Lettres persannes, Montesquieu

Commentaire de texte, Lettres Persanes.

Le XVIIIe siècle marque un tournant dans l’histoire de l’Europe, notamment du point de vue philosophique.

Les lettres Persanes proviennent d’un des romans de Montesquieu qui était un écrivain ainsi qu’un philosophe durant le XVIIIe siècle. Cet ouvrage montre ce que pensent des étrangers (fictifs) de la civilisation de l’Europe de l’ouest (contrairement aux Essais de Montaigne où ce sont les Français qui jugent les étrangers). En effet ce récit met en scène deux voyageurs persans (actuel Iran) : Usbek et Rica. Ce roman est qualifié « d’épistolaire » car les échanges entre les deux voyageurs et leurs amis persans se font uniquement par l’envoi de lettres. Que pensent les étrangers de l’Europe de l’Ouest au XVIIIe siècle avec objectivité et sans le pli de l’habitude ?

Nous verrons en analysant cet extrait de la 24e lettres, Les critiques de la société française(I), Les différences entre l’Orient et l’Europe et la France (II) La dégradation de la France (III)

I La critique de la société française

1. La critique du peuple Français
2. La critique du roi et de l’Eglise
3. La critique de l’entourage du roi

II-Les différences de l’Orient et la France

1. La France est un pays en manque d’hospitalité.
2. Les Français font preuve d’Hybris.
3. Les moyens de transports

III-La dégradation de la France.

1.  Le roi n’est pas considéré comme tel.
2.  La France est un pays plus pauvre que ses voisins
3.  Le roi déclare des guerres sans intérêt

I La critique de la société française

1.  La critique du peuple Français

Montesquieu s’en prend au peuple français par l’intermédiaire de Rica en critiquant le mode de vie des parisiens.

« Il faut bien des affaires avant qu’on soit logé, qu’on ait trouvé les gens à qui on est adressé » (l.2)

Cette phrase renvoie au fait qu’il est difficile de trouver un logement sur Paris et que la société française est mal organisée pour les étrangers car on ne sait pas où ils peuvent demander des renseignements.

« Les maisons y sont si hautes qu’on ne jugerait qu’elles ne soient habitées que par des astrologues » (l.4) Cette phrase montre indirectement que les européens de l’ouest font preuve d’Hybris (qui signifie que les européens de l’ouest ont des ambitions démesurées).

« Car encore passe qu’on m’éclabousse des pieds jusqu’à la tête » (l.13) montre que Rica est mal mené de par la brutalité des passants qui le poussent.

1. La critique du roi et de l’Eglise

Montesquieu se sert du point de vue neutre de Rica vis-à-vis de la société française afin de lancer une critique à l’encontre du pouvoir. A travers sa critique, il attaque à la fois le roi, représentant de la France et à la fois le pape, représentant de la chrétienté.

En premier lieu, Montesquieu s’attaque à l’économie qui est gérée de façon désastreuse.

« Le roi de France est le plus puissant prince de l’Europe » (l.17) montre que les étrangers ne considèrent pas le roi comme tel grâce à une hyperbole.

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