Fêtes Galantes, Verlaine

                           Fêtes galantes

                            (Mandoline)

Écrit par le poète Paul  Verlaine, Fêtes de galantes, est un recueil de vingt-deux poèmes de formes métriques très variées, publié en 1869 à Paris.  Ce recueil met en scène des scènes de séduction et de batifolage entre des personnages inspirés de la commedia dell’arte.

Bien que l’accueil critique du livre soit plutôt décevant,  de nombreux compositeurs tels Fauré, Debussy, Hahn (1893) et même Ravel mettrons en musique certains de ses poèmes.

Parmi ceux-ci, Mandoline, sera l’objet de trois mises en musique dès plus intéressantes.

La première par Fauré, écrite en 1891, présente une mélodie très allante et dynamique. L’accompagnement au piano est simple, discret mais avec une métrique très marquée et constante. Il y une certaines élégance dans l’écriture. L’ambiance de la pièce peut rappeler une fête dans un salon de la haute société.

La seconde écrite en 1891 par Debussy, se démarque énormément par une approche totalement différente de celle de Fauré. Le tempo est beaucoup plus rapide et la mélodie à une inspiration presque orientale, une sonorité beaucoup plus exotique, ce qui est très caractéristique de nombreuses œuvres du compositeur.  

Finalement, en 1893, Reynaldo Hahn sera le troisième compositeur à mettre en musique le poème de Verlaine. Probablement la version la plus facilement reconnaissable, elle s’inspire très clairement de celle de Fauré. La mélodie est la même, un copier-coller! Cependant, l’intro désormais célèbre du piano énonce un caractère léger, joyeux, sautillant et gracieux. De plus, Hahn utilise beaucoup de chromatisme descendant (ce qui peut rappeler l’effet d’un verre de trop!).

Il est toujours intéressant de voir comment un même poème peut être interprété de façon  si différente par trois compositeurs de grands talents. Ce qui est sûr, c’est que tous ont su capter l’ambiance joyeuse et légère du poème.

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