Romain Gary Et La Vie Devant Soi
Dissertations Gratuits : Romain Gary Et La Vie Devant Soi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Avril 2012 • 2 631 Mots (11 Pages) • 8 527 Vues
Biographie :
Né le 8 mai 1014 à Vilnius ( Lituanie) et mort le 2 décembre 1980 à Paris. C’est le seul auteur de l’histoire qui ait reçu 2 fois le Prix Goncourt (voir l’affaire Émile Ajar). La première fois sous son nom courant, pour Les Racines du ciel, en 1956 et la seconde fois sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour La Vie devant soi, en 1975. Juif et coureur de Jupon, il a été élevé par sa mère. Il fut héros de guerre, diplomate, consul général de France à Los Angeles, Il a épousé la femme de lettres britannique Lesley Blanch, puis l'actrice américaine Jean Seberg ; il divorça des deux. Il a eu un fils avec Jean Seberg : Alexandre Diego Gary, né en 1962. Il refusera toujours de vieillir, c’est pourquoi il se tire une balle dans la bouche en 1980.
La Vie devant soi :
La Vie devant soi est un roman d'Émile Ajar (Romain Gary) publié le 14 septembre 1975 au Mercure de France et ayant obtenu le prix Goncourt la même année. Ce roman constitue une exception et une mystification dans l'histoire du prix Goncourt, puisque Romain Gary l'avait déjà reçu auparavant en 1956 pour Les Racines du ciel et que le prix ne peut être décerné deux fois au même auteur. Cependant, ce roman fut publié par Gary sous un nom d'emprunt, Émile Ajar, et avec une personne complice jouant le rôle de l'auteur pour les médias, Paul Pavlovitch, un parent de Gary. L'affaire fut révélée seulement à la mort de Romain Gary en 1980, bien que des doutes sur l'identité réelle de l'auteur aient été émis précédemment.
Romain Gary a pris ce pseudonyme à un moment où il était très critiqué, et pour retrouver une certaine liberté d'expression. Un critique de Lire n'hésita pas à critiquer vigoureusement l'œuvre de Gary, pour finir de l'achever en déclarant : « Ajar, c'est quand même un autre talent. » Par crainte que l'affaire ne donne lieu à des poursuites en justice, Romain Gary décida toutefois de refuser le prix Goncourt, ce qui lui valut des critiques acerbes de la part de plusieurs critiques littéraires (au Figaro et à L'Aurore notamment1). Le prix lui est malgré tout remis.
Résumé :
Madame Rosa, une vieille juive qui a connu Auschwitz et qui, autrefois, se défendait (selon le terme utilisé par Momo pour signifier prostitution) rue Blondel à Paris, a ouvert « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », autrement dit une pension clandestine où les dames qui se défendent abandonnent plus ou moins leurs rejetons. Momo, jeune Arabe d'une dizaine d’années, raconte sa vie chez Madame Rosa et son amour pour la seule « mère » qui lui reste, cette ancienne respectueuse, grosse, laide et qu'il aime de tout son cœur. Le jeune homme accompagnera la vieille femme dans ses derniers jours.
Personnages :
Mohammed :
Mohammed plus connu sous le nom de « Momo » pour « faire plus petit » est le narrateur mais aussi le héros de l’histoire. L’écriture du roman est ainsi pleine de franchise, de sincérité et d’innocence, le regard sur la vie qu’impose Mohammed suscite alors l’avis d’un enfant insouciant et innocent, prêt à tout pour défendre les siens.
Momo est un jeune garçon abandonné par ses parents, dû au métier de sa mère qui était une prostituée. Ainsi, il va vivre avec Madame Rosa qu’il a vue à trois ans pour la première fois. C’était un enfant en manque d’amour, d’affection, d’attention et aurait voulu se faire remarquer par n’importe quel moyen. De plus, Momo n’est pas réellement daté et ne prend conscience de ses origines arabes seulement vers l’âge de huit ans. Momo pratique la religion musulmane et est certain de posséder une mère et un père. Il est rempli de curiosité, il grandit et se construit lui-même, avec ses propres idées, ses choix et ses aventures. Ce n’est pas pour autant qu’il « encaisse » toutes les étapes de la vie, il est sensible et il lui arrive de pleurer régulièrement, tel un enfant insouciant qui ne comprend pas tout aux divergences de la vie, toutefois il reste optimiste et parfaitement courageux. Par ailleurs, il possède un caractère plein de sincérité, de maturité en sachant prendre conscience que le temps passe. Cependant, malgré son indépendance, Momo est avant tout élevé et éduqué par Madame Rosa, la femme la plus importante et irremplaçable à son coeur. Parmi les enfants élevés chez Madame Rosa, Momo est le plus aîné, l’exemple de tous et le préféré de cette dernière. Par ailleurs, il donnerait tout pour cette dame, qu’il considère comme sa mère adoptive. Pour elle, il serait prêt à tellement de choses. Jamais il n’aurait voulu la voir souffrir, c’était celle qui l’aimait plus que tout, sans elle, la vie lui était inconcevable. Ainsi, Momo apparaît comme un enfant généreux, touchant, émouvant et particulièrement attachant.
Madame Rosa :
Madame Rosa est une très vieille femme qui a la vie derrière elle et la mort, devant. Elle est l’épicentre du roman car c’est autour d’elle que naissent toutes les émotions. Profondément malade, Madame Rosa est aussi obèse, asthmatique. Elle avait les cheveux qui tombaient, plus de fesses ni de seins, portait des lunettes. Malgré son physique désavantageux, elle gardait une certaine féminité en elle, elle portait une perruque et se maquillait plusieurs fois par jour. À l’occasion, elle s’habillait avec sa « plus belle robe à fleurs »
Madame Rosa vivait au sixième étage d’un immeuble dans le quartier de Belleville sur Paris. Elle est née en tant que juive en Pologne, mais s’est défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années. Ainsi, elle parlait le juif et l’arabe. Elle possédait de faux papiers. Elle a vécu des drames difficiles comme la Seconde Guerre Mondiale,où elle a même été déportée à Auschwitz. Ainsi, cela marque sa vie et entraîne, par moments, quelques troubles.
Madame Rosa est une femme si généreuse, si brave. Une femme de mérite qui avait cependant des limites. Injustement, elle avait la nature contre elle mais remplie de délicatesse et d’amour à revendre, elle faisait passer le bonheur des autres avant le sien et ne méritait en aucun cas de souffrir. En effet, elle s’occupait d’enfants n’ayant plus de père et dont la mère était une prostituée, elle faisait du mieux qu’elle pouvait, se battait pour eux
et ne lâchait jamais rien. Elle respectait les croyances de ces derniers et les aider à se construire comme ils devaient
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