Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire (1857)

Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire (1857)

Parcours : « alchimie poétique : la boue et l’or »

Conseils de lecture/recherches :

-Lire et écouter les poèmes par sections ou groupes cohérents- noter vos impressions et remarques

-Lumni : série de fiches de révision et de poèmes à écouter, présnetation des poèmes majeurs

-manuel : lire ce qui concerne la poésie romantique et la poésie symboliste puisque Baudelaire est la charnière entre les deux, celui qui renouvelle la poésie et annonce les recherches modernes (place des images, thèmes nouveaux, refus de l’utilisation de la poésie dans une visée morale)

-émissions : « Un été avec Baudelaire » sur France Inter (série d’émissions de quelques minutes, avec des extraits lus), dont un extrait sur « la boue et l’or »

-BD : Mademoiselle Baudelaire une biographie de Baudelaire, vue du point de vue de sa maîtresse noire Jeanne Duval ; les illustrations utilisent les éléments concrets très nombreux des poèmes, cela donne une bonne image de son univers intérieur.

-biographie romancée (livre et/ou audio) : Crénom Baudelaire de Jean Teulé, qui rend très vivante, très crue, sa vie, regard sans concession sur l’auteur.

I- Le sens du titre

1) Le sens propre

fleurs =  poèmes 

Cf Dédicace : «au poète impeccable je dédie ces fleurs maladives » (Théophile Gauthier, poète parnassien)

un florilège = une anthologie, un recueil de poème

La fleur est un thème poétique traditionnel,il s’inscrit dans une tradition. 

La poésie, dès les fables du 17e, avait une perspective morale. 

sens propre = les poèmes sur le mal (car il décrit la déprime, le sexe, l’alcool, la drogue…).

🡪 Chaque poème est une fleur (dont le thème, le centre, est le mal en nous et la difficulté d’aller vers ce qui nous élève)

 2) Sens imagé, métaphorique

Les connotations de la fleur, ce qu’elle nous évoque, sont la beauté, la délicatesse, l’amour

• Il va montrer la beauté du mal , montrer que même dans ce qui est jugé laid ou mauvais peut résider la grâce, la beauté, l’intérêt

Il veut donc dissocier l’ esthétique et la morale .

•   les fleurs : ce qu’on offre pour faire plaisir, embellir notre vie

Le recueil donné au lecteur est aussi ce qui sauve du mal, du désespoir métaphysique. La poésie va transformer le regard des gens sur le monde.

1.  le titre annonce son écriture

Les mots du titre sont-ils abstraits ou concrets ? fleurs= concret mal= abstrait

Quelles figures de style repérez-vous dans le titre ? antithèse+ métaphore

•  Baudelaire utilise énormément les images qui permettent de métamorphoser les choses : métaphores et comparaisons modifient la réalité,
• Dès le titre, l’ antithèse annonce qu’on est tous pris entre le désir de bien faire et la tentation du mal .
•  Son écriture est très concrète, visuelle : éléments descriptifs, intérêt pour la réalité, la ville.

II) Les Fleurs du mal : un parcours autobiographique

C’est l’unique recueil de poèmes versifiés de Baudelaire, qui l’a occupé toute sa vie. On y trouve le reflet de toute son existence, comme une anthologie poétique racontant ses états d’âme, le parcours de son âme tourmentée.

 « Bénédiction », strophes 1 et 2

-La nostalgie de l’enfance heureuse: Il est né en 1821, d’un père âgé qui meurt quand il a 6 ans.  Sa mère le soutiendra toute sa vie quand il sera en difficulté, en cachette de son second mari.

Dans ce récit de naissance, Baudelaire a des remords : il a conscience d’avoir été une charge pour sa mère.

 « Moesta et errabunda », 3 dernières strophes

On y sent la nostalgie de l’enfance avec sa mère qui est un moment idyllique pour lui. Quand il utilise des produits stupéfiants, il a l’impression de retrouver ce bonheur, mais de manière éphémère

« Je n’ai pas oublié, voisine de la ville » [pic 1]

C’est un souvenir de l’enfance à Neuilly partagée avec sa mère,  avant son remariage avec le militaire Aupick, directeur de l’école polytechnique puis sénateur, c’est-à-dire représentant de l' ordre , de la morale sociale.

-l’adolescence  provocatrice  et tourmentée : renvoyé du lycée, envoyé en voyage en bateau vers la Réunion pour qu’il cesse ses fréquentations douteuses et découvre la vie, mais il rentre vite, gaspille dans une vie dissolue l’héritage de son père, est placé sous tutelle et n'a plus le droit de gérer son argent ; il fait une tentative suicide en 1845 (24 ans).

« L’albatros » 

Ce poème évoque une scène vécue lors du voyage à la Réunion mais permet surtout de parler de la place du poète incompris dans la société

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