Pierre et Jean de Maupassant
Dissertation : Pierre et Jean de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar l.solelhac • 20 Janvier 2022 • Dissertation • 1 259 Mots (6 Pages) • 1 031 Vues
Dissertation Pierre et Jean
Pierre et Jean est la troisième œuvre de Maupassant. Ecrite au XIXème siècle, elle appartient au genre réaliste, qui permet à l’auteur de créer des personnages en fonction du milieu social de l’époque. L’histoire se passe au Havre, un ami de la famille meurt et donne un héritage au cadet de la famille, ce qui va créer une rivalité entre les deux frères. Pierre a des soupçons concernant la relation entre Jean et le maréchal, il décide donc d’enquêter ce qui va l’exclure du cercle familial et l’obliger à devenir médecin sur le transatlantique. Maupassant parle de son œuvre comme une « étude de mœurs ». La question soumise à notre étude « Cette caractérisation vous semble-t-elle suffire à rendre compte de l’œuvre », nous amène à nous demander s’il existe d’autres caractéristiques dans ce roman. Nous nous demanderons s’il existe différentes caractéristiques qui permettent de rendre compte de l’œuvre. Pour ce faire nous verrons tout d’abord en quoi ce roman est une étude de mœurs. Puis nous verrons en quoi ce roman est une étude psychologique.
Ce roman est une étude de mœurs. Nous allons tout d’abord nous intéresser au milieu social de ce roman. L’incipit de ce roman nous présente la famille Roland entrain de faire une partie de pêche. On découvre que cette famille appartient au monde étriqué de la bourgeoisie, classe sociale aisée et dirigeante qui se distingue des autres classes sociales. Toujours dans l’incipit, on peut voir que Maupassant utilise très fidèlement le mode de vie d’une société, en l’occurrence celui de la bourgeoisie. Le père Roland est artisan ; cela permet de comprendre que la famille appartient à la petite bourgeoisie. Tout au long du roman, Maupassant caricature le milieu des petits bourgeois, avec leurs habitudes et le ridicule des Roland qui souhaitent s’élever dans la société avec leurs enfants qui exercent des professions leur permettant de gagner de l’argent (médecin et avocat). Cela montre une obsession de la part des Roland pour l’argent. Les personnages secondaires montrent également la petite-bourgeoisie. Mme Rosémilly, comme madame Roland, aime l’argent ou encore le capitaine Beausir, souvent ridicule comme M. Roland. Les Roland sont donc caractérisés par la petite bourgeoisie tout au long du roman. Cependant, Maupassant montre également une vision non idéalisée du monde à travers ce roman.
En effet, Maupassant étudie la classe sociale de la petite bourgeoisie au XIXème siècle qui ne représente qu’une petite partie du monde. M. Roland est un ancien bijoutier qui part vivre au Havre lorsque la famille possède assez d’argent. On sait que les Roland sont amoureux de la pêche et de la navigation, et que Mme Roland est une économe qui se soucie sans arrêt de l’argent. L’argent et les chiffres sont importants pour les Roland. On peut le voir lorsque Jean reçoit l’héritage du Maréchal, le père Roland veut savoir si l’héritage est de l’argent ou non. Maupassant caricature encore une fois ces personnages avec la nourriture qui se révèle elle aussi importante pour les Roland. On remarque d’ailleurs que l’auteur décrit de façon détaillée les repas. Madame Roland est également très protectrice avec Jean. En effet, lorsqu’il s’installe dans son nouvel appartement elle aménage l’appartement elle-même. Les objets qu’elle y installe sont une façon d’exposer la richesse de la famille. Maupassant dénonce l’ignorance de cette classe sociale à travers Pierre. La vision non idéalisée du monde est montrée surtout par le personnage de M. Roland qui est présenté comme le personnage inculte et grossier de la petite bourgeoisie. Il n’arrête pas de jurer et est aveuglé par sa passion pour la navigation au point de ne pas remarquer les tensions familiales, et ne pense pas que sa femme ait pu le tromper. On remarque d’ailleurs que lorsque le Maréchal donne son héritage à Jean, le père Roland ne remarque rien. M. Roland est un personnage ridicule, on constate par ses paroles qu’il n’y a pas d’amour avec sa femme. Lorsque madame Roland appelle son mari « mon gros », leur alliance repose sur l’argent et non pas sur l’amour. Nous sommes encore une fois ramenés à l’argent. Les Roland ont éduqué leurs enfants en ce sens, ce qui explique leurs choix de métiers pour gagner beaucoup d’argent. Toutes les caractéristiques d’une étude de mœurs sont donc omniprésentes dans ce roman.
...