Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857

Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857

Contexte historique : second empire, dénonciation du régime autoritaire et impérial

Contexte littéraire : symbolisme (l’homme, en tant qu’être, est le symbole d’un autre monde), dandysme (besoin de distinction à partir de l’originalité personnelle), romantisme (melancolie, nostalgie, expression des sentiments personnels, nature, désir de fuite)

Thèmes :

Les femmes et le sentiment amoureux ; elles incarnent la beauté autant que le vice

Le spleen ; mélancolie profonde, angoisse liées à la fuite du temps, à l’ennui du quotidien, aux échecs des moyens envisagés pour atteindre l’idéal

La quête de l’ailleurs ; pour échapper au spleen, le poète se réfugie dans l’exotisme, le voyage l’art, ou dans les paradis artificiels comme le haschich et l’opium

La mort ; représentée de manière très crue, espoir de salut pour le poète car il permet d’échapper au dégout de la vie

Alchimie poétique, la boue et l’or :

L’alchimie renvoie à une recherche pratique, transformer les métaux en or, créer un élixir de jeunesse, mais aussi à une quête spirituelle, percer les secrets du monde et de la matière

Poète=> alchimiste, déchiffrer « le langage des fleurs et des choses muettes » (« Elevation »)

Langage poétique : exposer la réalité pour en révéler la vérité

La boue : renvoie à la terre, condition humaine incapable d’atteindre l’idéal, renvoie à l’époque moderne, qui fait de Paris « une cité de fange » (« Crépuscule du soir »)

Renvoie aussi à la laideur morale et au malheur quotidien. La poésie doit permettre de transformer cette laideur en beauté et de « garder la forme et l’essence divine » des existences promises à la décomposition.

Œuvre :

Présence du mal : Le titre d’une des six sections devient le titre de l’ensemble du recueil qui caractérise donc tous les poèmes aussi bien ceux du spleen que ceux de l’ideal

Baudelaire dédie ces fleurs maladives à Théophile Gautier, où chaque poème serait alors une fleur maladive où s’exprime la souffrance du poète

Relation fleur-mal de possession ; les fleurs appartiennent au mal dont le poète deviendrait le porte parole

Thématique du mal : présente sous différents aspects, présence du spleen, ma qui ronge le poète et qui empêche toute action et toute élévation

Personnification du mal avec Satan, diable associé à l’ennui « Au lecteur »

Le mal représente la double figure de la débauche et de la mort offrant « des terribles plaisirs et des atroces douceurs » (« les deux bonnes sœurs »)

La beauté du mal : recherche de la violence du tragique, glorification du sinistre « Et le ciel regardait cette carcasse superbe comme une fleur s’épanouir » (« La Charogne »)

L’or de la boue : dans « Allégorie », une prostituée, « femme belle et de riche encolure, par sa beauté et sa fierté l’emporte sur la débauche et la mort » : elle est présence

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