Question Corpus : Comment les auteurs procèdent-ils pour dénoncer la barbarie humaine ?
Dissertation : Question Corpus : Comment les auteurs procèdent-ils pour dénoncer la barbarie humaine ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Medusa • 15 Novembre 2015 • Dissertation • 674 Mots (3 Pages) • 2 973 Vues
Le Corpus qu’il nous est proposé d’analyser, comprend 4 textes d’époques différentes et est composé d’extraits d’un Roman, d’un Poème, d’un Conte et d’un Essai. Ils ont pour point commun d’aborder la monstruosité de l’homme. Dans son Essai, le philosophe Montaigne écrit au XVI e siècle « Au sujet d’un enfant monstrueux », le mouvement auquel appartient celui-ci est la Renaissance. Le conte « La belle et la bête », de l’écrivaine Jeanne-Marie Leprince de Beaumont date du XVIII e siècle. Le dramaturge Alfred de Vigny, quant à lui rédige son poème, « la Mort du Loup » au XIX e siècle, et il appartient au mouvement du Romantisme. Le roman fantastique «En Sentinelle » de l’auteur Américain Fréderic Brown a été publié en 1958. Ce corpus invite donc à s’interroger sur l’image renvoyée par la monstruosité de l’homme dans ses textes.
On verra donc comment l’homme est monstrueux dans ces 4 textes et ensuite comment les auteurs dénoncent cette monstruosité.
Les 4 textes s’accordent pour souligner la monstruosité humaine, car dans tous les textes, c’est à chaque fois soit un enfant handicapé, un homme d’une laideur comparable à celle d’une bête, un loup qui cherche juste a survire ou une espèce galactique qui cherche à se défendre qu’on veut apparenter à des monstre.
On peut voir dans les textes de Montaigne et Brown que l’homme n’hésite pas à s’en prendre à des plus faibles pour arriver à ses fins. Des fins qui sont souvent égoïstes et misérables car dans le texte de Montaigne les Hommes présent exploitent le pauvre enfant pour « tirer quelques sou », et dans le texte de Brown, pour coloniser des planètes « la colonisation des douze milles planètes jusque-là conquises ». L’homme est ici assoiffé de pouvoir et d’argent, c’est lui le véritable monstre. Dans les textes de Jeanne-Marie et de De Vigny, c’est la cruauté de l’homme qu’on oppose face à la tendresse du « monstre ». Par exemple la bête qui a une bonne maitrise de langue, parle un langage soutenu et qui manie les sentiments avec une grande délicatesse, qui grâce à sa gentillesse et sa galanterie arrive même à impressionner la belle « je vous avoue que je suis bien contente de votre cœur », n’arrive pas à se faire accepter par celle-ci, elle le craint et il est même déshumanisé dans le texte « cet être repoussant ». C’est presque pareil dans le texte de De Vigny, le loup qui n’en voulait à personne, voulait juste chasser pour pouvoir survivre et nourrir sa famille, mais les hommes l’ont abattu d’une manière lâche, ils étaient plusieurs contre lui et étaient armés, lui ne l’était pas et était seul « Malgré nos coups de feu ».
Dans les textes, les auteurs dénoncent la monstruosité de l’homme de manière différentes ; De Vigny par exemple idéalise le loup « sublimes animaux » et va même jusqu’à renier sa propre race qui est l’Homme « que j’ai honte de nous ». Fréderic Brown lui par contre, dénonce de manière moins direct, il utilise un registre comique et notamment un comique de langage avec un vocabulaire vulgaire « saloperie » et un comique de répétition « il était trempé et boueux, il avait faim et il était gelé » répété deux fois. Dans « la belle et la bête », l’auteur nous montre à quel point l’homme peut être monstrueux, il peut rejeter une personne malgré sa bonté et son cœur charitable juste à cause de détails subtiles comme le physique « c’est bien dommage qu’elle soit si laide, elle est si bonne ! ». Dans l’extrait de Montaigne, l’auteur nous présente des hommes qui sont capable de rabaisser et d’humilier quelqu’un juste pour « quelques sous ».
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