Agricola civilisation romaine
Étude de cas : Agricola civilisation romaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nouna23 • 31 Janvier 2016 • Étude de cas • 493 Mots (2 Pages) • 1 243 Vues
Les fonctions de « proconsul » qu’exerce Agricola sont à la fois des fonctions politiques et militaires.
Agricola est donc le conquérant de la province qu’il va ensuite administrer. Cela rappelle l’obligation pour tout
citoyen romain d’avoir reçu une formation militaire. Non seulement, Agricola a reçu cette formation mais elle
lui est ensuite utile dans ses fonctions de gouvernement. Tacite évoque les « combats de l’été » ce qui montre
que la conquête de la Bretagne n’est pas terminée sans doute parce que les Bretons sont « portés à faire la
guerre » ce qui souligne à la fois leur caractère barbare et le mérite qu’a eu Agricola à les vaincre. Comme tout
bon citoyen romain, Agricola est donc un artisan de l’extension de la puissance de Rome, petite cité italienne
ayant conquis un vaste empire allant de l’Atlantique jusqu’à l’Arabie.
Dans cet extrait, Tacite exalte toutefois plutôt le rôle pacificateur d’Agricola en évoquant la période de
« l’hiver », période ou traditionnellement la guerre s’arrête. Il s’agit ici de montrer comment Agricola a
apporté avec lui la culture romaine en Bretagne et donc réalisé ainsi une romanisation de l’île. Il s’agit de
réussir par ce biais à faire « vivre paisiblement » les populations conquises en leur donnant comme modèle le
modèle culturel romain. Tacite multiplie les exemples des « initiatives très salutaires » réalisées par son
héros ; celles-ci portent aussi bien sur l’art (« les portiques »), les modes de vie (« festins », « thermes »,
« toge »), la religion (« les temples » qui prouvent la réalisation d’un syncrétisme entre religion des Bretons et
religion des Romains) ou la culture érudite (« les arts libéraux », « notre langue »). On peut cependant
remarquer ici qu’Agricola ne vise pas tous les Bretons par cette politique (sans quoi il ne pourrait pas les « y
inviter individuellement ») ; Tacite le dit bien, ce sont les « fils de notables » qui sont instruits ce qui limite la
romanisation aux élites bretonnes. Cette paix par l’acculturation est indispensable pour l’Empire romain qui
ne pourrait faire face à des conflits simultanés sur son vaste territoire. En romanisant les élites, on s’assure la
fidélité de celles-ci à Rome.
La politique d’Agricola ne vise toutefois pas à mettre les Bretons au même niveau que les citoyens
romains : si on romanise, on n’accorde pas pour autant la citoyenneté. On sent bien dans les propos de Tacite
que les Romains se sentent supérieurs aux Bretons qu’ils méprisent et
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