Les lettres persannes
Commentaire de texte : Les lettres persannes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Armov24 • 11 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 1 029 Mots (5 Pages) • 336 Vues
I) l 1-11 le persan observé
Le texte commence par un pluriel de généralité « Les habitants de Paris » : Montesquieu, par ce procédé, souligne la masse de population, il illustre l’idée de foule. Or cette dernière peut aussi représenter les préjugés des masses et la puissance du groupe. En opposition, Rica ressort comme une figure unique, placé au milieu de cette foule. (présence de nombreuses occurrences de la première personne)
Les substantifs « curiosité » et « extravagance » annoncent la critique des Français et plus particulièrement des parisiens.
Lignes 1-2 : Nous avons une voix active au passé simple, « Lorsque j’arrivai » : Rica est en quelque sorte « victime de son succès »., il raconte une histoire
🡪 Montesquieu emploie le passé simple pour souligner la rapidité avec laquelle est né l’intérêt que les Parisiens portent à Rica. C’est d’ailleurs péjorativement que ce dernier décrit sa situation ; l’emploi d’une hyperbole souligne sur le ton de l’humour (plaire et instruire) l’exagération du comportement des Parisiens, il évoque chaque individu de la société (« vieillards, hommes, femmes, enfants ») avec une gradation décroissante, pour conclure ensuite sur le déterminant indéfini « tous » qui nous montre que l’intérêt que suscite Rica est général.
Dans tout ce paragraphe, grâce au champ lexical de la vue (curiosité(1) regardé(2) voir(3) voyais (4-6-9) lorgnettes(6) a l’air(8) vu(7-11) portraits(9) ), Montesquieu met en valeur les apparences et hypocrisie dans le comportement des hommes. Il illustre de ce fait la superficialité des « habitants de Paris ». Il y a également l’emploi de « comme si » l. 2 qui sous-entend l’importance du paraître chez les Français.
Lignes 3 à 6 : anaphore avec la conjonction de subordination « si » suivi de l’imparfait, cela créer un rythme ternaire et confère un aspect mécanique au comportement des Parisiens. La moindre action de Rica est épiée ; ses moindres faits et gestes entraînent une réaction immédiate et outrée ; à chaque pas il se heurte à un obstacle. Il y a ici un comique de situation.
L 3-4 « Je voyais aussitôt un cercle se former autour de moi » mais le « cercle », et surtout la «lorgnette», illustrent la fermeture d’esprit des Français. Les « cercles » mondains de l’époque, nous révèle bien que Rica est examiné, dans le sens péjoratif du terme.
Lignes 6-8 : la lettre de Rica est empreinte d’ironie : il critique le fait que les Parisiens, qui « ne sortent presque jamais […] de leur chambre », se permettent de juger son allure persane.
La suite du paragraphe est également ironique (« Chose admirable ! etc. »). Le paragraphe est donc sur un ton satirique.
Lignes 8-9 : Rica devient un objet commercial, et il s’agit bien plus de son caractère « persan » que de son image même, « Tant on craignait de ne pas m’avoir assez vu » c’est une hyperbole qui critique, l’emportement populaire. Il faut avoir vu le Persan, car n’est-ce pas bien rare que d’en voir un ? Ici transparaît l’inquiétude d’être toujours informé. Ce sont donc les médisances de ses contemporains que Montesquieu critique. On remarque également que ce sont la mode et l’opinion qui font que Rica devient le centre de Paris, C’est un « phénomène de mode »
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