Corpus Sur La Colonisation: Comment chaque auteur a-t-il choisi de présenter son regard sur la colonisation dans les textes A, B, C et D ? : Montaigne, Césaire, Le Clézio, Voltaire

Corpus : Regard sur la colonisation.

Question préalable : Comment chaque auteur a-t-il choisi de présenter son regard sur la colonisation dans les textes A, B, C et D ?

Notre corpus comprend quatre extraits de romans, qui mettent en évidence le regard porté sur la colonisation du XVI° siècle de nos jours. Le premier texte est un essai écrit par Montaigne intitulé "Les Essais" publié en 1595, ce texte appartient à un régistre tragique et dénonce le fait que le "nouveau monde" a été corrompu par les européens. Le second est un conte philosophique écrit par Voltaire qui s'intitule "Candide" et fut publié en 1759, il s'agit d'un récit initiatique appartenant au genre de conte philosophique qui porte un regard satirique sur le parcours du héros éponyme naif. Le troisième texte est un discours retranscrit anticolonialiste en 1950 de Aimé Cesaire, un écrivain noir appartenant au courant littéraire de la négritude, il dénonce la colonialisation, redonnant ainsi de la fierté au peuple noir. Enfin, le dernier texte issu du roman autobiographique, Onitsha, écrit par Jean-Marie Gustave Le Clézio puis publié en 1991. On peut donc noter que ces textes portent tous sur le même sujet : le colonialisme.

Il s’agira de montrer ici de comprendre le regard de chaque auteur sur la colonisation.

Nous distinguerons deux groupes de textes : les textes A et C qui critiquent la société euripéenne et les textes B et D, qui eux visent plutôt à rehabiliter ces sociétés colonisées.

Afin d’argumenter en défaveur de la société européenne, les textes A et C, un essai pour celui de Montaigne et un panphlet anticolonialiste pour Aimé, chacun des auteurs utilise sa propre technique tout en défendant leurs idées grâce à un discours direct, le premier vise plutot à choquer en utilisant des images choquantes et dramatiques tout en faisant un contraste entre la barbarie des sociétés europénnes et l'innocence des indigènes du noueau monde. Ce texte relève du régistre tragique, ce qui explique la présence de l'hyperbole, de l'exagération et l'exaspération de l'auteur qui aimerait que le nouveau monde soit découvert par des personalités telles qu'Alexande le Grand. Le second critique l'Europe et met en évidence une théorie très provocatrice sur les nazis et le racisme en actualisant son discours aux conflits liés à la décolonisation. Ce textes dénonce l'encouragement au racisme, à la banalisation de celui-ci dans les colonies. L'auteur incite même que cette tendance a été lancée par Hitler tout en le comparant à un homme mênant une vie rangée tout en cachant un démon en lui.

En revanche, le parti pris par les textes B et D pour l'éloge et la réhabilitation des sociétés colonisées (un conte philosophique pour Voltaire et un roman pour Jean-Marie Gustave le Clézio) est celui de l'argumentation indirecte. En effet, l'auteur se cache derrière un personnage très stéréotypé, Candide, un indigène dévoué à la religion qui veut s'adapter à la société à tout prix. Dans ce texte éponyme, Montaigne se sert de ce personnage pour critiquer la société européenne de manière très indirècte. En effet l'auteur

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