Marceline Desborde - Les séparés

BAC FRANCAIS

Objet d’étude n° 3 : Ecriture poétique et quête du sens

Etude d’un groupement de textes : La poésie amoureuse

Marceline Desbordes-Valmore : Poésies inédites : Les séparés

Eléments historiques et biographiques pertinents :

- Vie de Marceline Desbordes Valmore environnée de deuils familiaux et amoureux. Dont notamment ceux de ces quatre ? enfants (avec Posper Lanchantin dit Valmore) elle sera d’ailleurs surnommé « Notre Dame Des Pleurs »

=>sentiment dominant de mélancolie macabre dans son œuvre

-Appartenance au Mouvement Romantique (voir fiche mvmt romantique)

=>Du fait de sa position féminine, elle propose une vision des relations amoureuses originale, moins idéaliste, plus réaliste ainsi que plus pragmatique.

=>Place particulière accordée au corps (féminin), à ses désirs,ses frustrations…

Problématiques /questions possibles :

- Quelle vision de l’amour la poétesse nous apporte elle ici ?

- L’élégie, la plainte ainsi que la déploration face à la privation physique de l’être aimé prend elle le dessus par rapport à l’épanouissement amoureux du passé ?

-L’expression de la foi en l’amour peut elle résister à l’usure du temps et de l’absence ?

Analyse du texte :

I/ Un poème élégiaque (voir def p.409)

1) Une lettre de rupture

-Commentaire du titre du poème

-Enonciation caractéristique du genre épistolaire : tutoiement, usage de l’impératif, exclamation.

-Usage de la négation surprenant, renforcé par la figure obsédante de l’anaphore, et par la répétition de structure des quatre quatrais.

- Jeu des pronoms à travers le poème.

2) L’expression d’une plainte

-Douleur physique intense : répétition du verbe « frapper » dans le 1er quatrain, et son allitération en « f » et « p », consonnes dures, que l’on retrouve dans la même strophe .

-Peine morale : champ lexical de la souffrance psychique + effet douloureux de l’anaphore.

3) Une absence insupportable

-Métaphore du « fond » de l’absence de l’être aimé => déchéance, dépression, enfoncement dans le désespoir.

-Expression centrale « sans toi », placée à la césure du vers 2 (fin du 1er hémistiche) => le vide procuré par ce manque est accentué par le silence de cette pause dans le vers.

-Autre métaphore, lumineuse de l’être aimé : « la nuit sans flambeau ».

II/Un amour paradoxale

1) Souvenirs d’un passé heureux

- Antithèse initiale : « beaux étés »/ « nuit sans flambeau ».

-Utilisation de verbes au passé (passé composé, imparfait).

- Champ lexical des sens (ouïe, vue, toucher)

2) Un amant toujours présent

 -Personnification de la lettre (« Une chère écriture est un portrait vivant ») => lui redonne vie

-Verbe « aimer » successivement employé à la rime, à l’imparfait (v.7) et au présent (v.8).

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