Les fêtes galantesà - Verlaine
Fiche de lecture : Les fêtes galantesà - Verlaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emmablonde • 8 Avril 2016 • Fiche de lecture • 1 977 Mots (8 Pages) • 3 294 Vues
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Ces poèmes sont issues du recueil Les fêtes galantes de Verlaine. Cet auteur est un célèbre poète français appartenant à la seconde partie du XIX siècle. En février 1869, quand Verlaine publie les 22 pièces qui composent Les Fêtes galantes, inspirer par le peintre Watteau et le genre pictural des fêtes galantes, en vogue au XXIXème siècle. La fête galante désigne les réunions ludiques en plein air organisées par les riches aristocrates oisifs à partir de 1715jusqu’aux années 1770. L’expression est notamment utilisée dans le cadre de la peinture française. Dans l’ensemble ces poèmes évoquent les plaisirs d’une société élégante et frivole, mettant en scène des personnages issus de la commedia Del Arte se livrant à des songes amoureux et des conversations tendres sur des modes tantôt galants et légers et tantôt plus sombres et mélancoliques. De plus, le recueil représente également une nouvelle manière d’écrire comme l’atteste la liberté formelle conjuguée aux influences de la poésie contemporaine.
J’ai sélectionné des poèmes sur le thème de la nature qui est très présent dans le recueil Fête galantes. Verlaine nous décrit un nature structurée et arrive a lié les sentiments avec le paysage qu’il cherche à représenter ce que je trouve très intéressant. Je trouve aussi ces poèmes beaux et j’apprécie le style de Verlaine. J’aime bien aussi l’émotion que nous fait passer l’auteur à travers l’aspect naturel au sein de ses poèmes.
J’ai classé les poèmes en fonction du classement dans le recueil des Fêtes galantes.
Au clair de Lune
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
Clair de lune constitue le premier poème du recueil Les Fête galantes. Verlaine, nous décrit une fête galante au clair de lune qui représente à la fois un moment de gaieté et un moment de tristesse. On remarque l’importance de la musicalité au sein de la fête : « jouant du luth… ». Le poème possède une structure classique avec des décasyllabes et des rimes croisées. Le titre imprègne déjà le poème dans une atmosphère naturelle. On remarque une ambigüité dans les sentiments des personnages « ils n’ont pas l’air de croire en leur bonheur » mais aussi avec la présence des masques et « déguisements fantasques » comme un instrument de dissimulation et d’illusion. Derrière une ambiance festive se cache une mélancolie chez les personnages sous leur masque. On relève un lien entre la nature et de l’âme à la fois source de mélancolie et d’apaisement : « Votre âme est un paysage choisi ». Par la suite le paysage s’anime et s’humanise avec la personnification d’animaux : « les oiseaux qui rêvent… ». On observe donc une harmonie entre la nature et les sentiments. [pic 2]
J’ai séléctionné ce poème car il rentre dans le thème de la nature et car j’apprécie la façon dont Verlaine associé la nature et les sentiments mélancoliques des personnages.
Pierrot (d’abord appelé Gilles) est un tableau peint par Antoine Watteau en 1718-1719 et actuellement exposé au musée du Louvres. Pierrot est un célèbre personnage issu de la Commedia dell ’ arte. J’ai choisie ce tableau pour illustrer ce poème car je trouve que le visage de Pierrot laisse transparaitre un sentiment de tristesse et mélancolie semblable à celui que dissimulent les personnages derrière leur masque dans le poème. Selon moi, on peut aussi rapprocher les masques avec le costume que porte Pierrot qui aurait pour but de créer une illusion ce qui pourrait être la source de mélancolie de Pierrot et des personnages du poème. Le décor fait aussi écho à celui du poème car on retrouve une nature structurée avec une sculpture sur la droite.
Sur l’herbe :
L'abbé divague. - Et toi, marquis,
Tu mets de travers ta perruque.
- Ce vieux vin de Chypre est exquis
Moins, Camargo, que votre nuque.
- Ma flamme ... - Do, mi, sol, la, si.
L'abbé, ta noirceur se dévoile !
- Que je meure, mesdames, si
Je ne vous décroche une étoile !
- Je voudrais être petit chien !
- Embrassons nos bergères, l'une
Après l'autre. - Messieurs, eh bien ?
- Do, mi, sol. - Hé ! bonsoir la Lune !
Sur l’herbe est le troisième du recueil Fêtes galantes. Le titre nous évoque tout de suite le thème de la nature mais on retrouve aussi celui de la fête. Il y a aussi une ambiance libertine. On observe une nouvelle fois une connotation naturelle dans le titre de sur l’herbe. On retrouve le champ lexical de la nature : « vert, flamme, lune, étoile ». On peut déduire que ce poème se passe dans un coin de nature où des personnages importants de la société médiévale tels des marquis et des abbés se rejoindraient pour faire la fête. Tout ceci se passe à l'extérieur dans la nature ce qui rend les festivités plus libres et festives.
J’ai choisie ce poème, car il rentre dans le thème de la nature et car il montre bien l’ambiance libertine présente à l’époque.
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Les hasards heureux de l’escarpolette est un tableau représentant une scène galante peinte par Jean Honoré Fragonard entre 1767 et 1769. J’ai choisie de rapprocher ce tableau et ce poème car je trouve qu’il reflète bien l’ambiance libertine décrite dans le poème, avec l’amant qui écarte les buissons pour mieux voir la femme. De plus on retrouve encore l’aspect naturel avec le décor.
A la promenade :
Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs
Qui vont flottant légers, avec des airs
De nonchalance et des mouvements d'ailes.
Et le vent doux ride l'humble bassin,
Et la lueur du soleil qu'atténue
L'ombre des bas tilleuls de l'avenue
Nous parvient bleue et mourante à dessein.
Trompeurs exquis et coquettes charmantes,
Cœurs tendres, mais affranchis du serment,
Nous devisons délicieusement,
Et les amants lutinent les amantes,
De qui la main imperceptible sait
Parfois donner un soufflet, qu'on échange
Contre un baiser sur l'extrême phalange
Du petit doigt, et comme la chose est
Immensément excessive et farouche,
On est puni par un regard très sec,
Lequel contraste, au demeurant, avec
La moue assez clémente de la bouche.
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