Commentaire sur Les Séparés de Marceline DESBORDES-VALMORE
Commentaire de texte : Commentaire sur Les Séparés de Marceline DESBORDES-VALMORE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Flore Garat • 26 Mars 2016 • Commentaire de texte • 1 050 Mots (5 Pages) • 48 624 Vues
Commentaire sur Les Séparés de Marceline DESBORDES-VALMORE
Marceline Desbordes-Valmore est une poétesse du XIXème siècle. Elle eut une vie difficile et perdit quatre enfants. Elle fut comédienne, elle écrit des poésies et des contes pour enfants. Ces poèmes sont appréciés par des grands poètes du XIXème comme Baudelaire, Rimbaud et Verlaine. Le poème lyrique Les Séparés publié en 1860 dans Poésies Inédites est constitué de quatre quintiles avec des rimes croisées plus un trisyllabe. Dans ce poème l’auteur exprime la tristesse de la séparation et son désir de mourir. Dans quelle mesure ce poème met-il en valeur l'intensité de la souffrance amoureuse ? Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps comment l’amour est évoqué puis ensuite la souffrance de la poétesse.
Dans ce poème le thème de l’amour est très présent et est évoqué de différentes manière.
Dans la première manière l’amour passe à travers les sentiments et la nostalgie que nous fait ressentir l’auteur. On retrouve le champ lexical du cœur et l’amour mais de l’amour perdu : « sans toi » (v.2) ; « mes bras qui ne peuvent t’atteindre » (v.3) ; « mon cœur » (v.4). Elle regrette sa relation, cet amour évidant « Ne demande qu’à Dieu … qu’à toi, si je t’aimais ! ».
Marceline évoque aussi son aimé dans ce poème qui est adressé à quelqu’un par le tutoiement [ « n’écris » (v.1-5-6-10-11-15-16-20) « tu » (v.8) « ton » (v.18) « ta » (v.17) « toi » (v.2-7) ] , ce qui montre une complicité entre les deux. La poète s’adresse très probablement à son amant, ou peut-être plutôt son ancien amant d’où le titre « Les Séparés .».
Ce poème évoque un amour passé, un lien fort entre deux êtres. La poétesse laisse paraître ses sentiments.
A travers ce texte Marceline fait ressortir sa souffrance. Elle est perdue et a le sentiment d’être abandonnée.
Dans la quatrième strophe on retrouve la thématique du feu et de l’amour. La souffrance, la blessure, le déchirement de son âme et de son cœur sont évoqués dans cette strophe. Exemple : « Que je les vois brûler à travers ton sourire ; », les mots que lui écrit son amour la font souffrir, ils sont comme du feu réconfortants par sa chaleur et à la fois violant pour les brûlures provoquées. De même, il y a l’idée du paradis et de l’enfer. Pour le paradis : « flambeau » (v.2), « dieu » (v.8), « ciel » (v.9), « monter » (v.9), « l’eau vive » (v.13) … Pour l’enfer : « nuit » (v.2), « frapper au tombeau » (v.4), « mourir » (v.6), « brûler » (v.18) … Pour se défendre de cette souffrance l’auteur utilise le « N'écris pas ! » (v.1-5-6-10-11-15-16-20) (Impératif + négation) qui entame et clôt toute les strophes ce qui marque l’importance. Semble une demande, une prière, comme si la poète l’implorait de ne pas lui écrire. Sa souffrance et tel qu’elle désir mourir « Je suis triste, et je voudrais m’éteindre » (v.1), la tristesse profonde et à pour conséquence le désir de mourir. De nombreuse Métaphores expriment la tristesse mais tristesse qui conduit à la mort de la poétesse. Exemple : « Les beaux étés sans toi, c'est la nuit sans flambeau » (v.2). Même les plus beaux étés sans lui, c’est l’obscurité total, même si le temps passe. On retrouve l’opposition pluriel (« les beaux étés… ») / singulier (« la nuit »), et l’opposition « beaux étés » qui a une connotation de bonheur, de chaleur, de lumière avec « nuit sans flambeau » : métaphore de la nuit noire avec peu de vie, pas de lumière, pas d’espoir. Il y a aussi un parallélisme de construction : « sans toi » est égale à « sans flambeau » ; il était sa lumière et maintenant c’est l’obscurité total. « Et frapper à mon coeur, c'est frapper au tombeau » (v.4) Assimile la peine amoureuse à l’entrée dans la mort. Cela signifie que son cœur est mort. La répétition de « frapper » est le point commun du cœur et du tombeau, son cœur est aussi mort qu’un tombeau.
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