Nos frères blessés
Commentaire d'oeuvre : Nos frères blessés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marinor30 • 3 Juin 2019 • Commentaire d'oeuvre • 541 Mots (3 Pages) • 750 Vues
De nos frères blessés, D'après le roman de Joseph Andras publié aux éditions Actes Sud, mise en scène par Fabrice Henry
Condamné par l'opinion publique, guillotiné le 11 février 1957, Fernand Iveton, un militant communiste français d'Algérie et anticolonialiste rallié au FLN, est le seul européen exécuté par la Justice de l'État français durant la guerre d'Algérie. Pourtant il n'avait tué personne et n’en avait pas l’intention. Sa bombe placée dans un endroit non utilisé de l'usine qui l'employait n'explosera même pas. Il sera torturé pendant 4 jours au commissariat central d'Alger, pour l'obliger à donner les noms de ses complices. Il fut tué pour l'exemple.
Le collectif Satori avec François Copin, Clémentine Haro, Vincent Pouderoux et Thomas Resendes ont représenté la pièce de Fabrice Henry adaptée du roman de Joseph Andras, une pièce de théâtre qui s’adresse à tout le monde.
De nos frères blessés est une tragédie sur la guerre d’Algérie. Le spectacle a été représenté au mémorial du camp de Rivesaltes le 15 novembre 2018, mais est aussi représenté Le 20 octobre 2018 à 19h30 à Artéphile, Avignon, le 2 novembre 2018 à 20h30 au Centre Culturel Algérien à Paris, le 13 novembre 2018 à 20h au Mémorial-Camp de Rivesaltes et aura une tournée en Algérie en 2019.
Une représentation particulière avec une volonté des acteurs de faire participer les spectateurs, dès le début les acteurs s’infiltrent dans le public pour apparaitre plus tard, pendant qu’un autre acteur communique avec le public puis enchaine avec son texte, le public ne se rend même pas compte que la pièce a commencé. Tous le long de la pièce, les acteurs vont faire participer le public avec par exemple une lecture d’une lettre par un spectateur, tout ça dans le but de parvenir à faire participer 10 personnes à la scène finale sur scène.
Adapté d’un roman avec quelques actes supprimés pour faire court au récit, le spectacle épouse les contours du roman, il se construit avec précision sur la trame. Iveton est méconnu, mais il est un des héros, et martyrs du communisme français de la deuxième moitié du XXe siècle. En 1956 cet ouvrier français d'Algérie dépose une bombe dans un endroit isolé de son usine. Mais il fut dénoncé et la bombe n'explosera jamais. Son objectif n'était pas de blessé des gens, mais seulement faire parler son opinion, faire changer les choses. Après son arrestation il fut torturé pendant 4 longs jours, puis condamné à mort et guillotiné le 11 février 1957.
Quelques souvenirs plus heureux comme l'amour de Fernand pour sa petite polonaise, Helene, blonde aux yeux si bleus et son engagement pour l'égalité des peuples sur terre algérienne.
Une bien tragique histoire, dans laquelle les 4 comédiens se sont partagé le texte et ont interpréter les parties qui leur tenaient le plus à cœur de jouer. Ils se déplacent dans la salle de spectacle, entre une scène avec quelques chaises par-ci par-là et le public, aucun costume, sans assumer le personnage joué, un public complétement envouté par l’histoire. Ils nous font partager un portrait poignant d'un homme ordinaire, broyé dans la France colonialiste.
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