapport de confiance entre les citoyens et l’État : « L’État observe, propose, le citoyen répond, l’État dispose ».

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