HGGSP THÈME 2 : Faire la guerre, faire la paix, formes de conflits et modes de résolution
Cours : HGGSP THÈME 2 : Faire la guerre, faire la paix, formes de conflits et modes de résolution. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar baptttttttttttt • 21 Septembre 2022 • Cours • 3 686 Mots (15 Pages) • 1 087 Vues
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THÈME 2 :
Faire la guerre, faire la paix, formes de conflits et modes de résolution
Quelles logiques régissent les affrontements armés ? Quelles modalités sont utilisées pour construire la paix ?
Introduction : formes de conflits et tentatives de paix dans le monde actuel.
a- Panorama des conflits armés actuels (Découvrir p.102-103)
1) Phénomène global, la guerre présente cependant des spécificités régionales. Il existe « un arc de crise » qui s’étend de l’Afrique à l’Asie avec pour épicentre le Moyen Orient. Ce sont les régions les plus pauvres de la planète qui concentrent l’essentiel de l’activité guerrière : La pauvreté favorise la guerre qui elle-même accroît la pauvreté. A l’inverse, le continent Américain, l’Australie et l’Europe sont relativement épargnés sauf sous la forme terroriste ou narco-criminelle.
2) Le conflit armé qui déchire la Syrie depuis 2011 symbolise la difficulté à identifier des types de conflits contemporains qui ont tendance à mélanger plusieurs types de guerres. Ce conflit est d’abord une guerre civile qui oppose le gouvernement de Bashar El-Assad à des rebelles syriens. Cependant sur le terrain, les combattants sont loin d’être tous des syriens : des djihadistes venus du monde entier aident les rebelles alors que des combattants du Hezbollah libanais, des milices chiites d’Iran ou d’Irak combattent aux cotés du régime. La Russie, les USA ou la France interviennent également, de plus, des états comme l’Arabie Saoudite financent des armes pour les opposants au régime.
Donc, ce conflit n’est plus une guerre entre syriens qu’un conflit en Syrie dans lequel les syriens, qui sont d’ailleurs nombreux à avoir fui leur pays, ont fini par ne plus jouer qu’un rôle secondaire.
3) Avec les drones, il n’y a aucun risque pour les pilotes qui ne sont pas dans l’appareil. Les drones permettent d’attaquer l’ennemi chez lui sans avoir à s’y trouver soi-même, ce qui met à l’abri de représailles directes.
4) Une guerre interétatique oppose les armées régulières de 2 états souverains. Une guerre intraétatique (ou civile) oppose soit 2 parties de la population d’un pays, soit une partie de la population d’un pays à l’état qui le dirige (Syrie).
b-Essai d’une typologie : natures des conflits, acteurs et modes de résolution (Découvrir p.104-105)
a) Les acteurs privés se multiplient dans les conflits contemporains, depuis une vingtaine d’années les mercenaires connaissent un renouveau comme la SMP (Société Militaire Privée) russe qui s’appelle « Sewa Security Service ». Un soldat d’une SMP coûte beaucoup plus cher qu’un soldat d’armée régulière mais on ne le paye que quand on a besoin de lui.
On peut utiliser aussi les SMP pour former les soldats d’une armée régulière. Le recours aux SMP permet de ménager les opinions publiques, la mort de combattants privés suscite beaucoup moins d’émotions. Les acteurs conventionnels sont des soldats de métier qui appartiennent à l’armée d’un état ou dans le cas des SMP des combattants payés par un état pour combattre pour lui.
Les acteurs non conventionnels sont des combattants qui se battent avec des motivations idéologiques et/ou criminelles qui ne sont officiellement affiliés à aucun état.
b) L’ONU et le Forum de Paris sur la paix partagent le même objectif : faire reculer la guerre dans le monde, mais ils disposent de moyens très différents. L’ONU est une organisation intergouvernementale comportant 193 états qui dispose de moyens pour faire respecter la paix : sanctions économiques, levée de troupes… Ce n’est pas le cas du forum de Paris crée par Emmanuel Macron en 2018 qui permet des échanges entre des représentants des états et de la société civile.
c) Les USA ont un degré de pacifisme faible comparé au Canada ou à la France qui sont pourtant des pays au niveau de vie équivalent, ceci s’explique par la circulation des armes qui se traduit par un niveau de violence élevé. Mais surtout en tant que 1ère puissance militaire mondiale, les USA jouent en rôle déterminant dans de nombreux conflits hors de leur territoire.
d) La rivalité entre puissances peut les amener à s’entendre et à trouver un équilibre qui leur convienne. Elles se partagent alors le monde en zones d’influence plutôt que s’affronter.
Axe 1 :
La dimension politique de la guerre : des conflits interétatiques aux enjeux
transnationaux.
Qu’est-ce que la guerre au sens classique ? Quels types de conflits n’entrent pas dans ce schéma ?
I-La définition classique de la guerre
Repères p. 110-111 : le modèle clausewitzien de la guerre
Doc 1) On pourrait imaginer que les états civilisés mènent des guerres rationnelles au cours desquelles la violence est canalisée. Mais Clausewitz montre qu’il n’en est rien : selon lui une guerre ne peut se faire sans violence même lorsqu’il s’agit de peuples civilisés, d’autant que le développement de la civilisation s’est accompagné du développement des moyens de destruction.
Doc 2) Selon Clausewitz, la guerre est « la continuation de la politique par d’autres moyens », selon lui, la guerre ne peut éclater que pour des motifs politiques et doit permettre d’atteindre des objectifs politiques.
Doc 3) La révolution française à changé la façon de faire la guerre en raison de l’intervention du peuple dans la guerre. Le peuple prend les armes pour défendre la patrie et désormais le principe populaire l’emporte sur les principes politique et militaire. Or le peuple agit par passion et non par raison et il n’y a alors plus de limites.
Doc 4) Les guerres napoléoniennes diffusent en Europe le principe national fondé sur la participation du peuple : ce qui faisait la force des armées françaises depuis la bataille de Valmy (1792) est progressivement adopté par les adversaires de Napoléon. C’est d’abord l’Espagne qui est touchée par un soulèvement populaire en 1808 (dos -tres de mayo) puis l’année suivante, l’Autriche adopte un système de conscription. Après la Russie en 1812, c’est enfin la Prusse qui est touchée par l’émergence d’un sentiment national.
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