Les effets de la métropolisation sur les villes petites et moyennes

Pour cette recherche, nous avons choisi la ville de Vichy comme exemple. Située dans le sud-est de la France, dans le département de l’Allier, en région Auvergne-Rhône-Alpes, Vichy est une ville moyenne comptant 25 068 habitants en 2015 selon l’INSEE.

Depuis les années 1970, la population de Vichy a diminué de 25 % en 40 ans. Depuis 2011, la ville regagne légèrement des habitants et a dépassé à nouveau les 25 000 habitants en 2014. Jusqu’en 1999 le solde naturel (différence de nombres entre naissances et décès) était négatif, ce qui est assez rare dans les villes françaises, généralement caractérisées par une vitalité démographique. A cela, s’ajoute la désindustrialisation de la ville et la fragilisation de l’emploi. La spécialisation fonctionnelle de la ville autour du tourisme et la présence de services publics due à son statut de sous-préfecture, font de Vichy une commune où l’emploi tertiaire représente presque la majorité des emplois communaux. Même si l’économie locale ne dépend pas fortement de l’industrie, il ne faut pas pour autant négliger les effets des fermetures d’usines qui ont affecté la ville et sa population locale. La part des cadres tend à stagner voire diminuer et la part des professions intermédiaires suit la même évolution. Vichy est une ville au profil majoritairement populaire avec 60% d’ouvriers et d’employés parmi ses actifs. Cela met donc en évidence la précarisation de la commune. Le solde migratoire est positif depuis 1968 et s’accentue depuis 1999 : la tranche d’âge 25-39 ans est surreprésentée parmi les personnes quittant la ville et les entrants sont souvent des jeunes étudiants ou majoritairement des retraités. La décroissance démographique est donc marquée. Economiquement parlant, le développement des zones commerciales autour de Vichy fragilise le centre-ville. Le centre-ville est délaissé par les commerces qui essaient de se diriger vers des zones commerciales en dehors de la ville centre. Les services publics sont déplacés et centralisés dans des villes de plus grande ampleur.

Ainsi ces phénomènes sont dus à la périurbanisation qui elle-même est due à la mondialisation. En effet la mondialisation fragilise et dévitalise la ville moyenne puisque que les populations sont attirées soit par les grandes métropoles soit par les zones périurbaines. Il en est de même pour les commerces et les services publics. Avec la mondialisation, ces villes de taille moyenne deviennent moins dynamiques et attractives face aux grandes métropoles car elles ne peuvent pas concurrencer les grandes villes.

Malgré ces difficultés, la ville moyenne essaie quand même d’améliorer et dynamiser davantage son potentiel. A Vichy, les projets de revitalisation et de construction attirent des classes sociales supérieurs et des activités professionnels venant d’ailleurs mais excluent les populations et les activités déjà présentes sur le territoire. Le succès de ces projets est donc mitigé. La stratégie de la commune en ce qui concerne le développement économique de la ville est tournée vers le tourisme et vers l’attraction d’activités à forte valeur ajoutée. La ville tente aussi de réduire l’offre commerciale en centre-ville et évoque des stratégies de redynamisation ou de « re-concentration » du centre-ville. Des activités sont proposées au cœur de la ville, le patrimoine historique

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