La stagnation séculaire menace-t-elle la dynamique de la création de richesse en Europe ?

La stagnation séculaire menace-t-elle la dynamique de la création de richesse en Europe ?

Au sortir de la crise financière de 2008, les pays développés en Europe ont connus une période difficile : il a fallu entre 6 et 8 ans à ces pays pour retrouver un niveau de production égal à la période d’avant crise soit presque une décennie de perdue. Aujourd’hui la plupart de ces pays ont retrouvé un rythme de croissance et parviennent à passer outre cet évènement. Cependant, les économistes s’accordent à dire, et c’est là tout l’intérêt du sujet, que les dépressions économiques s’auto-alimentent et que la croissance ne côtoie que de faibles niveaux. L’avenir de la santé économique de ces pays semblent donc en jeu. Ce phénomène, que l’on qualifie de stagnation spéculaire, menacerait-il la dynamique de création de richesse en Europe ?

Dans un premier temps nous essayerons de justifier ce phénomène par des observations purement économique, avant d’étudier des explications d’un autre registre et les solutions qui apparaissent face à ce phénomène.

Ce phénomène qu’est celui de la stagnation séculaire est un phénomène économique qui est à l’origine de taux de croissance faible et d’une difficulté à relancer l’économie des pays développés plus particulièrement. Il existe de nombreuses explications à cette stagnation séculaire qui permettent de bien comprendre les raisons pour laquelle la création de richesse est menacée en Europe.

L’une des causes principales de cette stagnation séculaire aujourd’hui est le faible investissement de la part des entreprises dans l’économie. Ce phénomène de chute des investissements est lié à l’apparition d’Internet. En effet, de nouveaux services en ligne sont apparus au début des années 2000 tels que Uber, Amazon ou encore Airbnb. Ces services ont bouleversé les marchés du transport, de l’hôtellerie ou de la distribution. Ces grands secteurs auparavant intouchables se sont retrouvés concurrencés par des services en ligne qui propose bien souvent des prix plus intéressants. De ce fait, l’investissement dans tous ces secteurs à considérablement diminué depuis des années. Plus généralement, on peut pointer du doigt toutes les économies digitales ou numériques qui sont plus économes en capital et en emploi, ce qui entraîne une baisse du coût du capital avec peu d’emplois générés donc peu d’investissements productifs.

Une autre explication à cette baisse de l’investissement se trouve tout simplement dans une explosion de l’épargne depuis quelques années. En effet, un climat d’incertitude s’est installé dans l’imaginaire collectif, ce qui a causé une hausse considérable de l’épargne. Les ménages craignent de plus en plus la retraite, le chômage, entre autres, et épargne beaucoup plus qu’auparavant pour assurer leurs arrières : c’est ce que l’on nomme l’épargne de précaution. De ce fait, si l’épargne augmente, la consommation diminue et l’investissement fait de même.  De plus, les écarts entre revenus se creusent encore et encore, les inégalités ne cessent de croître, avec les riches qui s’enrichissent et les pauvres qui s’appauvrissent. Par conséquent, les ménages les moins avantagés vont décider d’épargner le maximum de leurs ressources au lieu de consommer, comme ils devraient idéalement le faire.

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