Les cérémonies collectives

De nos jours, la société contemporaine semble croire qu'il est nécessaire de célébrer la mémoire de faits passés par de cérémonies collectives. Je démontrerais que cette envie est détourner de son sens premier qui est d'honorer nos morts au profit de l'intérêt politique souvent personnel et que cette multiplication ne les rend que plus banales.

Je remarque qu'aujourd'hui les cérémonies commémoratives collectives sont souvent un moyen pour nos politiques de se mettre en avant. Comme pour la cérémonie anniversaire de l'attentat à Charlie Hebdo, lorsque l'on fait installé une plaque commémorative avec les noms des victimes mais où à vouloir trop bien faire se glisse une faute d'orthographe sur le nom d'une des victimes le dessinateur Georges WOLINSKI écrit WOLINSKY.

Ou bien d'autres également qui par intérêts, et là je pense plus particulièrement à la Fête du 1er Mai où le Front Nationale utilise Jeanne D'Arc symbole de Liberté afin de porter les valeurs nationalistes et d'attiser les haines envers l'Autre.

Les cérémonies collectives se font de plus en plus nombreuses. Aujourd'hui on célèbre l'anniversaire de l'attentat survenu sur les tours jumelles de New York : World Trade Center, la fin de l'esclavage et de nombreuses autres dates importantes pour la société contemporaine alors que les plus anciennes se retrouvent perdues dans cette multitude. Certaines dates importantes ne sont plus que des jours fériés sur un calendrier, un moyen de récupérer un jour de congés comme le pont du 8 mai (Armistice de 1945) ou bien encore le pont du Jeudi de l'Ascension (Fête religieuse).

Dans le monde d'aujourd'hui, où tout va plus vite et plus loin, avons nous encore le temps et l'envie de commémorer nos morts comme le faisaient nos grands parents? Nous avons tellement de nouveaux moyens à notre disposition pour les honorer comme écrire une lettre ouverte sur Facebook comme l'a fait Antoine Leiris dans " Vous n'aurez pas ma haine" avant que cela ne prenne de l'ampleur et devienne un livre. Ici pour sa femme décédée dans les attentas du Bataclan mais surtout pour son fils, il s'adresse directement aux terroristes. C'est sa façon à lui d'honorer les victimes des attentats de Paris mais aussi de tous les attentats terroristes.

Les cérémonies collectives doivent donc s'adapter à la société, elles doivent évoluer tout comme elle.

...