Les relations maître - valet
Commentaire de texte : Les relations maître - valet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lasandy • 21 Septembre 2017 • Commentaire de texte • 588 Mots (3 Pages) • 4 662 Vues
Baccalauréat blanc écrit
Le théâtre : texte et représentation
Corpus :
Molière, Don Juan, acte I, scène 2, 1665.
Marivaux, L’Île des esclaves, scène 3, 1725.
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, acte V, scène 3, 1784.
Jean Genêt, Les Bonnes, 1947.
Question : Quelle image des rapports maître-valet ces différents textes donnent-ils ?
Le corpus de textes est composé de quatre documents portant sur le théâtre. Le premier document est la scène 2 de l’acte I de la pièce Don Juan, écrite par Molière et représentée pour la première fois en 1665. Le deuxième document est la scène 3 de la pièce L’Île des esclaves de Marivaux, jouée en 1725. Le troisième document est la scène 3 de l’acte V de la pièce Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, jouée en 1784. Enfin, le quatrième document est une scène extrait de la pièce Les Bonnes de Jean Genêt, jouée en 1947. Ces quatre documents traitent des rapports maître-valet.
Ces documents présentent d’abord les maîtres comme des êtres tout puissants qui oppriment leurs serviteurs. Don Juan est celui qui s’exprime bien et qui brouille les idées du valet. Le valet dit : « Vertu de ma vie, comme vous débitez ! » Euphrosine est présentée comme une coquette qui tourne tout à son avantage. Le comte Almavira écrase Figaro de sa supériorité au point de vouloir lui voler Suzanne. Figaro l’accuse : « Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie ». Il va jusqu’à remettre en cause la supériorité du Comte, fondée uniquement sur la naissance : « vous vous êtes donné la peine de naître ». Solange et Claire présentent leur maîtresse comme une femme intransigeante qui attend une totale soumission de ses servantes comme le révèle la didascalie : « à genoux et très humble ».
Les documents présentent aussi les valets comme des personnages qui critiquent leur maître. Les valets tentent de se venger dans les œuvres. Sganarelle essaie de rétablir un rapport d’égalité entre Don Juan et lui. Il ose critiquer son maître : « Je vous dirai franchement que je n’approuve point vos méthodes. » Cléanthis présente un blâme de sa maîtresse. Elle la décrit à l’aide des adjectifs : « vaine, minaudière et coquette ». Cléanthis apparaît comme une vengeresse. Figaro est en colère contre le Comte et attend pour s’opposer directement à son maître comme le montre la négation : « Non, monsieur le Comte, vous ne l’aurez pas. » La scène de Genêt va plus loin. Les servantes hypocrites font ressortir leur haine dans une parodie. Elle décrie leur maîtresse : « ne te gêne pas, fais ta biche ».
Les documents, enfin, révèlent une certaine admiration des valets pour leurs maîtres. Sganarelle ne sait pas cachée son admiration et sa jalousie : « Cela est fort agréable […] et je m’en accommoderais assez, moi ». Cléanthis, Claire et Solange révèlent leur jalousie dans leur parodie. Leur méchanceté est dictée par la comportement abusif de leur maître. Cléanthis va jusqu’à employer un registre pathétique : « ce sont de pauvres gens pour nous », remarque qui révèle son hypocrisie. Figaro révèle son admiration en racontant sa vie. Il a toujours cherché à s’élever. Il désire accéder à une place plus conséquente dans la société. Il commence d’ailleurs sa réflexion par cette question : « Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ? ».
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