"Toute sa personne explique la pension, et la pension implique sa personne". Vous rédigerez une page de roman dans laquelle les lieux laissent deviner la psychologie d'un personnage.

Il s’avança, ébloui par tant de pompe et de luxe, provenant de partout, mais surtout aveuglé par la dépravation de la fine fleur du royaume. Il marcha sous ce silence aussi fin qu’une hache. Il sentait les yeux vicieux de nombre de noble, sans savoir qui dardait le pire regard sur sa personne. Il distingua Rezae de Marole, l’observant méchamment. Mais il percevait aussi les regards bienveillants. Sans se rendre compte, il arriva au pied du trône. Un prélat s’avança. Il tenait dans ses deux mains un coffret blanc. Morons s’agenouilla et l’homme retira l’objet qui l’avait toujours effrayé et attiré comme une épée.

La couronne des Sart était d’or, sertie au devant d’un imposant diamant rouge, et sur les côtés de gemmes en tous genre. Dans tous les Warldiel, on critiquait le faste de ce diadème. L’éclat de la tiare avait souvent été remis en cause, mais n’avait guerre changé depuis que les fils d’Odgar la portaient. Personne ne pouvait s’opposer au Sart.

- Morons de la maison Sart, tonna le saint en descendant les marches de l’estrade. Fils d’Arved Quatrième du nom. Duc d’Eresie et héritier à la couronne de l’Empire des Flux. Acceptez-vous de supporter sur votre tête le poids de tout votre peuple ?

- Je l’accepte.

- Acceptez-vous de livrer votre vie à votre peuple pour le conduire dans la gloire, la lumière et l’histoire ?

- Je l’accepte.

- Acceptez-vous, de livrer votre épée à votre peuple pour le défendre de la terreur, des ténèbres et de l’oubli.

- Je l’accepte.

- Avec l’accord des Neuf-Seigneurs, dont d’Odgar Sart. Vous, Morons, de la maison Sart Premier du nom, d’Eresie, de l’Empire des Flux et du Warldiel, acceptez-vous de devenir suzerain des Terres Fluviales ?

- Je l’accepte.

Le prélat déposa la couronne sur les cheveux bruns de Morons. Une couronne si légère, presque infime sur sa tête, mais qui portait le poids de tout son pays. Une seconde de silence se fit, puis les ovations résonnèrent dans toute la salle. Tous les seigneurs défouraillèrent leur lame, et Morons comprit à ce moment combien le diadème qu’il portait le changerait à jamais.

Morons se leva, et s’assit sur le Trône d’Ebène. A droite se trouvait Réline, lorgnant tous les nobles avec un sourire ravis. Et au sol, comme oublié, pendait le sceptre d’Odgar, lui aussi fait d’or et incrusté de topaze, émeraude, saphir et autre pierre précieuse. Tous ses vassaux se turent, Morons prit le bâton, une simple trique, et l’éleva le plus haut possible, répétant le geste que tant d’homme avait fait avant.

- Puisse son règne être long et sa dynastie perdurer, glorifia le prélat.

- Puisse son règne être long et sa dynastie perdurer, répéta l’assemblé en acclamant de plus belle.

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