Commentaire de texte "une fleur" Marceline Desbordes Valmore

Marceline Desbordes Valmore était une des plus grandes poétesses françaises du dix-neuvième siècle ainsi qu’une pionnière du romantisme. Son poème « Une fleur » est le XXX Vème poème du recueil nommé « Les Pleurs » écrit en 1834 durant le mouvement littéraire du romantisme. Ce poème composé de quatre quatrains en alexandrins évoque la déception amoureuse de la poétesse à travers l’image métaphorique d’une fleur.

En quoi ce poème exprime-t-il les émotions d’une personne confrontée à la déception amoureuse à travers le symbole d’une fleur ?

D’une part, nous verrons les émotions présentes dans le poème et ce qu’elles font ressentir au lecteur. D’autre part, nous étudierons l’interprétation de la fleur par la poétesse.

Dans ce poème nous remarquons différents champs lexicaux qui représentent les diverses émotions de l’autrice. Le champ lexical du feu avec les termes « cendre » (ligne 4) «flambeau » (ligne 5) « incendie » (ligne 6) « brûlant » (ligne 7) et « ardente » (ligne 8). Celui de la méchanceté avec les mots « railleuse » (ligne 3) « cruel » (ligne 9) et « rire » (ligne 9). Celui de la vulnérabilité avec « maladie » (ligne 8) « pleurs » (ligne 10) « sort » (ligne 12) «faible » (lignes 13-14) « offense » (ligne 14) « s’effeuillent » (ligne 15) et « défense » (ligne15). Enfin, celui de l’amour avec « belle » (ligne 1) « cœur » (ligne 2) « j’aimais » (ligne 11)« t’aime » (ligne 11) « j’épouse » (ligne 14) et « doux » (ligne 6).A travers les différentes émotions de cette élégie, Marceline Desbordes Valmore fait ressentir au lecteur sa déception, sa souffrance et son malheur par les champs lexicaux du feu qui représente l’espoir d’un amour envolé, de la méchanceté qui représente les moqueries de son

amant et celui de la vulnérabilité qui représente sa déception et son impuissance face à son amant. Pour émouvoir le lecteur, l’autrice écrit son expérience personnelle en utilisant le pronom personnel singulier «je » (lignes 9-16) et ses dérivés : « me » (lignes 1-5) « m’ »

(lignes 2-11-13) « j’ » (lignes 11-12-14) « miens » (ligne 10). Ce poème relate aussi de l’amour et de la nature avec le champ lexical de l’amour qui nous fait ressentir du réconfort et de la tendresse. Mais avant tout, la poétesse nous fait ressentir une certaine confusion en

mélangeant ces différentes émotions de sens opposés.

Pour la poétesse le thème des fleurs est fréquemment utilisé dans ses poèmes. Dans ce poème notamment la fleur est le symbole de l’amour mais aussi de la déception. En effet, la fleur est synonyme d’écoulement, de beauté éphémère, elle représente les saisons par son cycle de vie, d’abord son bourgeon, puis sa fleuraison et fini par faner ; ce qui est comparable au corps de la femme qui dans un premier temps naît, puis grandit, atteint son maximum puis se ride et se meurt. En général, la fleur est un symbole d’amour grâce à ses couleurs qui représentent des sentiments (le rouge pour l’amour, le vert pour la nature, le blanc pour la pureté, le jaune pour l’amitié, etc..). Dans ce poème, la fleur est liée au sentiment ardent de l’amour représenté par« l’ardente et folle maladie » (ligne 8). La poétesse

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