Phèdre bourreau ou victime ?

Phèdre bourreau ou victime ?

Pour moi, dans cette troisième scène du première acte, Phèdre est représentée comme une victime. En effet, elle expose ses sentiments, en ce qui la concerne, son négatif : « de l’amour j’ai toutes les fureurs » l.1. D’ailleurs, il renforce son « dégout » pour l’amour en employant le champ lexical du dégout « fureur », « horreur », « fatal », « tremble », « frissonne ». De plus l’emploie de point de suspension semble donné une tournure tragique concernant l’expérience de Phèdre envers l’amour, « j’aime… », « j’aime… ». Cette scène a à la fois une atmosphère tragique étant donné que Phèdre raconte un souvenir douloureux d’elle-même concernant l’amour ainsi qu’une atmosphère de confidence. En effet, Phèdre confie un secret très intime à Oenone, ce qui place le lecteur dans une posture de co-confidant et nous rapproches des sentiments de Phèdre et ainsi de mieux comprendre sa posture de victime. Dans cette troisième scène de ce premier acte, Phèdre remonte dans ses souvenirs en employant le lexique du temps « Mon mal vient de plus loin ». Elle nous raconte son engagement auprès du fils d’Égée à Athènes. En effet, l’antithèse « superbe ennemi » m’évoque bien le fait que Phèdre admire et déteste en même temps l’individu qu’elle qualifie comme son ennemi. De plus, l’assonance en « i » dans la phrase « je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue » amorce les sentiments qu’elle éprouve pour le fils d’Égée. Ses sentiments semble même être ravivé à sa présence « Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ». Ainsi, sa posture de victime commence à cet instant avec un amour dévastateur « brûler » et feux redoutable » et « brûlait ». Phèdre, pour renoncer à son amour, se plonge ainsi dans la confection d’ornement pour Venus « bâtis un temple ». On distingue également l’apparition à nouveau de cette atmosphère tragique car je distingue bien, que Phèdre est sous pression « De victimes moi-même à toute heure entourée ». Une fois encore, on retrouve sa position de victime par le fait où elle est impuissante aux sentiments qu’elle ressent. Elle cherche même un « remèdes » qu’elle désigne « impuissant ». Ainsi, après son épisode amoureux, avec son mari, elle recasait le passé en jugeant son futur comme « une cruelle destiné ». Et la phrase « Ma blessure trop vive aussitôt a saigné » représente les sentiments qu’elle avait refoulé à son passé et fait remonter à la surface toutes ses émotions et la place dans un moment triste et même de victime.

Compte rendu sur le livre phèdre 

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