« Les Colchiques » de G.APOLLINAIRE
Discours : « Les Colchiques » de G.APOLLINAIRE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar oceane210403 • 12 Février 2020 • Discours • 1 561 Mots (7 Pages) • 808 Vues
EXPOSER DE 10 MINUTES TYPE BAC SUR « Les Colchiques » de G.APOLLINAIRE
INTRO : Le texte à l’étude est le poème « Les Colchiques» issu du recueil « Alcools » publié par Guillaume Apollinaire en 1913 mais a fait sa première apparition dans le journal « La Phalange » le 15 novembre 1907. Au seuil de la Première Guerre Mondiale, Apollinaire est âgé de 33 ans et a déjà acquis une certaine célébrité en tant que critique d’art. Son talent de poète est aussi reconnu grâce à des publications ponctuelles dans des revues. Sur les conseils de ses amis, peintres cubistes, et de Marie Laurencin, il réunit des poèmes écrits depuis quinze ans et les publie dans un recueil nommé initialement « Eau de vie ». Le succès est immédiat et consacre le poète. . « Les Colchiques» est le quatrième texte du poème après la section de « La chanson du Mal-aimé » et a été écrit en 1901. Cette date coïncide avec sa rencontre avec la gouvernante anglaise Annie Playden. En effet Apollinaire s’est inspiré de son séjour en Allemagne où il tombe amoureux de la gouvernante. Mais celle-ci le repoussera sans cesse et deviendra la source d’inspiration de ce poème. Ainsi, nous pourrons constater lors de l’analyse des 15 vers qui constitues le poème, qu’Apollinaire exprime clairement la souffrance qui le parcours et associe le colchique, fleur toxique à Annie. Pour cela, nous étudierons successivement les 3 strophes qui constituent et qui révèle un automne symbolique et une dimension tragique.
Lecture du poème
CONCLUSION : Nous conclurons donc cette étude en constatant que ce poème est représentatif de l’univers apollinarien : un poème mélancolique et placé sous le signe de l’automne, saison liée dans le recueil à la solitude et aux amours malheureuses. Il y a une transcendance de cette mélancolie en superposant les images de l’automne à un amour qui finit. Un poème ambigu qui mêle vie et mort, séduction et poison, régularité et irrégularité. Le rétrécissement des strophes marque l’agonie des vaches qui au sens figuré correspond au poète. L'empoisonnement est tragique car la beauté des fleurs/du regard masque une issue fatale. Apollinaire rénove le thème amoureux pourtant classique. En effet, le texte est malgré tout lyrique de manière détournée puisque dans sa conception même, ce poème semble avoir été un sonnet de structure classique. Le poète meurt d’amour pour une femme qui ne répond pas à ses assiduités. Ce poème résulte d’un amour passionnel mais destructeur auquel se superpose la saison mortifère de l’automne. Ce poème est également une forme – sens ce qu'Apollinaire mènera plus loin dans les Calligrammes, 1919.
Développement : Tout d’abord, dans la première strophe du poème qui va jusqu’au vers 7 est un septain et le cadre bucolique est omniprésent. Le vers initial composé d’un alexandrin montre effectivement cette scène champêtre avec le lexique de la nature « pré ». Cependant l’antithèse des deux adjectifs « vénéneux » et « jolie » caractérise le pré comme étant d’une part beau mais aussi mortel. On peut donc en interprété la naïveté d’un lieu embellit et une certaine ambiguïté avec la nature qui devient un élément hostile, malveillant et maléfique. Apollinaire rompt donc avec le topo romantique de cette nature protectrice. L’automne ici fait allusion à la saison de la mélancolie et de la nostalgie du poète renforcé par l’indication temporelle « automne » c’est également un thème récurrent du poème.
Au vers 2, le champ lexical de la nature est toujours présent avec le nom « vaches ». Le poète reprend alors le lieu du vers précédent « le pré » pour qui pour les vaches est un lieu de pâturage. Le verbe « paissant » au participe présent souligne une impression de tranquillité et de lenteur qui est accentué par l’assonance en [an] créant ensuite un mouvement lent au poème.
Cette même assonance se poursuit au vers suivant, le vers 3 qui est issu d’un enjambement du vers 2. L’utilisation de l’adverbe « Lentement » atténue et diminue le rythme du poème ce qui le rend plus calme mais aussi plus cruel. En effet le champ lexical de la toxicité avec le verbe « empoisonner » au présent résulte d’une dimension tragique. Cette toxicité repris du vers 1 affirme que dès le début du poème cette dimension mortelle. Le poison est une mort lente et douloureuse dont les assonances en [an] intensifient cette lenteur. Le poète exprime alors sa douleur et son mal-être.
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