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Question de corpus, par quels procédés les auteurs permettent-ils au lecteur d'accéder à l'intériorité des personnages ?

Analyse sectorielle : Question de corpus, par quels procédés les auteurs permettent-ils au lecteur d'accéder à l'intériorité des personnages ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2018  •  Analyse sectorielle  •  508 Mots (3 Pages)  •  2 228 Vues

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Ce corpus comporte trois extraits romanesques, d’époques variées allant du XVIIème siècle au XXème siècle, à savoir : La princesse de Clèves de Madame de La Fayette, Les Misérables de Victor Hugo et La Mort dans l’âme de Jean-Paul Sartre. Par quels procédés les auteurs de ces trois textes permettent-ils au lecteur d’accéder à l’intériorité des personnages ?

Tous ces extraits représentent une scène de choix pour chaque personnage. Chez Madame de La Fayette, le dilemme de Mme de Clèves est de choisir entre M. de Clèves, son époux, et M. de Nemours, l’homme qu’elle aime, ce doute se fait ressentir lorsque Madame de La Fayette rapporte au discours direct toutes les interrogations de la jeune femme à partir de la ligne 28 :« qu’en veux-je faire ? » « Veux-je la souffrir ? » ou encore « Veux-je y répondre ». Ce procédé se retrouve également chez Sartres, où il est question de Boris qui hésite entre rejoindre la résistance ou bien rester avec sa bien-aimée, « a-t-on le droit de rester pour rendre une femme heureuse ? »(l.3) ; « a-t-on le droit de partir, si ça fait le malheur de quelqu’un ?»(l.4-5) ; « Si ce n’était qu’un coup de tête ? […] Et si je restais par goût du confort, par peur, pour avoir une femme sous la main ? » (l.8-11). En revanche, dans Les Misérables, même si Jean Valjean est tout autant indécis car il s’interroge si il doit se dénoncer afin de libérer un innocent ou non, les interrogations de l’extrait sont posées par l’auteur : « Mais quel but ? […] Fermer la porte a son passé ? » (l.11-16). Les trois personnages sont donc confronter à des choix complexes.

Malgré les différentes options de chaque personnage, leurs sentiments sont relatés d’une façon similaire. Effectivement on retrouve un point de vue omniscient dans les trois extraits, le narrateur connaît le ressentis et les pensées du protagoniste. Dans La princesse de Clèves, on connaît les différents états de la femme comme en atteste l’emploi du plus que parfait « avait cru » (l.5), « elle avait ignoré » (l.20) ou encore le passé antérieur « elle fut étonné » (l.24). Dans Les Misérables, l’énumération d’action de la ligne 16 à 19 « il ne la fermait pas […], il lui infligeait cette affreuse mort vivante » met en évidence ce qu’éprouve Jean, Hugo fait part au lecteur des incertitudes de son personnage. Sartre aussi met en évidence les pensées de Boris à l’aide du verbe penser : « pensait » (l.1) et « pensa-t-il » (l.2). De ce fait, le narrateur peut alors mener des réflexions sur la psychologie des personnages.

Ainsi, afin de permettre au lecteur d’accéder à l’intériorité des personnages les auteurs utilisent des procédés assez ressemblant. Utiliser un point de vue omniscient est plus pertinent. Cependant chez Madame de La Fayette et Sartre l’auteur retranscrit les pensées du personnage au discours direct donc le protagoniste s’interroge lui-même, a contrario d’Hugo qui lui, interroge le lecteur.

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