Princesse de Clèves, Madame de La Fayette
Commentaire de texte : Princesse de Clèves, Madame de La Fayette. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar edennnnnnnnnnn • 15 Mai 2021 • Commentaire de texte • 1 373 Mots (6 Pages) • 682 Vues
La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette (1634 - 1693), publié sans nom d'auteur en 1678, apparaît comme le premier roman d'analyse de la littérature française moderne. L’histoire se passe durant le règne d’Henri II à la cour des Valois, Mme de Chartres enseigne à sa fille les dangers de la passion amoureuse, mais celle-ci mariée au Prince de Clève sera mise à l'épreuve quant à ses sentiments envers le duc de Nemours. Dans cet extrait situé au début du roman, Madame de Lafayette nous présente le portrait éponyme de la Princesse de Clèves.
En quoi ce portrait est-il élogieux ?
Nous verrons dans un premier temps le portrait élogieux de Mlle de Chartres De « il parût alors une beauté à la cour » à « une des plus grandes héritières de France« )
, puis dans un second temps l’éducation vertueuse qu’elle a reçu de sa mère (De « Son père était mort jeune » à « qui est d’aimer son mari et d’en être aimée« ).
I : LE PORTRAIT ÉLOGIEUX DE MISS CHARTRES
A- L’ART DU PORTRAIT SOULIGNÉ PAR UN EFFET D’ATTENTE
De « il parût alors une beauté à la cour » à « une des plus grandes héritières de France« )
♦ Les premières phrases de l’extrait créent un effet d’attente. Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratif des courtisans. Tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt :
♦ La formule impersonnelle ( « Il parut alors une beauté à la cour« ) qui donne à cet extrait la tournure d’un conte de fée.
♦ L’article indéfini « un » (« une beauté« , « une beauté parfaite« ) qui prolonge le mystère sur son identité.
♦ La convergence de tous les regards vers l’héroïne : « qui attira les yeux de tout le monde« , « elle donna de l’admiration« .
♦ Afin de faire durer l’attente, Madame de la Fayette ménage une pause dans le récit pour revenir sur le passé et l’éducation de la jeune fille.
♦ L’héroïne n’est pas nommée directement dans cet extrait (« Elle était de la même maison que le vidame de Chartres »). Madame de la Fayette met ainsi son héroïne en valeur, la dévoilant petit à petit.
B- MLLE DE CHARTRES UN MODÈLE DE PERFECTION
♦ Elle est désignée la première fois par une métonymie (« une beauté » ) = une incarnation de la beauté.
♦ Elle se fait remarquer dans un lieu d’exception : la cour : « attira les yeux de tout le monde […] dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes »
♦ Hyperboles et superlatifs : « une beauté parfaite« , « attira les yeux de tous le monde« , « admiration » caractéristiques du registre épidictique = relatif à l’éloge ♦ ♦ Son statut social fait d’elle une personne distinguée : elle est “une des plus grandes héritières de France” ”un des plus grands partis qu’il y eût en France”
⇒ ⇒ superlatifs
♦ Le portrait de Mlle de Chartres demeure abstrait : aucune précision quant à ses traits. Sa beauté est davantage suggérée que décrite : « une beauté parfaite ».
Madame de la Fayette fait imaginer une beauté idéale qui fait rêver le lecteur.
La surenchère de procédés hyperboliques, l’abstraction du portrait et l’art de la suggestion participent à l’idéalisation de La Princesse de Clèves.
II- UNE ÉDUCATION VERTUEUSE
(De « Son père était mort jeune » à « qui est d’aimer son mari et d’en être aimée« )
A – Madame de Chartres : une mère d’exception
(De « Son père était mort jeune » à « qui est d’aimer son mari et d’en être aimée« )
♦ Madame de Chartres est dépeinte comme une mère d’exception qui concentre des qualités morales
♦ Énumérées dans une suite de substantifs laudatifs soulignés par l’adjectif hyperbolique « extraordinaires » : « Le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires »
♦ A contre-courant des pratiques de son époque, elle s’est retirée de la Cour pour se consacrer à l’éducation de sa fille (« plusieurs années sans revenir
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